Chapitre 41

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Yoon Nara

Un homme se tient à côté de lui, son pistolet braqué sur la tempe d'Heeseung qui lui a l'air d'être tout sauf conscient.

"Ne t'approche pas ou sinon je le tue !" Sa voix tremblante me fait hausser un sourcil. Je mets quelques secondes à comprendre. Je dois sûrement ressembler à un zombies.

Les yeux enflés et tout. Su-per.

"Je veux que vous le relâchiez." Ma voix est ferme. Il faut que j'arrive à l'intimider. "Qu'est-ce que tu es sale monstre !" Sa voix devient plus forte et son ton accusateur ne me plait pas trop.

Alors je fais un pas vers lui.

"Je-" je me pointe du doigt. "Je suis infectée. Et si tu-" je le pointe du doigt. "Ne fais pas ce que je-" je me repointe du doigt. "Te dis de faire. Je te bouffe. C'est assez clair ?"

Ses yeux font des allers retours entre mon doigt et mon visage. "Qui es tu ?" Il pointe son pistolet sur moi. Je lève les yeux au ciel. "Batman. Mais on m'appelle plus communément le bouffeur de cadavre. Si tu vois ce que je veux dire."

Je fais un pas de plus vers lui et il tire une première fois. La balle frôle ma tempe. "Je...je vais te tuer sale monstre."

Je lève les yeux au ciel. "Batman. Maintenant donne moi Robin avant que je te mange. J'ai faim. Et tu as vraiment une odeur appétissante."

Je craque mes doigts. "Appétissant comme si j'étais à un buffet à volonté gratuit." Je m'approche un peu plus et j'arrive enfin à voir l'état dans lequel Heeseung est. Et d'un seul coup, mon sang chauffe, encore plus qu'il ne chauffe déjà.

Sans attendre, j'attrape le soldat par la gorge avant de le plaquer contre le mur. "Qu'est-ce que vous lui avez fait ?" En premier lieu, il ne répond rien. Ses yeux sont juste écarquillés d'une manière que je pensais absolument pas possible.

"Il a violé Yoon Nara ! C'est un violeur ! Je lui ai juste infligé la correction qu'il méritait !" Sa voix tremble encore plus et je fronce les sourcils.

Il m'a quoi ?

"D'où est-ce que ça sort cet amassé se conneries ?" Je serre sa gorge plus fort. "J'ai des aveux, j'ai des aveux sur mon portable ! Pitié !"

Je le regarde dubitative. "Donne moi ton portable." J'attrape son arme de l'autre main et le jette à l'autre bout de la pièce.

Il me tend son téléphone et je le relâche une poignée de secondes. La vidéo se lance et la scène qui se déroule à l'écran me donne envie de vomir.

Je voulais la- Je voulais la violer. Elle est si gentille, si innocente, si parfaite. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir ces pensées.

Sa voix tremblante, ses yeux aux bord des larmes, son visage tuméfié.

Je jette un rapide coup d'œil vers Heeseung qui est allongé par terre et qui ne semble plus bouger. Et mon regard se retourne vers le soldat à terre qui essaie d'attraper son arme.

Je lui marche sur le poignet. Assez fort pour entendre l'os craquer, puis se briser. Il hurle de douleur, mais Heeseung ne semble même pas bouger.

"Qu'est-ce que vous lui avez fait dire ?! Il n'aurait jamais fait une chose pareille !" J'attrape une poignée de ses cheveux avant de l'exploser aussi violemment que possible par terre.

Je le fais encore et encore. Jusqu'à ce qu'il ne bouge qu'à peine.

Je m'approche d'un sceau que j'aperçois au loin. Dans un coin de la pièce. Comme si c'était un WC.

L'odeur qui émane de sceau me fait presque vomir. Je devine très rapidement ce qu'il contient. Et sans attendre je le prends.

Je le ramène près du soldat et le fait se mettre sur le dos. "Ça c'est pour tout ce que vous lui avez fait subir et dire." Je renverse le contenu du sceau en plein visage.

"Étouffe dans sa merde, connard."

Je m'approche ensuite d'Heeseung, ou de ce qu'il en reste ? Je me mets à genoux avant de passer une main sous son nez.

"Aller, dis moi que tu es en vie idiot, tu peux pas me laisser comme ça."

Mes yeux cherche ne serait-ce qu'un signe, quelque chose qui me prouve qu'il est encore vivant et que quelque part il m'entende.

Il respire encore, mais son état est lamentable. Je le fais s'asseoir mais il retombe presque immédiatement. J'enlève mon gilet et place sur ses épaules. Et puis aussi délicatement que possible, je passe une main dans chaque manche.

Je fouille dans la poche avant de sortir le tube de sang et lui en étale sur le visage. "Écoute je sais que c'est pas très sexy, mais il ne faut pas que tu te fasses manger, tu comprends ?" Aucune réponse.

Je rabats la capuche sur sa tête. Et fais abstraction de l'odeur qu'il dégage. Il sent le sale, le mort et la merde. Je n'ose même pas imaginer ce qui lui ont fait vivre.

Je passe un de ses bras autour de mes épaules et soutien le reste de son corps en passant mon bras sous les siennes et je me lève.

Les premiers pas sont difficiles. Il est lourd, mais pas autant que ce que je pensais. Mais le fait qu'il ne marche pas avec moi ne me facilite pas la tâche. Je finis par le prendre sur mon dos. Et j'avance le plus rapidement possible vers l'extérieur.

Il faut que je fuis ce trou de l'horreur.

Le chemin jusqu'à l'ascenseur est long mais une fois à l'intérieur une vague de soulagement me prend. Je le repositionne sur mon dos et une fois au rez-de-chaussée, c'est là que tout vrille.

Des gens courent partout, infectés et non infectés. Je comprends pourquoi Minjeong m'avait parlé du sang. Mais je ne pensais pas qu'elle allait transformer du monde.

Des soldats tirent sur les infectés et ordonnent aux survivants de sortir de là. Je suis le mouvement et cours aussi vite que Heeseung me le permets pour sortir du laboratoire.

Je vois une voiture au loin, et surtout je remarque Soobin au volant. Il n'a pas le permis.

En nous voyant arriver, Jimin et Minjeong sortent du véhicule et nous ouvre le coffre . Elles m'aident à mettre Heeseung dans celui-ci avant de le fermer, et on entre dans la voiture.

Soobin démarre presque immédiatement.

Son démarrage fait crisser les pneus, et sa conduite est bancale, et vraiment limite. Mais il arrive à nous faire sortir de là. Et c'est tout ce qui compte.

Mission accomplie.

Deadly embrace [L.HS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant