Chapitre V

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En rentrant dans la salle de classe, je vois que Mike est déjà assis à côté de ma place. Je ne peux m'empêcher de laisser paraître un sourire, je ne suis plus seul au premier rang. J'ai un autre ami maintenant. On discute un peu avant que le cours commence, même si la prof arrive rapidement.

- « Pour dans deux semaines, vous aurez un exposé à faire en binôme de votre choix. Vous devrez présenter et analyser une œuvre d'Émile Zola. »

Je commence à stresser, je ne sais pas du tout avec qui me mettre ! Et puis quelle œuvre choisir ? Est-ce qu'il faudrait prendre "Germinal", son livre le plus connu ? Ou alors quelque chose de plus originale pour surprendre notre professeur ? Ou encore son premier livre, "La Fortune des Rougons" pour pouvoir montrer ses débuts ?

Je continue de ruminer alors que Mike me sort de mes pensées invasives.

- « Tu préfères que l'on fasse ça chez toi ou chez moi ? Enfin, si tu veux bien te mettre avec moi, évidemment... Je te demande comme je ne connais que toi dans la classe. »

- « On fait ça chez moi demain soir et ce week-end ? Je ne pense pas qu'on finisse en une seule fois », je réponds en souriant. « Oh et ne t'en fais pas, je pensais aussi me mettre avec toi ».

Il sourit alors à son tour et me fait un sourire. Je suis tellement content d'avoir un binôme !

D'habitude, soit je fais seul, soit la prof force quelqu'un à se mettre avec moi... Et je me retrouve à faire tout le travail dans les deux cas !

La professeur reprend son cours et je me reconcentre. On étudie la littérature d'idées, je pense que du coup, la meilleure œuvre à choisir est "J'accuse". J'en parlerai demain Mike.

En sortant du cours, Mike m'attend à l'encadrement de le porte.

- « Le plus pratique, ça serait aussi que l'on échange nos numéros. » Il me tend son téléphone pour que j'y note le mien. « Hope parfait ! Je vais te nommer... Eum... Beau cul de ma classe hehe. »

Je me sens rougir jusqu'aux oreilles suite à ce compliment quelque peu... étrange. Appart Maya, personne ne me complimente jamais, et encore moins sur mon derrière. Néanmoins, je suis un peu flatté.

Le reste des cours s'enchaînent sans événements particuliers. Ah si, on a un DS en histoire la semaine prochaine. Je ferai des fiches ce soir. On retrouve Maya à la cantine. Elle me saute littéralement dessus pour m'annoncer que Tori lui a envoyé un message hier soir après les cours et qu'ils ont discuté toute la nuit, ce qui explique ses cernes.

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C'était cool aujourd'hui.

C'est la phrase qui me vient quand je suis sur le point de rentrer chez moi. Il fait encore doux pour un mois d'octobre, c'est agréable. Même si il commence à faire nuit de plus en plus tôt, ce n'est pas grave, j'aime la nuit.

Je passe la porte de l'entrée quand je me demande pourquoi elle n'est pas verrouillée. Quand personne n'est à la maison, on verrouille toujours la porte. Je monte à l'étage pour voir si Owen est déjà rentré ; ça m'étonnerait, il finit tard les mercredis.

Kais est là, dans la chambre d'Owen et... BORDEL, il fume à l'intérieur ! Nos regards se croisent : le sien est vide, triste et fatigué. J'ai d'un coup de la peine pour lui.

- « Tu n'étais pas en cours aujourd'hui ? » Mon ton est un peu énervé, même si je fais tout pour paraître le plus calme possible.

- « Non. Et tu n'es pas ma mère, Loan, ça ne te regarde pas. »

- « Tu peux éteindre ta cigarette s'il te plait ? On ne fume pas à l'intérieur. Et non, je me fiche pas mal de ce que tu fais. »

Il continue de sous-tenir mon regard et il reprend une bouffée. Il le fait exprès. Je m'avance vers lui et tente de lui prendre sa cigarette des mains, alors, il se lève afin que je ne puisse pas la prendre.

- « Ne touche pas à ça, petit, tu vas foutre des cendres partout. »

L'odeur de la cigarette est présente dans toute la chambre : ça empeste. Il reprend une taffe avec un sourire mesquin. Il est si immature !

- « Aller, éteins ça ! »

Il roule des yeux avant d'écraser le mégot contre son poignet.

- « MAIS CA VA PAS ! TU VAS TE BRULER IDIOT », dis-je en l'empêchant de se brûler encore plus. J'aperçois alors des dizaines de marques similaires sur ses bras. Je vois alors son regard s'assombrir, il ne rigole plus du tout.

- « Il faudrait savoir, gamin ! Aller, ne fait pas semblant de te soucier de moi et dégage ! » Il dit ça en se jetant sur le lit de mon frère. Je suis encore sous le choc par ce que je viens de voir, alors je sors en claquant la porte.

Je me fiche de ce qu'il fait ! Tan pis pour lui s'il se brûle au troisième degré, ce con ! Des larmes de colère commencent alors à couler le long de mes joues. Je m'enferme dans ma chambre et me jette à mon tour dans mon lit. Je ne comprends pas pourquoi il se fait du mal comme ça.

Je finis par m'endormir en sanglotant.

Mike, 18:54 : Hey ! Comment tu vas, petit blondinet;)

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929 mots

Des sujets pas trop cool sont évoqués dans ce chapitre :( Désolé si ce chapitre est un peu court par rapport a d'habitude, mais j'espère qu'il vous plaira quand meme. Que pensez vous du personnages de Mike ??? 

bisou les loulous ! Bonne semaine

Une dernière cigaretteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant