Belinski

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗

𝐀𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚

Plus d'une semaine était passée depuis que j'avais reçu son message et donc plus d'une semaine que je ne lui avais pas répondu. Le temps avait suivi son cours, me plongeant dans d'intenses révisions. Je n'avais, je crois, jamais autant travaillé pour un examen. J'avais enchainé chaque chapitre, retenu même les plus infimes détails, j'avais lu ses livres, j'avais pris des notes, j'avais négligé mon sommeil. Et tout ça, dans le seul but de lui prouver ce que je valais. Pas seulement à elle mais aussi à mon père. Stanford était l'une des universités les plus réputées au monde, y accéder était déjà une opportunité immense mais y avoir son diplôme l'était encore plus.

Contrairement à ma grande habitude de porter du noir, j'avais opté pour un tailleur indigo accompagné d'un t-shirt moulant blanc qui accompagnait mon petit collier sur lequel était accroché un petit saphir. J'attrapais mon sac et sorti de mon appartement avant d'entrer dans ma voiture. Depuis la dernière fois je n'avais pas revu Mire et honnêtement, ça ne me faisait ni chaud ni froid.

დ

Lorsque j'arrivai dans ma salle, Amélia vint à mes côtés, comme habituellement, et me salua brièvement.

— J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu.

— Seulement deux jours Amélia. Je soupirai.

— Oui mais tu partais tout le temps à droite à gauche à cause de notre emploi du temps ! On ne s'est presque jamais croisées !

— Je révisais contrairement à toi. Je lui lançai un regard.

Elle posa une main sur sa poitrine, d'une manière théâtrale.

— Comment oses-tu ? Elle s'indigna avant de rire.

Je levai les yeux au ciel et regardai madame Arregui arriver. Elle portait un léger pull en maille bleu qui contrastait parfaitement avec son tailleur blanc. C'était la première fois que je la revoyais depuis notre « dispute » si je peux appeler ça comme cela. Son regard émeraude ne parcourut même pas la salle et se planta directement dans le mien qu'elle fixa quelques secondes.

Mon poing se serrai doucement, essayant de ne pas me laisser déstabiliser. J'essayai pour une fois, de suivre son cours, cette séance était une consolidation rapide de tous les thèmes que nous avions vu depuis plus d'un mois. C'était l'occasion de vérifier mes connaissances.

Alors qu'il ne restai plus qu'une dizaine de minutes, je la vis s'arrêter dans son cours et se poser contre son bureau. Si elle savait à quel point elle pouvait paraître séduisante dans cette position.

— Nous allons nous arrêter là. Si vous avez des questions, je vous conseille de me les poser maintenant.

Un élève leva la main.

— C'est un examen sélectif ?

— En effet.

Tous les yeux s'écarquillèrent. Comment ça ? Un examen sélectif dès le premier mois ?!

— Si votre note est inférieur à soixante-cinq points sur les cent, vous ne pourrez pas continuer dans ma classe. C'est donc à prendre ou à laisser. J'espère que vous avez réviser jeune homme.

Je le vis déglutir et arborer une mine blanchâtre.

— Bien évidemment. Il bégaya.

— Pour ce qui est de la publication des résultats, tout dépendra de la vitesse à laquelle je corrigerai vos copies. Certaines ont tendance à me filer la migraine alors si vous souhaitez les avoir rapidement, je vous conseille de le réussir.