C'est la première fois qu'on se retrouve tous les deux, je veux dire Maximilian et moi. Je ne l'avais pas réellement regardé jusqu'à présent mais maintenant qu'il se tient en face de moi, je me permets de le détailler, discrètement cela va de soi.
Chatain avec la peau bronzer par le soleil sous lequel il roule des heures. Ce qui me frappe le plus ce sont ses yeux verts d'une clarté dont je n'ai vu que dans les yeux de Maria à vrai dire.
C'est un bel homme, il n'y a pas à dire.
Alors que je continue à nettoyer ses plaies, je commence la conversation :
-Ça va peut-être te paraitre complètement fou de te dire ça mais malgré le pourquoi du comment tu es ici aujourd'hui, je vois bien que tes parents sont contents de t'avoir à leur coté quelque temps.
-Je n'en doute pas un instant, ils font tout pour que je me sente bien. J'aurais seulement voulu que ce soit dans d'autre circonstance. Me dit-il les lèvres pincés.
-Je veux bien te croire, mais si je peux te dire quelque chose c'est que le hasard fait parfois des choses incompréhensibles sur le moment et le chemin que l'on prend n'est pas forcément celui prévu. Maintenant il ne faut pas se décourager par ce détour de quelque km de sentier accidenté et savoir malgré tout profité du paysage.
-C'est facile de dire des phrases toutes faites, pour l'instant je ne pense qu'à cette chute et à mes capacités physiques. J'ai l'impression d'être submergé par tout ça.
-C'est complètement normal, l'accident s'est passé il y a quelques jours, laisse-toi le temps de digérer.
-Ça parait tellement simple quand tu en parles, mais de mon point de vue j'ai juste envie de prendre l'autoroute pour retrouver le chemin que j'avais prévu pour mon avenir. Comment je vais faire ?
-C'est loin d'être simple je te l'assure ça prend des mois voire des années parfois, tu peux me croire la simplicité n'a rien à voir avec ça. Ça fait mal, ça déchire, tu as l'impression qu'on te tire dans les eaux profondes, maintenant il ne faut pas se laisser submerger. Chacun s'en sort à sa manière, je n'ai pas de solution miracle, c'est propre à chacun. Certain vont avoir besoin de s'isolé pour ce retrouvé en tête à tête avec le problème, d'autre au contraire vont reprendre leurs là où il l'on laisser. Le principal c'est de s'en sorti.
-Tu es sûr que tu n'as pas fait des études pour être psy ? Me dit-il en changeât de sujet
-Quand on habite à Terzolas comme médecin c'est dans le packaging. Répondis-je en rigolant. Au début, je pense c'était plus simple de me parler je ne connaissais personne les gens se sont ouverts à moi. Maintenant on va dire que je connais tout le monde mais je ne prends pas part aux histoires, donc je suis toujours un tier dans les commérages, ou les problèmes.
-Je vois, c'est vrai qu'ici à part les touristes qui passent quelque jour et qui repart il n'y pas vraiment de nouvelles têtes.
-De base moi aussi je devais rester quelque mois et repartir mais j'ai trouvé ici une famille pour me remonter à la surface alors que je coulais. Bon les plaies sont nettoyées ça commence à bien cicatriser, on finit sur une note positive. Coupant court voyant comment la discussion tournait.
-En tout cas merci, pour les pansements, et la discussion ça fait mal d'en parler mais j'ai l'impression que tu comprends ce que je vie.
-On vit tous des choses différentes, si tu veux continuer la conversation ou si tu as besoin de moi tes parents ont mon numéro je réponds jour et nuit donc n'hésite pas.
-Merci je n'hésiterais pas, bonne soirée
-A toi aussi.
Sortant de cette pièce, je sens déjà que la nuit va être longue. Cette conversation à remonter à la surface de nombreuses idées que j'avais enterré. Une fois rentré chez moi cela s'est avéré.
***
Dans cette nuit-là n'a pas été la plus simple que j'ai pu faire. Entre le fait d'avoir eu du mal à m'endormir et un cauchemar qui m'a réveillé à 5h, ce n'était définitivement pas reposant. Quand le soleil s'est levé vers 7h30 je décidé d'aller marcher sur le sentier non loin de la maison, c'est tellement paisible aucun bruit pour entraver les conversations entre les oiseaux et les bruits de l'eau qui s'écoule dans la rivière qui descend de la montagne.
Comme tous les jeudis depuis quelque mois je vais prendre le petit déjeuné chez Caterina, elle a pour habitude de préparer des fruits, petits gâteaux et tout ça accompagné d'un bon café. On fait la même chose chez moi le lundi matin j'essaye de faire des spécialités françaises, il faut se l'avouer au début on était loin du chef-d'œuvre mais à force d'en faire je commence à avoir un truc.
En pleine discussion avec Caterina, c'est là qu'elle lance le sujet qu'elle a envie d'aborder depuis une bonne demi-heure : "Maximilian".
-Tu as des nouvelles des ROREZ ? lance-t-elle comme un cheveu sur la soupe alors que nous parlions de ma balade de ce matin.
-Oui je suis passée les voir hier ils m'ont demandé d'être la au soutien des soins de leur fils.
-Donc tu l'as vue, tu en penses quoi? Il est beau hein ?
-Oui je l'ai vue, et je t'arrête tout de suite cupidon tu as déjà essayé d'effectuer ton travail sur moi plus d'une fois ici et avant que j'arrive ici, et ça n'a jamais été fructifiant. Ça a même été désastreux donc non je n'irais pas sur ce chemin là avec toi. En plus en dehors de moi, il a bien d'autres préoccupations que l'amour en ce moment.
-Tu es nul, je fais comment moi ma télénovela est finit.
-Trouve un autre sujet d'étude c'est mieux tu risquerais de faire une dépression si tu comptes me remettre sur le chemin de l'amour.
-Bon je te laisse tranquille pour l'instant, mais il faut le dire il est mignon quand même le petit ROREZ, tu n'aimes pas les sportifs ?
-Je n'ai rien contre, mais je n'ai rien pour non plus.
La discussion suit son cours avec quelque pique sur le sportif, elle n'en démord pas j'espère honnêtement qu'elle va abandonner rapidement l'idée, elle fonce droit dans un mur si elle croit ressortir quelque chose de cette idée.
***
Les jours suivant sont comme ceux précédent, des balade seules ou accompagné, des soins... Je n'ai cependant pas eu plus de nouvelle de la famille ROREZ, j'ai bien aperçu Maria au marché avant hier sur le petit marché du samedi matin, mais pas de nouvelles des autres membres de la famille.
Alors que je sortais de chez moi pour aller faire deux trois achats chez Christian, un agriculteur qui tient le magasin près du café, je reçois un message que je n'attendais pas mais qui fu une bonne surprise :
" Salut, j'ai demandé ton numéro à grandma,
Ça te dirait un café je crois je fais une surdose de mes parents et de leurs surprotections
Max"
***
Voilà voilà, quatrième chapitre.
La première réelle conversation à eu lieu. Ca vous plait?
XX
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Un nouveau jour
Lãng mạnAprès un tragique accident Rosalia change complètement de vie, et décide de se reconstruire dans un petit village des montagnes italiennes. C'est dans celui-ci que, deux ans plus tard, elle fera la rencontre de Maximilian, cycliste professionnel qu...