𝐄𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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𝐀𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚

3 ans plus tard

Je me tenais sur mon balcon, admirant la beauté du paysage italien. Cela faisait désormais presque trois longues années que nous étions parties à l'autre bout du monde, trois années de joie, de bonheur. Et tout avait bien changé, nous avions fondé notre entreprise, comme nous l'avions énoncé, j'étais à la fois une des stylistes de la marque mais également l'une de ses directrices. Katrina avait donc abandonné sa carrière de professeure et Esmée était devenue l'ambaçadrice de la marque, à sa grande joie vous vous doutez bien. Je souris à cette pensée et m'accoudai davantage sur la rambarde. Le vent léger de cette fin de matinée caressait doucement mes cheveux, les laissant onduler face au vent. Venir ici avec la femme que j'aimais avait été la meilleure décision que j'avais pu prendre de toute ma vie.

— Trésor. Une voix m'appela.

J'esquissai un sourire et me retournai pour la découvrir. Je l'admirai, elle était splendide. Les années qui s'écoulaient ne semblait avoir aucune emprise sur elle, elle était aussi belle que la première fois que je l'avais vu. En fait non, elle s'embellissait de plus en plus.

Elle resta fixé sur moi, me souriant. Lorsqu'elle s'avança vers moi, elle posa ses mains sur mes épaules et se pencha à quelques centimètres de mes lèvres, caressant les miennes. Mes doigts vinrent aussitôt attraper ses hanches.

— Joyeux anniversaire Trésor.

J'écarquillai doucement les yeux me précipitant vers ses lèvres. Elles se mouvèrent contre les siennes, au départ doucement et sensuellement puis je la sentis s'appuyer davantage contre moi, griffant mon cou. Je lâchai un léger gémissement et elle en profita pour insérer sa langue qui vint danser avec la mienne. Nous nous reculions quelques instants après, complétements essoufflées. Je passai une main sur son visage.

— Merci mon amour.

Puis j'apposai à nouveau mes lèvres sur les siennes, la faisant reculer doucement jusqu'à passer la pas de la baie-vitrée pour rentrer à l'intérieur. Lorsque j'atteignis le canapé du salon, je la fis basculer dessus. Je descendis dans son cou.

— Alyana. Elle murmura contre mes lèvres.

Je redressai ma tête, mon corps plaqué contre le sien puis sans prévenir, elle s'appuya sur ses coudes et s'extirpa de mes bras. Je lui lançai un regard complétement perdue et frustré.

— Trésor, on aura tout notre temps ce soir, je t'ai prévu quelque chose pour le restant de la journée. Elle me lança un sourire énigmatique.

— Cette frustration te vaudra chère mademoiselle. Je me redressai en la pointant du doigt.

Pour seule réponse, elle rit et me montra sa main gauche où reposait un petit anneau en argent.

— Madame veux-tu.

Malgré moi, je souris, incapable de ne pas penser à tout ce que représentai cette bague. Il y a un an, j'avais eu le courage de lui demander sa main, parce que j'en était sûre, c'était la femme de ma vie, la seule. Nous étions retournées aux Etats-Unis pour l'occasion, j'avais pu revoir mon frère et Andréa. Je me souvenais encore très bien de la réaction de Katrina ce jour-là, je ne l'avais jamais vu aussi heureuse, moi non plus d'ailleurs. D'en haut j'espérai que ma mère m'observai et qu'elle était fière de moi.

— Allez vient, le repas est prêt ! Me lança Katrina depuis la cuisine.

J'allais me lever pour débarrasser nos assiettes mais elle me stoppa, une main dans ma direction alors qu'elle se redressa.

— Ne bouge pas, j'arrive.

BelinskiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant