Chapitre IX :

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Il me regarde de ses yeux noirs, ils me transpercent. Son regard dérive alors vers mes lèvres. Son expression change alors : il a l'air concentré sur moi, pensif. Sa main se pose délicatement sur ma joue et il me caresse alors de la pulpe de son pouce. C'est tellement agréable ! Je pourrais rester des heures comme ça, à juste profiter de sa soudaine douceur. Cela ne lui ressemble pas d'être si tendre, encore moins avec moi. D'habitude, il me voit juste comme un gamin, alors qu'on a uniquement trois ans d'écart.

Sa main descend sur mon coup et un frisson parcourt mon corps. Il commence vraiment à me faire un effet. Je ferme les yeux pour lâcher son regard une seconde, il me déconcentre tant ! Je me replonge rapidement dans ses iris ébène avant d'à mon tour passer ma main sur son corps et de finir par agripper gentiment ses cheveux. La tension entre nous est palpable, n'importe qui rentrerait dans la pièce saurait qu'il n'y a rien d'innocent dans cette situation. Il rapproche mon corps de lui afin que nous soyons encore plus collés. Je passe une de mes jambes entre les siennes pour faire monter la tentation entre nous.

Un sourire complice se dessine sur son visage : il voit très bien ce que je veux. Son visage se rapproche du mien et son visage ne sont plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre. Une question brule ses lèvres, je le vois et je l'interroge du regard.

- « Je peux ? »

Pour toute réponse, je plaque mes lèvres contre les siennes.

Je me reveil en un bond avant de m'écrier :

- « BORDEL DE MERDE, C'ÉTAIT QUOI CA !? »

Surpris par ce bruit, mon frère débarque dans ma chambre :

- « Qu'est-ce qu'il se passe ? » « Tout va bien ? »

Son visage paniqué me met encore mal à l'aise, comment je peux le regarder dans les yeux alors que je viens de rever que j'embrassais son meilleur ami ! Le rouge me monte aux joues rien que de me remémorer cette vision... Le châtain ajoute alors.

- « Il est 7:00 Loan, ne réveille pas toute la maison, s'il te plait », dit-il avec un ton moqueur avant de repartir.

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Le petit déjeuner est déjà prêt quand je descends dans la cuisine, quelle bonne surprise ! C'est le genre de petites attentions d'Owen que j'adore et il le sait. Les tartines de confiture de fraise sont disposées dans des petites assiettes avec un verre de jus de fruit. Je m'assois et commence à manger quand quelqu'un entre dans la cuisine.

- « Owen m'a dit que tu voulais ça pour le petit déjeuner. »

La voix du brin me fige instantanément et je ne réponds alors rien. Impossible de croiser son regard après cette nuit, je rougirais directement ! Il pousse alors un soupir, sûrement dû à mon silence, et il s'assoit en face de moi pour lui aussi se nourrir. Le repas se passe dans le silence jusqu'à ce que ma mère et Owen débarque dans la cuisine.

- « Bonjour les garçons ! » « Alors bien dormi ? »

Le châtain répond alors en ricanant :

- « Je crois que Loan a fait un cauchemar, il s'est réveillé en hurlant, haha ! »

Je lui lance un regard noir et je sens alors le tysmé me toiser : son oeuil interrogateur ne sait rien du tout ce qui le rend nerveux.

- « Bref, relance ma mère, ce week-end, je ne serais pas là, afin qu'Owen puisse faire une fête pour ses 19 ans. Je vous demande juste de ne rien casser ! Et évidemment, alcool avec modération ! Sauf pour toi, Loan, tu n'as que 15 ans. »

Une dernière cigaretteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant