Un nouveau jour

Chapitre 20

- Vas-y, je t'en prie Rosa, dis-moi. me supplia-t-il 

- J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit pendant cette danse. Et réfléchir le mot est petit, je me suis prise la tête. Et hier ne pas pouvoir avoir de nouvelle de ta part, ça m'a fait me rendre compte. Qu'on est déjà aller trop loin.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Tu ne veux plus me voir ?

- Max, ce que je veux dire. C'est que c'est trop tard pour nous arrêter là. Je m'attache de jour en jour, et je sais que c'est trop tard pour faire marche arrière. Je ne peux même pas penser à l'hypothèse de ne plus te parler. Ce que je veux dire, c'est que je suis prête à se qu'on tente un truc tous les deux, enfin si tu veux toujours. Au fur et à mesure que je m'ouvre je vois son visage s'illuminé se qui me soulage aussi de mon côté.

- Tu es sûre de sûre ? me regarde-t-il avec un sourire radieux.

- Sûre de sûre Max, mais je veux qu'on y aille doucement. Ma dernière relation date d'y a plus de trois ans et demie, je ne veux pas brûler d'étape.

- Ça me va très bien. Je veux faire les choses bien avec toi Lia. Me dit-il en me regardant dans les yeux. Mon cœur rate un battement à sa dernière phrase.

- J'ai une question qui me trotte dans la tête et ça me fais peur de savoir ce que tu vas me dire. Ma prothèse ne te rebute pas ? Je veux dire ça ne te dérange pas que je sois amputée ? parce que là ça ne te dérange pas mais tu ne vas pas me rejeter pour ça hein ? Le questionnais-je le cœur battant, pleine de doute.

- Mais Lia c'est quoi cette question ? Cette prothèse elle fait partie de toi, je ne vais pas m'arrêter à ça, ce serait ridicule de te rejeter pour ça. C'est grâce à elle que tu es qui tu es aujourd'hui alors bien-sûre que non je ne vais pas rejeter cette partie-là de toi. Pourquoi tu me demande tout ça? Je t'ai fait douter à ce sujet ?

- Non ce n'est pas toi. Mon ex a eu ce genre de réaction après mon accident, après coup je ne sais pas si c'était vrai ou juste une excuse pour me cacher ce qu'il se passait réellement. Je désolé d'avoir douté de toi.

- Ce n'est rien Lia, mais je suis là et je ne vais pas te lâcher maintenant, me prend-il dans ses bras. On reste un bon moment dans cette position dans le silence. Ce silence est coupé par Max qui reprend la parole :

- Un jour tu me raconteras ce qui t'es arrivé à Nice ?

- Un jour peut-être mais pas aujourd'hui, lui répondis-je en profitant du câlin.

On a décidé que je reste dormir chez ses parents cette nuit encore, l'hiver approche et sans le chauffage ma maison a dû se rafraîchir. Ne voulant pas retomber malade, je suis restée dormir ici.

A parler de tout encore pendant un bout de la soirée on s'est endormis quelques heures plus tard. Au réveille je suis dos à Max je m'étire pour récupérer mon téléphone que j'avais pu recharger le jour d'avant. Mais un bras me bloque, et même se ressert quand il sent que je bouge. Je sens son souffle dans ma nuque ce qui me fait frissonner. Il se met à grogner en resserrant son étreinte en réveillant ainsi ses muscles.

- Tu as bien dormi ? Me demande-t-il en m'embrassant la joue.

- Oui comme un bébé à vrai dire.

- Ça c'est l'effet champion du monde. Rigole-t-il.

- Ce que je sens plus bas, c'est l'effet champion du monde aussi ? Le taquinais-je.

- Merde désolé, me dit-il en s'écartant alors que je me retourne pour me retrouver face à lui. Il reprend alors se trouvant des excuses : mais bon après tout c'est normal, j'ai une belle femme dans mon lit cette partie de mon corps est obligé de se réveiller. Rigole-t-il.

- Max on a passé toute la journée dans ton lit hier, tu veux me faire comprendre que tu es dans cette état là depuis hier ? Renchéris-je en éclatant de rire.

- Oh ça va, si c'est ça je ne dis plus rien. Je vais m'enfoncer plus bas que terre si ça continue.

Quand il revient avec le petit déjeuner, il m'apprend que le courant est revenu. Je vais donc pouvoir rentrer chez moi, et pour tout dire je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. J'aime passer mon temps avec lui. Voyant que je ne saute pas de joie il comprend ce qui est entrain de se passer dans ma tête.

- Rien ne nous empêche de passer la journée ensemble. Mais dans une autre maison ça serait mieux car avec grandma rien est sûr que les mûrs n'ont pas d'oreille.

- Ça me va, il faut juste qu'on aille chercher ce dont j'ai besoin pour remettre ma prothèse. L'informais-je.

- Ah oui c'est vrai que je n'avais pas pensé à ce détail.

***

Les jours suivant se sont bien passés, on a passé pas mal de temps ensemble mais il n'y a pas eu de rapprochement plus significatif que ce qu'il y a déjà eu.

J'ai donné rendez-vous à Max chez moi. Je vais lui préparer un plat français et ayant tout chez moi c'est plus simple de faire ça ici. Je rentre alors chez moi, prend mon courrier et le pose sur la table. Je commence mes préparations culinaires tranquillement en réfléchissant à mes consultations du jour. Ça sonne à la porte alors que j'ai les mains sales mais sachant qui c'est je lui indique d'entrer.

Max arrive avec le dessert qu'il met au frais et s'installe sur une des chaises hautes pour me regarder faire. Nous discutons pendant que je continue à préparer le repas, quant à lui il regarde la publicité et rigolant sur ce qu'on ferait avec.

- Tien il y a une lettre pour toi, je te la mets là. Me dit-il en la posant sur le coté

- Je regarderais tout à l'heure.

Ma préparation est sur le feu je ne peux rien faire de plus. Je me décide à ouvrir ce courrier. Ça m'étonne d'en recevoir, à part les courriers administratifs personne ne m'en envoie. Sur celle-ci l'adresse est écrite à la main. Plus je l'ouvre plus je stresse je sens que ce qu'elle comporte ne va pas me plaire.

Mon instinct avait raison ça ne me plait pas du tout. Si elle pense qu'elle peut me menacer car elle a découvert où je me situais, elle se fout le doigt dans l'œil.

« Ma chère fille,

Tu as intérêt à rentrer avant la semaine prochaine.

Sinon ne t'étonne pas que je vienne te chercher.

Ta chère mère qui t'aime. »

Simple, claire et concise, ça je ne peux pas lui reprocher. Ce que je ne comprends pas, c'est comment elle à pu trouver mon adresse. J'ai tout fait pour qu'ils ne la sache pas. Finalement le kit de sécurité encore dans les cartons va peut-être me servir après tout. C'est fou comme la diffusion de cette simple information me fait me sentir en insécurité. Je m'attends même à la voir entré dans la pièce à tout moment.

- Lia qu'est qu'il y a ? tu es toute blanche. M'informe-t-il en quête d'information

- Mon passé... Mes parents savent où j'habite.

Poser des mots sur la situation ne fait que la rendre plus réelle. Et là c'est le chaos dans ma tête, je ne sais plus quoi faire. Partir ?Laisser tout ce que j'ai construit ici ? Après tout je me demandais si je ne voulais pas voir autre chose. Ou les affronter ? Une bonne fois pour toute.

*** 

Le passé qui revient au galop pour ce chapitre 20. 

En plus du rapprochement entre Rosalia et Maximilian.

Vous en pensez quoi? 

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