Belinski

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈

𝐀𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚

Dimanche soir

Je saluais mon frère qui repartait après avoir passé quelques heures en ma compagnie. Il se retourna une dernière fois vers moi.

— Bon courage pour demain.

— Merci. Je lui souris doucement.

— Tu m'enverras un message pour savoir si tout s'est bien passé ?

C'était plutôt un ordre qu'une question mais j'acquiesçais. Je vis sa silhouette disparaitre dans l'ombre au fur et à mesure qu'il s'éloignait. Je fermais doucement ma porte d'entrer. J'attrapai ensuite mon téléphone et saisit le nom de Mire pour lui envoyer un message : Demain, 7h30.

J'entendis la notification de réception et l'éteignis pour la soirée, j'avais besoin de me reposer. C'était ma dernière année avant d'avoir mon diplôme. Après cinq longues années de travail j'allais enfin être récompenser de mes efforts. De part ma position, il est vrai que j'aurai pu ne pas faire d'étude et me contenter de ce que j'avais appris grâce à mon père, ou plutôt grâce aux hommes qu'il avait engagé. Mais je voulais lui monter que je pouvais me débrouiller seule, que je n'avais besoin ni de lui, ni de son nom, seulement de ma volonté. C'est d'ailleurs pour cela, qu'officiellement je me nommais « Alyana Hanson ». C'était le nom de ma mère décédée. Cela faisait déjà huit longues années qu'elle m'avait quitté et pourtant l'évoquer était toujours douloureux bien que je ne le montrais pas.

Je chassai tout ça de mon esprit et décidai d'aller enfin me coucher, je devais me lever tôt demain.

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Lorsque mon réveil sonna, je me détestais de ne pas avoir fait partir mon frère plus tôt. Je me levai tant bien que mal et après avoir rapidement déjeuner, je m'habillai avec un tailleur couleur crème dont le bas était un pantalon. Les températures étaient encore chaudes alors je décidai de ne mettre qu'un débardeur blanc en dessous de ma veste. Je me maquillai très légèrement, soulignant mes yeux d'un trait fin d'eye-liner et une touche de mascara.

Je jetai un regard à mon téléphone et je vis que j'étais pile à l'heure. Après avoir saisis mon cabas Yves Saint-Laurent, où se trouvait mon ordinateur, je passais la porte de mon appartement en veillant attentivement à la refermer derrière moi. Lorsque j'arrivai en bas, je trouvai Mire adossé à ma voiture, ses lunettes de soleil sur le nez. Le soleil illuminait déjà intensément en ce début de journée, et j'espérais qu'elle serait aussi belle qu'elle le laissait présager.

Dès que j'arrivai à son niveau, il me salua d'un large sourire tandis que je gardais mon visage fermé.

— Bonjour Alyana. Vous êtes prête ?

— Eh bien je suppose que si je ne l'étais pas je ne serai pas ici en ce moment même, tu ne crois pas ? Je répliquai.

Il eu un léger air ahuri sur son visage puis rit doucement.

— Je vois que vous vous êtes levé du pied gauche Alyana. Le réveil a été dur ?

Je n'osais lui dire que je détestais les gens trop bavards le matin. Pourquoi être aussi en forme à cette heure aussi matinale de la journée ? En plus de ça, je commençais à avoir un mal de crâne pas possible.

— S'il te plaît, conduis-moi juste à l'université tu veux ? Je me pinçai l'arête du nez.

Je vis Mire sourire doucement et se diriger vers le siège conducteur alors que je m'asseyais à ses côtés. Il appuya doucement sur les pédales et la voiture démarra.