Chapitre 18 : 3 septembre 2023

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Le matin était doux, la lumière du soleil caressant délicatement les rideaux, laissant filtrer ses premiers rayons dans la chambre. Carlos, éveillé de bonne heure, était déjà plongé dans le spectacle tranquille de Talia endormie à ses côtés. Les boucles rebelles de ses cheveux, éparpillées sur l'oreiller, semblaient capturer la lueur dorée du matin, lui donnant une aura presque angélique.

À ses côtés, Carlos observait avec tendresse chaque détail de son visage, chaque expression fugace qui traversait ses traits. Les fines rides de souci sur son front témoignaient de son inconfort face à la lumière naissante, mais même dans son sommeil, elle semblait apaisée, comme si la présence de Carlos suffisait à chasser ses inquiétudes.

Il aurait pu se lever pour fermer les volets et ainsi préserver la quiétude de son sommeil, mais il se retint, sentant instinctivement que Talia le retenait fermement contre elle. Ses bras délicats l'entouraient, le maintenant près d'elle dans une étreinte réconfortante, comme si elle craignait qu'il ne s'échappe à tout instant.

Et pourtant, malgré cette douceur matinale, un voile de tristesse enveloppait Carlos. Le regard tourmenté de Talia, reflétant sa détresse face à l'accident de la veille, l'avait profondément touché. Il savait que pour elle, chaque risque qu'il prenait sur la piste était une épreuve, une épreuve à laquelle elle n'était pas encore totalement habituée.

Ainsi, dans ce moment suspendu entre le sommeil et l'éveil, Carlos se retrouvait partagé entre l'appréhension de la journée à venir et le désir de protéger cette femme qui lui était si chère, même au prix de sa propre tranquillité.

Lorsque Carlos se leva doucement du lit, l'éloignement progressif de sa chaleur fit naître en Talia un sentiment d'incertitude. Ses bras, instinctivement, se tendirent vers lui, comme pour le retenir, le ramener à ses côtés, ou peut-être simplement pour s'assurer qu'il était toujours là, à portée de main, dans ce geste presque enfantin.

La voir ainsi, tendant ses bras vers lui comme un enfant cherchant réconfort et sécurité, ébranla profondément Carlos. Habituellement, c'était elle qui jouait le rôle de la grande sœur protectrice, veillant sur ceux qu'elle aimait avec une détermination sans faille. Mais en cet instant, elle semblait vulnérable, presque fragile, dévoilant une facette de sa personnalité à laquelle Carlos n'avait jamais eu accès auparavant.

Il se sentit ému devant cette image, cette contradiction entre la force habituelle de Talia et sa vulnérabilité actuelle. Mais même si son cœur se serrait à l'idée de la laisser seule, il savait qu'il devait partir. C'était son devoir en tant que pilote, mais aussi en tant qu'homme qui aimait profondément cette femme.

Avec un regard empreint de tendresse et de regret, Carlos s'approcha du lit et déposa un doux baiser sur le front de Talia. Il lui murmura des mots doux, des promesses silencieuses de revenir bientôt, avant de se détacher doucement de son étreinte et de se préparer pour la journée à venir.

Le réveil pour Talia fut comme une lutte entre la douce tentation du sommeil et l'impératif de la journée qui l'attendait. La fatigue de la veille pesait lourdement sur ses paupières, comme si chaque battement de cil était une invitation à replonger dans les bras réconfortants de la nuit. Cependant, elle savait qu'elle devait se lever, se préparer, et affronter cette journée qui s'annonçait chargée.

Dans la lumière matinale qui se faufilait à travers les rideaux, elle prit quelques instants pour se remémorer le programme de la journée. Une partie de la matinée était réservée à Lando, son ami proche et partenaire de course, dont elle avait besoin de partager quelques moments de complicité. Même si elle ne serait pas directement impliquée dans les préparatifs pour la course, sa présence était importante pour elle, et elle était déterminée à lui apporter son soutien.

Mi campeón  - Carlos Sainz (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant