Chapitre 12

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Je le regarde dans les yeux, et les souvenir remonte à la surface. Comme une claque survenue par une personne qu'on pensait incapable de faire du mal à une mouche. Sous le choc, je crois que c'est comme ça qu'on pourrait décrire ma réaction. Voir Arthur, après trois ans ici dans les alpes italiennes, à des kilomètres et des années de là où je l'ai vue pour la dernière fois

-Lia ça va ? Viens assied-toi

Ma concentration est dévié par Max inquiet qui m'amène à une chaise de l'ilot de la cuisine. Il m'amène un verre d'eau et reste auprès de moi. Après m'être calmé j'arrive à prendre la parole :

-Arthur, qu'est-ce que tu fais là ?

-Donc c'est bien toi, tu as tellement changé !

-Attendez, nous interrompe Max, Vous vous connaissez ?

-Oui Arthur était un ami avant que je parte de Nice, on a plus de contacte depuis.

-Oh d'accord.

-Mais du coup c'est là que tu te cachais depuis tout ce temps. J'ai essayé de te recontacter, mais tu avais changé de téléphone. Je suis même allé demander à tes parents mais ils ne savaient pas où tu étais.

-Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, j'ai tiré un trait sur cette partie de ma vie.

-Mais tu sais, ...

-Non je ne veux rien savoir. Le coupais-je avant qu'il n'en dise trop.

-D'accord, tu vas mieux à ce que je vois.

-Oui je me plais ici, j'ai réappris à vivre.

-Super, t'imagine pas à quel point je suis content de te retrouver. me dit-il tout sourire.

-Si j'ai coupé les ponts ce n'était pas contre toi, je t'assure.

-Je suis rassuré de savoir ça.

-Bon sinon je ne suis pas venu là pour papoter, tu es prêt Max ?

-Alors ça ce n'est pas vraiment crédible sachant qu'on passe nos séances à discuter. Reprend le concerné. rigole-t-il alors que je lui donne un coup de coude dans le ventre.

C'est sur cette note que nous quittons le petit groupe.

La séance se déroule bien, nous sommes à peu près à la moitié quand il aborde le sujet qui lui brule les lèvres depuis une bonne heure :

-Alors comme ça tu connais Arthur ?

-On a grandi ensemble c'était mon voisin, ce n'était pas mon meilleur ami mais je le considérais toujours comme un bon ami.

-D'accord je vois. Mais pourquoi tu as coupé les ponts avec lui, je veux dire ce n'est pas parce que tu déménages que tu ne peux plus parler aux personnes qui restent.

-Quand je suis partie de Nice, je ne voulais faire table rase de mon passé. Ce n'est pas qu'avec Arthur, personne de mon passé ne sais où je suis et ce que je fais. Seul mes parents savent que je suis en vie, Terzolas c'est ma bulle. Une bulle de protection si tu vois ce que je veux dire.

-A vrai dire pas vraiment. Tu n'as plus de contact avec ta famille ? Tes amis d'avant ?

-L'accident a révélé certaine facette de la personnalité de mon entourage. Et ce que j'ai vue m'a au minimum pas plu voire détruite dans certain cas. J'avais besoin de m'éloigner de cette situation néfaste. Arthur est un dommage collatéral.

-Je comprends. Me dit-il avec un regard compatissant. Ces yeux, je pourrais m'y perdre, en tout cas ça me fait vite penser à autre chose. Je détourne le regard et me reconcentre sur la séance, qui se termine par un peu de natation pour sa part.

Nous nous posons tranquillement sur les transats à profiter du soleil qui monte entre les montagnes.

-Je pensais à ça, vue que Elina est chez toi pour quelque temps tu veux peut-être qu'elle reprenne ta rééducation? Elle te connait mieux, et a tous tes antécédents médicaux.

-Je veux continuer avec toi Lia, ton travail est irréprochable. Et voir quelqu'un d'autre que ceux du monde du cyclisme c'est rafraichissant. J'aime passer du temps avec toi.

-D'accord comme tu veux, c'était juste une proposition. Mais tout ce que tu as dit est plaisant à entendre. C'est bien que tes amis aient pu venir te voir, tu reprends un peu du poil de la bête. Rigolais-je.

-Oui ça fait du bien, pas que je ne t'apprécie pas, loin de là. Mais ça fait du bien de retrouver mes coéquipiers.

-Je comprends totalement ; comment ça se fait que Arthur soit là ? Je veux dire il n'est pas coureur et à mes dernières nouvelles il ne s'intéressait pas plus que ça au cyclisme.

-Mon patron connait son père, et il nous fallait un nutritionniste alors il lui a proposer le poste il y a 2 ans. Quand il est arrivé ça à directement matché et il s'est vite immiscé dans notre petit groupe.

-Oui ça ne m'étonne pas d'Arthur.

J'allais reprendre la parole mais mon téléphone se met à sonner, une urgence en forêt il faut que je me presse.

-Max, je vais y aller. Je dois intervenir le long de la rivière.

Dans la précipitation je me relève mais je perds l'équilibre, je me voyais déjà tombé dans l'eau. Mais je sens un bras me retenir et m'attiré vers un torse. Je relève le regard et croise ces yeux verts indescriptibles. Max qui dans mon mouvement c'était relevé, a eu le réflexe de me tirer vers lui. Me rendant compte de notre proximité je vais pour reculer, mais il garde la pression de son bras dans mon dos.

-Fais gaffe tu vas retomber, me dit-il en me décalant et lâchant un peu la pression pour me libérer. Ça va aller ? L'intervention, je veux dire. Me demande-t-il me sortant de ma transe, me remettant dans la situation.

-Oui oui ne t'inquiète pas, je vais bien. Je dois y aller, à demain.

-Avant que tu partes, mes parents ont appris que mes amis étaient venus me rendre visite, ils font un diner ce soir. Ça me ferait plaisir que tu viennes, c'est grâce à toi qu'ils sont là.

-Je ne veux pas m'incruster et puis ils seraient venus peu importe si j'avais été là.

-J'en ai déjà parler avec Maman, elle serait ravie que tu viennes. Ils te sont reconnaissant de tout ce que tu fais pour moi. C'est à 19h30 chez eux. M'informe-t-il.

-D'accord je viendrais alors. Lâchais-je avec le sourire.

***

19h30, je frappe à la porte des ROREZ. Je suis accueilli par Federico qui me fait rentrer :

-Ah Rosa comment tu vas ?

-Je vais bien et toi ?

-Ça va super, je suis content que tu ais pu venir.

-C'est gentil de m'avoir invité.

-C'est tout naturel, tu fais beaucoup pour nous et on n'a pas pu te voir récemment à part Maria qui nous donne de tes nouvelles.  on n'a jamais pu te remercier.

-Je ne fais que mon travail tu sais ?

-Je sais que pour toi c'est naturel mais tu as été bien plus qu'un médecin pour lui.

-Si tu le dis.

C'est là que nous rentrons dans la salle à manger où je retrouve sa femme et sa maman entrain de finir de préparer les amuse-bouche pour l'apéro. Je leur propose mon aide. Nous finissons les dernières préparations en discutant tranquillement quand je vois le groupe des sportifs entrer. La scène qui se déroule sous mes yeux ne fais que confirmer mes doutes sur la relation entre Max et cette femme. Mon cœur se serre.

****

Bon voici le chapitre 12, 

une personne du passé de Rosalia à fait son entré. 

Et surtout un rapprochement avec Maximilian. 

Vous en pensez quoi?


XX

Un nouveau jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant