14. When the party's over.

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"Vous devez toujours viser la lune, car même si vous échouez, vous atterrissez dans les étoiles."

Oscar Wilde.


Ezra


Mon cœur cogne contre mon torse alors que les mots d'Azalea résonnent encore dans ma tête. Un sentiment plus fort et incontrôlable se répand dans mon corps en sachant que leur couple n'était que pour les caméras. Toute cette relation de merde, ces baisers qui me faisaient rager et ses caresses qu'il faisait n'étaient que pour le buzz, le scoop de l'entreprise. Une douce chaleur couvre mon âme aux dires de mon étoile. Elle m'a défendu alors que je ne le mérite pas, je l'ai abandonné de la pire des façons. Je lui ai brisé son cœur, la laissant seule alors que son quotidien était bouleversé par le passé de ses parents. J'ai écrasé sa confiance en elle, je l'ai détruite et elle arrive à me défendre contre ce connard.

Je ne la mérite pas.

Je devrais la laisser vivre sans moi à ses côtés, rester loin d'elle pour sa sécurité et ma santé mentale.

Mais j'en suis incapable, Azalea est la lumière qui m'attire hors de mes démons, des horreurs que j'ai faites.

Et égoïstement, je refuse qu'elle s'éteigne. Je veux qu'elle me guide pour remonter à la surface.

Anticipant la fin de leur conversation houleuse, j'entre dans la première pièce que je trouve, c'est-à-dire un placard à balai. L'odeur des produits ménagers m'agresse le nez et me pique les yeux. L'oreille collé contre le bois de la porte, j'entend celle de la loge d'Azalea s'ouvrir avant de se refermer avec rage. Un sourire naît sur mes lèvres face à sa colère. Quand ses pas ne sont plus qu'un écho dans le couloir, je m'autorise à entrebâiller la porte, sortant uniquement ma tête.

Ça serait con qu'on me voit sortir d'un placard à balai. Après quelques couloirs traversés, je rejoins la foule qui sort du bâtiment. Les journalistes attendent sûrement la sortie des stars du show, alors que les plus riches montent dans leur limousine.

Une cigarette coincée entre les lèvres et les mains dans les poches, mes pas me guident de trottoir en trottoir pour rentrer chez moi. Les rues sont éclairées par les lampadaires et les panneaux publicitaires de chaque boutique, des déchets salissent le sol en béton, le bruit des klaxons indique l'agacement de certains conducteurs.

À la base, j'étais venu la féliciter de sa prestation au cours du défilé. Elle était tellement brillante sur scène, défilant comme si elle gouvernait le monde. Le visage impassible, le dos droit et sa tenue épousant parfaitement son corps de rêve. Elle paraissait heureuse dans les bras de cet abruti, souriant à la caméra et répondant aux nombres incalculables de questions.

Azalea est douée, très douée. Elle réussit toujours à entuber les gens avec sa manière de gérer ses émotions. Elle affiche un masque impassible qui cache d'innombrables secrets que je compte découvrir. Car si moi, j'ai un passé aussi sombre que la nuit, ma Star, elle, a plongé dans les ténèbres en essayant de nager à contre courant.

Mais maintenant que j'ai toutes les cartes en main, je devine ses yeux enflammés de colère quand les doigts de ce fils de pute l'ont agrippés à sa taille, sa légère grimace qui s'est transformée en sourire la seconde suivante.

Je sais que dans ce monde l'apparence compte plus que tout, elle est en harmonie avec le pouvoir et la richesse. Mais je sais qu'Azalea n'est pas comme ça. Elle a des valeurs et n'aurait jamais accepté de ressembler à une poupée aux mains d'une maison de mode.

Star.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant