𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐈𝐗

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𝐀𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚

— Comment ça ? Ma voix s'éleva en réponse à la personne derrière le téléphone.

Mes yeux s'écarquillèrent et je sentis la main tenant mon téléphone légèrement tremblée. Ce n'était pas possible, dites-moi que je rêvais, que tout ça n'était qu'un putain de cauchemar. La main de Katrina saisit la mienne en m'interrogeant du regard mais je l'esquivai.

— Très bien, j'arrive le plus vite possible. Puis je raccrochai.

Je laissai tomber mon téléphone sur le matelas et prit ma tête dans mes mains, pour tenter tant bien que mal de me calmer. Katrina s'agenouilla devant moi, dégageant mon visage pour qu'elle puisse le voir et passa doucement ses doigts fins sur mes traits, provoquant un léger soulagement.

— Que se passe-t-il Trésor ?

— C'est mon frère et mon père.

Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas.

— Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

— Ils viennent d'avoir un accident de voiture, ils sont à l'hôpital.

Elle arbora une mine surprise et se releva avant de me tirer dans ses bras. Ses bras où je pourrais me réfugier toute ma vie si je le souhaitais, ses bras qui m'apportaient la douceur et l'amour que je n'avais plus jamais eu depuis la mort de maman. Elle caressa mon dos pour me détendre et se détacha ensuite de moi, ses mains sur mes épaules.

— On y va. Elle me dit.

Je ne bougeai pas, la regardant avec curiosité.

— Katrina, j'y vais seule.

— Tu es sûre ?

— Ne jouons pas avec le feu s'il te plaît. Je baissai les yeux. Tout ça est de ma faute, ça se trouve mon frère est entre la vie et la mort par ma faute.

— Trésor, arrête de te sentir coupable pour toutes les choses qu'il t'arrive. Je t'en prie. Elle tendit sa main vers moi que j'esquivai.

— Reste ici Katrina, s'il te plaît.

Je la vis serrer le poing mais elle finit par soupirer.

— Je reste là, mais promets-moi de faire attention.

J'acquiesçai d'un simple mouvement de tête et lui donnai les clés de mon appartement avant de partir en furie jusqu'à ma voiture. J'entrai rapidement et mis le contact le plus vite possible avant de déambuler dans les rues jusqu'à l'hôpital le plus proche.

Après quelques minutes de trajet, j'arrivai enfin devant le bâtiment blanc. Je descendis et entrai dedans, cherchant la moindre personne qui serait susceptible de pouvoir m'aider.

— Mademoiselle ? Vous me semblez perdue, tout va bien ?

Une infirmière, parfait.

— Je cherche la chambre de Isaak et Alexeï Belinski.

— Je suis désolé mais aucune visite n'est autorisée.

Je sentis mes dents s'enfoncer dans ma lèvre inférieure, c'était une blague ? L'hôpital lui-même me contactait pour me prévenir et il refusait que j'aille leur rendre visite ?

— Où est située leur chambre ?

— Mademoiselle, je comprends votre frustration mais-

— Alyana Belinski, cela vous dit quelque chose ? Donc maintenant vous allez m'amener tout de suite à l'endroit où ils se trouvent.

BelinskiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant