Daniel
Un mois plutôt
Ce jour là il pleuvait des cordes. Je détestais la pluie mais l'idée de rester à la maison me donnait envie de gerber.
J'avais eu une violente discussion avec mon père ( Rien de bien nouveau).
J'avança et je vis une jeune fille s'écrouler près du trottoir. Je courus vers elle, je posa ma main sur son épaule et elle la dégagea en une frappe. Elle suffoquait et avait la main posée sur la poitrine.
Elle faisait une crise d'angoisse.- Vas t'en ! Marmona-t-elle d'un ton sec.
Les mains sur les genoux, elle ne daignait pas me porter un seul regard.
Je voulu m'en aller mais avant j'inspecta sa silhouette. C'était notre voisine. Je ne savais pas grand chose d'elle juste qu'elle était le capitaine du club de volley du lycée.
Elle venait de perdre son père. La pauvre était présente dans la voiture ce jour là. J'étais aussi témoin oculaire de la mort de ma mère alors je comprenais ce qu'elle ressentait.
Chaque deuil est différent et chaque personne la surmonte à sa manière. Ces dernières années je me suis beaucoup éloigné de l'espèce humaine mais en ce moment j'avais envie de la prendre dans mes bras. Je voulais lui dire qu'elle n'était pas seule et qu'elle pouvait pleurer, oui pleurer.- T'es sourd ! Va-t'en ! S'écria- t-elle. Elle était au bord des larmes mais refusait de laisser paraitre quoi que ce soit. Je lui tourna le dos, avança d'un pas, de deux, de trois, de quatre...
Je me retourna promptement, m'accroupis en face d'elle, lui saississa le haut du dos et la pris dans mes bras. Je m'attendais à être rejeté comme une grosse merde mais j'eu la réaction contraire.
Sa respiration s'accarder se transforma en sanglots.
- Pour... Quoi.. c'est... c'est... pas... Juste... Je vais... Pas... pas... bien... Bafouillait-elle.
Je resta silencieux. Ce n'était pas le moment de dire quoi que ce soit. Même si je mourrais d'envie de lui dire de se calmer, je savais aussi avec la même intensité que cela était sans effet.
- Pleure, Pleure, pleure autant que tu peux. La pluie à le pouvoir de masquer ton chagrin alors ne te retiens pas, ne te retiens jamais. Pas avec moi. Lui Chuchotais-je.
Elle se stoppa et se retira de mon étreinte en levant la tête. Pour la première fois ses yeux croisèrent les miens et se fut comme une explosion de couleurs. Ces cheveux mouillés comme ça, la rendait plus belle qu'elle ne l'était déjà. Et je me disais à cet instant que c'était un peu déplacé de ma part d'avoir le cœur qui bat aussi vite en la regardant sachant qu'elle était en plein deuil.
Elle émis une expression sidérée en me scrutant les yeux empli d'incompréhension et s'évanouit dans mes bras.
Toujours au même moment, je détailla son visage. Son nez fin, sa bouche en cœur. . . Une créature aussi parfaite n'avait pas le droit d'exister. Elle avait l'air d'être une princesse. C'était une princesse.
Je la porta jusqu'à chez elle où une femme âgée d'origine mexicaine m'ouvri la porte le regard inquiet porter sur la jeune fille dans mes bras.Présent...( Un mois plus tard)
Je donna un violent coup de poing au mur de ma chambre, celui ci semblait m'avoir peter les phalanges par contre c'était à peine si je ressentais quoi que ce soit.
Au fond mon bras n'y était pour rien. L'organe que je haïssais encore plus que moi en ce moment était ma bouche. Cette même bouche qui avait dit toutes ces atrocités hier à Julietta. Je revoyais son regard s'assombrir et j'envoya un second coup au mur, un deuxième, un troisième, un quatrième...
Un punching-ball aurait été plus efficace je pense.
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Sens opposé
RomanceJulietta après avoir perdu son père se retrouve perturbé et bouleversée par un trop plein de nouvelles émotions. Devenu l'opposé de la jeune fille sûr d'elle et rationnelle qu'elle était avant, elle essaye par tout les moyens de masqué son mal être...