Une dernière cigarette

Chapitre XVII

point de vue de Loan :

- «... Et après il a dit qu'il avait cassé la geule de Oscar et Jason. »

Je raconte mes dernière 48h à Maya, je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il s'est passé hier soir. Kaiis était si... Différent.

- « D'après ce que tu me dis, Loan, on dirait que Kaiis est comme un papillon attiré par ta lumière. Même sans te connaître vraiment, il semble être irrésistiblement attiré vers toi. »

Ses mots me font l'effet d'un électrochoc. Est-ce que c'est vraiment parce que Kaiis est attiré par moi qu'il agit ainsi ? Non. C'est juste impossible. Maya regarde trop de films, c'est tout. Je suis juste le petit frère de son meilleur ami. Il répète tout le temps qu'il me voit comme un enfant, et pas autrement. En plus, qu'est-ce que je raconte ? Kaiis est très probablement hétéro. Je ne devrais même pas me poser la question.

Pourtant, je ne peux m'empêcher de repenser à ces moments où il semblait se comporter différemment avec moi. Comme la manière dont il m'a défendu, ou cette proximité lorsqu'il m'a aidé à ranger le bol. Ses regards insistants, ses sourires discrets, et ses inquiétudes constantes pour moi... Peut-être que Maya a raison. Peut-être que ses gestes cachent un sentiment plus profond, quelque chose qu'il n'ose pas avouer.

Mais pourquoi un gars comme Kaiis s'intéresserait-il à moi ? Il est sûr de lui, charismatique, et attire les gens naturellement. Moi, je suis juste... moi. Pourtant, une petite voix au fond de moi continue de murmurer que peut-être, juste peut-être, il y a une part de vérité dans les paroles de Maya.

Mais je suis sur d'une chose : jamais quelqu'un aimera passionement un autiste comme moi. Je ne sais pas si Owen lui a parler de ça. Secrètement, j'espère que non.

- « Enfin, quoi qu'il en soit, c'est vraiment cool et courageux de sa part. Ce mec a de quoi en faire rever plus d'une. » dit la petite brune en me ramenant à la réalité.

- « Tu parles, avec son mauvais caractère, il va toutes les faire fuir. » dis-je en ricanant.

- « Ca te repousse pas tant que ça, toi... » dit-elle pour me taquinner.

- « Bien sur que si, je ne m'approcherai jamais de lui à moin d'un mètre ! »

Mes paroles me font rire. Si je ne m'approche pas de lui, c'est uniquement car je mourerai d'envie de Réduire la distance entre nous à 0. Il n'y a qu'à voir comment j'ai réagis hier soir. Il y a quelque chose chez Kaiis qui m'attire irrémédiablement, quelque chose de plus profond que ce que je veux bien admettre. Cette dualité entre son apparence dure et ses actions protectrices me trouble plus que je ne l'avouerai jamais à Maya.

Putain. Il a vraiment du me prendre pour un crétin.

- « Non, c'est décidé, je ne veux plus jamais le voir, » dis-je en essayant de me convaincre moi-même. Mais une part de moi sait que c'est un mensonge. Une part de moi sait que je suis déjà trop impliqué, trop curieux, trop... attiré.

Maya me regarde, un sourire en coin, comme si elle savait exactement ce qui se passe dans ma tête.

- « On verra bien, » dit-elle simplement, me laissant seul avec mes pensées et cette question lancinante : que vais-je faire de ces sentiments contradictoires pour Kaiis ?

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Je franchis la porte du cabinet de psychiatre et suis immédiatement frappé par l'atmosphère apaisante qui règne ici. Les murs sont peints d'un beige doux, ornés de tableaux abstraits qui ajoutent une touche de couleur. Le sol en parquet clair résonne légèrement sous mes pas.