Chapitre 15

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Flashback :

13  novembre 2021:

Je claque la porte, le cœur serré par la "conversation" que je viens d'avoir avec julien. Je suis en retard pour ma garde, j'aurais dû partir il y a cinq minutes. Et finalement, j'aurais peut-être dû rentrer chez moi au lieu de venir chez lui. Une dispute de plus à notre compteur, en ce moment rare sont les jours où ça n'arrive pas. Rare sont les jours où ça ne finit pas en pleure ou en cri.

Ça fait 5 ans qu'on est ensemble, on s'est connu par nos parents qui sont des amis communs. Tout est allée très vite. On s'entendait bien et il était tout aussi occupé que moi par ses études. J'entrais dans ma troisième année de médecine et lui en master de droit. Alors notre relation nous contentait tout deux.

Et le plus dans tout ça ,c'est que mes parents l'adorent. Il a su se créer une réelle place dans notre famille. Au point que s'il n'est pas là c'est "Bah Julien n'est pas venue avec toi ?" ou "Julien est formidable tu as vraiment de la chance". Il a peut-être plus sa place que moi dans cette famille après tout.

En effet, ma relation avec mes parents a toujours été compliqué. Ils appartiennent à la classe sociale aisé. Mon père a une entreprise de construction de bateau qui marche très bien et ma mère ayant toujours été dans ce mode de vie fait tout pour l'entretenir. Mon éducation peut se résumer à toujours devoir être la meilleure et toujours faire bonne image en dehors de la maison. Malheureusement pour mes parents les facilités que ma sœur possède pour répondre à leurs demandes sont réduites à néant avec moi. Ils ont tout essayé mais je n'atteins jamais leur attente. Alors quand je leur ai dit que je sortais avec Julien, le fils de l'associé de mon père, j'ai vu enfin ce que c'était de la fierté.

Enfin bref, je suis actuellement sur la route pour le travail, a essayé de comprendre comment on en est arrivé à cette situation. J'ai l'impression qu'il s'éloigne de moi. Comme tout couple on a des haut et des bas mais là je sens que c'est différent. Il se passe quelque chose. Mais quoi ? J'ai beau me retourner la situation dans tous les sens, rien n'en ressort. Je ne comprends pas.

Je suis coupée dans ma réflexion par une voiture qui zigzag. Il fait nuit et ses phares m'éblouissent. Je fais des appels de phare mais rien n'y fait. La panique monte je pile voyant la voiture me foncé dessus. Le choc est imminant, je braque le volant de toute mes forces pour l'éviter. Je me fais secouer dans tous les sens, je n'ai pas le temps de comprendre que la voiture s'arrête nette. Tout est flou. J'essaye de bouger mais le tableau de bord et le volant me bloque le bas du corps.  La panique prend le dessus. C'est là que mes yeux décident de se fermer malgré l'envie que j'ai de les garder ouvert.

***

Je me réveille en sueur, ça faisait longtemps que ces souvenirs n'étaient pas venu me hanter. La télé est toujours activée mais le film que je regardais s'est transformé en programme du matin. En effet le soleil commence à se lever dans le ciel. Malgré le temps magnifique qui se profile mon humeur est massacrante. Je décide de m'habillé et d'aller me promener en forêt. Faire le vide, profiter des animaux qui font leurs réserves à l'approche de l'hiver. La forêt me permet de ne pas trop pensé à ce que j'ai vu une fois de plus cette nuit. Je me pose sur le bord de la rivière profitant du paysage.

J'ai dû rester un bon moment à cette place mais je décide de rentré. Et malgré cette balade mon humeur n'est toujours pas à son beau fixe. Une fois arrivé à mon bureau, je fais le tri dans mes dossiers, l'inventaire pour faire une commande de ce qu'il me manque, le ménage. Rien n'y fait ça ne me sors pas de la tête. Et si je n'étais pas partie en retard ? Et si je ne m'étais pas disputé avec mon ex ? J'ai refait le film un million de fois dans ma tête mais le résultat est le même. Je ne peux rien changer au passé. La seule chose que je peux faire c'est avancer et ne pas m'arrêter à ça. Profiter de ma vie actuelle. Je suis en vie et je remercie le ciel pour être encore là. Et même si cet accident m'a ébranlé, après coup ça m'a rendu plus forte et m'a ouvert les yeux sur ce qui comptais réellement. Comme on dis ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Mon papy me disait ça de son vivant, à l'époque je remettais en doute cette façon de penser. Cet accident m'a changé radicalement et ce que je pensais important ne l'était plus forcément et inversement.

Je décide d'aller voir Rodrigo, je sais que lui ne posera pas de question même si mon humeur doit se voir sur mon visage. Mais alors que sa porte s'ouvre, je vois qu'il a de la visite. Maria est venue le voir.

- Oh je pensais que tu serais seul, je ne vais pas vous déranger. Je repasserais. Dis-je en me retournant.

- Ne dis pas de bêtise ma petite, viens entre Maria m'a amené ses petits gâteaux. C'est excellent avec un café, tu vas voir. Me répond-il me faisant entrer en ouvrant la porte.

J'accepte alors, et évidement la théorie que les mamies savent forcément faire des mets délicieux, s'est encore confirmé.

Je ne parle pas vraiment. Je les regarde échanger et dis mon avis de temps en temps. Je pense qu'ils ont tous deux compris que je n'étais pas d'humeur.

Je rentre chez moi deux petites heures plus tard, me douche. Je passe l'après-midi tranquillement j'ai eu un appel pour une consultation, mais sinon c'était plutôt calme. Je suis actuellement entrain de me préparer le diner en musique quand ça sonne à la porte.

- Max, qu'est-ce que tu fais là ? Ça va ? L'accueillais-je en le faisant entrer.

- Je vais bien t'inquiète pas, Grandma n'a pas pu s'empêcher de venir me voir tout à l'heure. Elle m'a dit qu'elle t'avait vue dans la journée. Et que tu n'avais pas l'air en forme, je venais m'assuer que mon médecin personnel allait bien.

- Oh je vois, j'étais étonné qu'elle ne fasse pas de remarque. Ne t'inquiète pas c'est juste un petit coup de mou rien de plus.

- Je suis là si tu as besoin Lia. Tu as été présente quand j'avais besoin et encore maintenant.

- Je te remercie mais je t'assure que c'est vraiment rien, j'ai juste fait un mauvais rêve la nuit dernière. Lui répondis-je en baissant le ton à la fin de la phrase.

- Si tu ne veux pas en parler je comprends tout à fait. Mais si tu as besoin d'une oreille, j'en ais une pour le prix de deux. me sourit-il doucement compréhensif.

- J'ai revécu mon accident, encore. Ça m'arrivait beaucoup à une période, mais là ça faisait un moment.

***

Max est parti après une demie heure, j'ai mangé puis je me suis couchée en croisant les doigts pour que la prochaine nuit ne ressemble pas à la prochaine.

***

Et voila le quinzième chapitre. 

Cette semaine est plus compliqué pour écrire, moins d'envie/inspiration. J'avance plus doucement. Le Chapitre 24 est en cours, ce que je peux vous assurer c'est qu'il y a du remous.

XX

Un nouveau jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant