𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐗𝐈

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𝐊𝐚𝐭𝐫𝐢𝐧𝐚

J'arrivai rapidement dans l'aéroport, mon regard ne cessant de détailler l'endroit de fond en comble. Je devais la trouver, le plus rapidement possible. Au fur et à mesure que les secondes défilaient, ma panique augmentait au rythme des battements de mon cœur. J'avais chaud, j'avais peur, j'étais même terrifiée à l'idée de la perdre définitivement. Mes yeux ne cessaient de chercher une belle chevelure brune et une silhouette élancée mais la foule était beaucoup trop dense. Des dizaines de passagers naviguaient dans tous les sens, certains prenant l'avion, d'autres cherchant leurs valises. J'avais l'impression de perdre la tête.

Puis soudain, une horde de journalistes attira mon attention, tous rivés vers une seule et même personne. Je poussai les gens autour de moi, me rapprochant du mieux que je pus. C'est là que je la vis, Alyana. Elle était là, à quelques dizaines de mètres de moi, se cachant du mieux qu'elle pouvait ses yeux qui subissaient les flashs incessants des caméras. Je pourrais la reconnaître n'importe où, même au milieu de millions de personnes, je la retrouverai toujours. Je courus vers elle, poussant les caméras et lui attrapai la main. Elle se retourna brusquement vers moi et son regard devint aussi noir que les ténèbres, je pouvais les sentir m'engloutir à chaque instant passé à regarder ses yeux.

— Alyana ! Ecoute moi, je t'en prie.

Elle me repoussa, dégageant ma main de son poignet, comme si je n'étais que dégout à ses yeux.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Elle me demanda avec une fureur glaçante.

Les journalistes autour de nous, nous assénaient de questions mais je devais passer outre, je devais me concentrer uniquement sur Alyana. Je devais la ramener, je l'avais promis à son frère. J'avais besoin d'elle.

— S'il te plaît, juste écoute moi.

— Pourquoi je devrai écouter quelqu'un comme toi ? Elle pesta.

— Alyana, je t'aime.

La seule chose qu'elle fit fut de rire, un rire qui glaça tout mon être. On aurait dit qu'elle n'avait plus aucun sentiment, l'opposé total de la personne que j'avais appris à connaître et à aimer.

— Madame Moretti, répondez-nous, entretenez-vous une relation avec la fille de monsieur Belinski ? Me lança un journaliste en amenant son micro vers moi.

Je le poussai et attrapai à nouveau Alyana par le poignet.

— Jeune fille, tu vas m'écouter bon sang ! Tu crois vraiment ton père sérieusement ? Laisse-moi tout t'expliquer. Je t'en supplie.

Une larme solitaire glissa sur ma joue, lentement, jusque dans mon cou.

— Alyana...

Je la vis croiser ses bras sur sa poitrine, certainement prête à m'entendre mais avant ça elle s'adressa aux journalistes.

— Le prochain qui me brusque ou brusque madame Moretti, je vous jure que j'anéantis sa carrière de journaliste, alors je vous prie de reculer et d'arrêter de nous agresser avec vos micros et vos questions qui selon moi rentrent beaucoup trop dans ma vie privée.

J'écarquillai les yeux, surprise de cette soudaine autorité. Les journalistes se reculèrent mais restèrent à côté de nous, faisant monter ma colère petit à petit. J'étais tendue mais je respirai un bon coup, consciente que c'était la seule chance pour moi de la faire rentrer auprès de moi.

— Ton frère m'a tout raconté. C'est ton père, tout ça, tout ce que tu traverses depuis ton enfance, c'est lui le seul et unique fautif.

— Et je devrais te croire ? Elle me lança en haussant un de ses sourcils.

BelinskiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant