pdv de Kaiis
Loan ne dit rien, il reste comme parlisé.
Putain.
Je ne peux tout simplement pas rester là, immobile, à observer la scène se dérouler devant moi. Il est hors de question que je laisse passer ça. Je ne peux pas me dérober à cette situation, pas lorsque les valeurs que je défends sont mises à mal. Non, je vaux mieux que ça.
Loan reçoit alors un message sur son téléphone et s'éloigne, laissant derrière lui un air de gêne et des rires moqueurs d'Oscar et de ses acolytes. L'indignation gronde en moi, une colère sourde qui demande à être libérée. Je me retrouve submergé par un flot d'émotions, un mélange de frustration, de dégoût et de détermination.
Une fois que Loan fut assez loin, je sentis une bouffée de courage m'envahir. Je rassemble toutes mes forces, ma détermination étincelant dans mes yeux, et je prends une profonde inspiration. C'est maintenant ou jamais.
D'un geste vif, j'avance vers Oscar, mon poing serré avec une intensité que je ne me connaissais pas. Ma main se dirige droit vers son visage avec une force inouïe, et le son retentissant de la claque résonne dans la pièce.
« OH MAIS QU'EST-CE QUI TE PREND, ENFOIRÉ ? » hurle Oscar, tenant sa joue douloureuse dans sa main.
- « Ce qui se passe, c'est que j'en ai plus qu'assez de tes putain de remarques homophobes », crachai-je, ma voix tremblant de colère contenue. « Surtout que c'est le frère de Owen, merde. Comment peux-tu même envisager de le regarder dans les yeux après avoir insulté son petit frère ? »
Un silence lourd s'abat sur la pièce, seulement interrompu par la respiration haletante de chacun. Un autre de nos potes tente maladroitement de minimiser la situation.
Un autre intervient alors :
- « C'est bon mec, on rigolait. »
- « Vous rigoliez ? » lançai-je, mes yeux lançant des éclairs. « C'est vrai qu'il avait l'air de se marrer, lui ! C'est une phrase de harceleur ça ! »
Le concerné baisse alors yeux, honteux. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que se soit, je prends la décision de partir. Pas par fuite, mais par lassitude. Essayer de les raisonner ne rime à rien, de toute façon, ce sont des connards et ils le resteront probablement toute leur vies.
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Hier soir, après des jours d'hésitation et de préparation mentale, j'ai enfin eu le courage de décrocher mon téléphone et d'appeler le bar qui cherchait un barman. Mon cœur battait à tout rompre pendant que j'attendais qu'on décroche, mais j'ai réussi à aligner mes mots et à exprimer mon intérêt pour le poste. À ma grande surprise et à mon immense soulagement, ils m'ont proposé un entretien d'embauche dès le lendemain après-midi.
C'est pour cette raison que je sèche les cours cet après-midi. La nervosité me ronge, et l'idée de me présenter à cet entretien me paralyse presque de peur. Pourtant, je sais que c'est une opportunité que je ne peux pas laisser passer. Ce job, je le veux vraiment. Il représente plus qu'un simple emploi, c'est une chance de gagner en indépendance et de ne plus dépendre de la générosité de Owen.
Je suis à deux doigts de faire demi-tour à plusieurs reprises en chemin vers le bar. Mes pensées tourbillonnent, les scénarios catastrophes défilent dans ma tête : et si je bafouille ? Et si je fais mauvaise impression ? Et si je n'obtiens pas le poste ? Malgré tout, je continue à avancer, poussé par une détermination profonde.
Vivre chez Owen ne me déplaît pas en soi, il a été incroyablement généreux et compréhensif, m'accueillant sans hésitation. Mais chaque jour passé chez lui me rappelle que je lui suis redevable, et cette sensation d'endettement me pèse lourdement. Je n'aime pas me sentir dépendant, même si Owen n'a jamais fait quoi que ce soit pour me le faire ressentir. Avoir ce job serait une manière de me libérer de ce sentiment d'obligation.
Alors que je m'allume une clope, en approchant du bar, je prends une grande inspiration et me force à me calmer. Je me répète mentalement que je suis capable, que j'ai les compétences et la détermination nécessaires pour ce poste. Ce n'est plus seulement un entretien d'embauche ; c'est une étape vers une nouvelle liberté, une nouvelle indépendance, et une nouvelle vie.
Je me tiens devant la porte du bar, mon cœur battant la chamade. C'est maintenant ou jamais. Je pousse la porte et entre, essayant de paraître confiant.
Le gérant du bar, un homme d'âge moyen , m'attend derrière le comptoir. Son regard est attentif, évaluant chaque geste, chaque expression sur mon visage.
- « Bonjour, je suis Simon, le gérant du bar. Tu dois être Kaiis, c'est bien ça ? »
Je hoche la tête, essayant de cacher mes nerfs sous un sourire confiant.
- « Oui, c'est moi. Enchanté, Simon. »
Nous nous asseyons à une table et l'entretien commence. Simon me pose des questions sur mes motivations, mes expériences passées et mes disponibilités. Je réponds du mieux que je peux, essayant de transmettre ma passion pour le métier et ma détermination à obtenir ce poste.
- « Qu'est-ce qui t'amène à postuler pour ce poste de barman ?
- « J'ai toujours été attiré par l'ambiance des bars et l'idée de travailler dans un endroit animé comme le vôtre m'enthousiasme vraiment. De plus, j'ai de l'expérience dans le service à la clientèle et je suis sûr que mes compétences pourraient être mises à profit ici. »
Je mentais. Et c'était évident. Je voulais travailler ici juste pour l'argent.
La discussion se poursuit, et je sens la pression monter à mesure que nous abordons des sujets plus spécifiques. Simon me questionne sur mes expériences passées, mes forces et mes faiblesses, et je réponds aussi honnêtement que possible.
- « Es-tu flexible en termes d'horaires de travail ? »
- « Absolument. Je suis flexible et prêt à travailler les soirs, les week-ends et même pendant les périodes chargées comme les fêtes et les événements spéciaux. »
Cette fois, je ne mentais pas. C'est pas comme si j'avais mieux à faire.
Finalement, l'entretien touche à sa fin. Simon me remercie pour ma candidature et me dit qu'ils me recontacteront sous peu pour me donner une réponse. Je me lève, serrant la main de Simon avec un sourire reconnaissant.
- « Merci encore de m'avoir donné cette opportunité. Au revoir. »
Je quitte le bar, un mélange d'excitation et d'anxiété tourbillonnant dans mon esprit. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre et espérer que j'ai réussi à faire bonne impression.
Mais je suis tellement heureux et soulagé quand, une bonne vingtaine de minute après avoir quitté le bar, je reçois un appel de Simon m'annonçant que j'été finalement accepté !
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Bonjour à tous ! J'espère que ce chapitre vous a plu !!! n'hésitez pas à commenter, et à la partager à vos amis !
Je suis grave motivé en ce moment hehe
merci à @LucasBooker pour ces retours <3
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Une dernière cigarette
DragosteLoan est un garçon autiste, il ne comprend donc pas toujours les sentiments des autres. Son frère, Owen donne son maximum pour lui Et le meilleur ami de Owen, Kaïs, avec une histoire plus sombre qu'on peut l'imaginer, va venir le perturber. Vont-i...