𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕

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𝐀𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚

Le soir

La journée avait été longue mais la source de ma motivation ne tarderai pas à arriver. Je l'attendais, adossée contre sa voiture, fumant une cigarette pour passer le temps. Mes yeux étaient perdus sur l'astre lunaire qui dominait le ciel. Je repensai à ce matin. Je me demandais encore si tout cela était bien réel ou si j'avais rêvé. Même à cet instant je ne comprenais pas ses actes, elle me repoussait puis tombait dans mes bras, enfin, je tombai dans ses bras, la fois suivante. Je savais que cette relation était étrange, dangereuse. Mais le danger attisait le désir et la convoitise sans même qu'on ne s'en rende compte, et Katrina était ce danger. Peut être que l'avoir ignoré quelques temps lui avait permis de comprendre que c'est elle qui flancherai en premier, ou du moins, que je ne la laissais pas indifférente, et je savais que ça l'énervait.

Je tirai sur ma cigarette avant de soupirer un grand coup, laissant un nuage de fumée sortir de mes lèvres.

— Hanson, ôtez vos fesses de ma voiture.

J'observai sa silhouette divine s'approcher dans une démarche toujours aussi gracieuse. Mes yeux la détaillèrent, si elle savait à quel point j'adorai quand elle optait pour ce genre de tenue, un tailleur parfaitement ajusté. Elle dégageait une aura de puissance impressionnante.

— Venez le faire vous-même dans ce cas. Je lui lançais un sourire provocateur qui me valut un regard noir.

— Je vois clair dans ton jeu Trésor, tu ne m'auras pas.

Elle leva les yeux au ciel et se posta devant moi, mettant ses mains dans ses poches, attendant que je me décale afin qu'elle puisse accéder à sa portière contre laquelle j'étais adossée.

— Aller monte. Elle me dit en désignant la voiture d'un mouvement de tête.

— Sur toi ?

Une sourire enjôleur dansa sur mes lèvres.

— Je sais que je te suis indispensable Trésor mais monte avant que je parte sans toi.

J'arquai un sourire, me redressant légèrement, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

— Tu n'oserais pas.

— C'est mal me connaître miss Hanson.

— Laisse moi finir ma cigarette et on y va. Je soufflai.

Elle me la prit rapidement puis en inspira une grande bouffée avant de la laisser tomber au sol.

— Problème résolue. Monte avant que ça soit moi qui le fasse.

— T'es sérieuse ? Ça coûte super ch-

Mais elle me coupa en plaquant ses lèvres contre les miennes. C'était un baiser très bref mais j'étais complétement perturbée, l'interrogeant du regard en essayant de maintenir son regard sévère.

— Monte.

Je levai les yeux, feignant l'indifférence et contournait le véhicule, un sourire idiot prenant brièvement place sur mes lèvres.

J'ouvris la portière et m'installai dans le siège passager, elle fit de même. Je la regardais s'installer, capturant chaque instant que j'avais la chance de passer avec elle. Quel sortilège cette femme m'avait-elle lancé pour devenir aussi importante pour moi ?

Elle sortit du parking et rejoignit la route, illuminée par les dizaines de lampadaires qui la bordaient. J'admirai le paysage qui défilait, retrouvant ma bulle de tranquillité.

— Ta journée s'est bien passée ? Elle brisa le silence.

— Pas trop mal et toi ?

— Mis à part une petite altercation avec un certain Griffin, on peut dire que c'était une bonne journée.

BelinskiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant