chronique de Farah : « j'étais la seule qu'il a pu aimer »

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L'ambiance dans l'appart était froide. Mon frère et moi, restions dans nos chambres pour éviter de se croiser. Donc plus aucuns son retentissaient. L'appart était trop silencieuse. Je pouvais même entendre Sofiane qui faisait des va et vient dans sa chambre.

Ma mère était rentrée des courses un peu après que Sofiane m'ai frappé.

Elle a cuisiné quelque chose.L'odeur sentait trop bon. Elle cuisine trop bien Mama.

Maman : on mange !

J'ai très peur de savoir ce qu'il va se passer. Il va sûrement tout balancer et je vais finir comme la victime de la maison. Je resterai chez moi pour toujours.

J'ai attendu que Sofiane sorte en premier de sa chambre pour y aller après. J'avais pas envie de le voir et lui aussi. Je l'ai déçu et ça me rend mal. Mon frère c'était la personne qui croyait en moi. Il m'aimait, et on s'amusait bien ensemble. J'ai tout gâché.

À table il ne me regardait même pas. Et même moi je n'osais pas le regarder. Il me faisait trop peur.

Mama l'a vu direct elle a commencé à s'énerver.

Maman : vous avez quoi ?

Moi : rien...

Je sentais que Sofiane voulait balance. Dans son regard dirigé vers son assiette, il avait la haine. Il était à 2 doigts de le faire.

Maman : arrêtez de faire la gueule alors, on dirait on vous a donné une claque sur la gueule à tous les deux.

Juste à moi...

Et Yassim...

...

Elle a changé de conversation pour ne plus y penser.

Maman : * à moi * d'ailleurs la fin des grandes vacances c'est dans 2 semaines, ça va être ta dernière année à l'école.

Moi : ça va me manquer de ne plus voir mes amies.

Maman : ça grandi si vite...

Sofiane : ça grandi TROP vite *il me balance un regard noir*

Il a bien insisté sur le "trop".

De quoi je me mêle.
 
Sayez c'est son moment à lui. Il peut tout dévoiler.

C'est trop tard.

Maman : ??

Sofiane : trop trop trop vite.

Moi : on a compris

Sofiane : y'en a ils ont pas assez compris.

Maman : il se passe quoi au juste ?

Sofiane : il se paraît que ta fille, celle qui est juste en face de toi, qui était entrain d'embrasser un vieux clochard dans sa chambre. Je les ai surpris entrain de faire ça...

Il y a eu un silence. Ma mère resta muette pendant quelques instants.

J'ai fermé mes yeux.

Je ne veux plus rien voir.

Ce qu'ils va se passer va sûrement être terrible pour moi.

Je risquerai sûrement l'enferment à vie sans téléphone, sans relations sociales.

...

Maman : ma fille.. avec un homme... ?

Sofiane : ouais, dégoûtant.

Maman : Il... Il est où ?

Sofiane : je l'ai mis dehors, il n'avait rien à faire ici, encore moins entrain d'embrasser ma petite sœur.