Chapitre XIV

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TW : Ce chapitre contient des passages faisant référence à une agression sexuel et une crise d'angoisse. Pour les personnes sensibles, je vous conseil de passer ce chapitre. Pour les autres, très bonne lecture !

3h45.

Mon réveil affiche 3h45.

Il recommence, je sens ses mains sur moi. Elles parcourt mon torses et tentent d'acceder à mon bas. Ma gorge me gratte terriblement Mon corps refuse de bouger. Je suis allongé sur mon lit, les yeux ouverts, mais je suis complètement paralysé. Mon souffle devient plus rapide, mais je ne peux rien faire. La panique monte en moi, et soudain, je le vois.

Mike est là, debout au pied de mon lit, me fixant avec un sourire sinistre. Mon cœur se serre de terreur. Je veux crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Mes yeux sont les seuls témoins de l'horreur qui se déroule devant moi.

Il s'approche lentement, chaque pas résonnant comme un coup de tonnerre dans ma tête. Je veux bouger, me défendre, fuir, mais je suis piégé dans mon propre corps. Les souvenirs de cette nuit reviennent en force, m'assaillant sans pitié. Je sens de nouveau ses mains sur moi, sa présence oppressante. C'est comme si le temps s'était figé, me laissant revivre cet enfer encore et encore.

- « Alors, t'as cru que tu pouvais m'éviter, hein ? » Sa voix résonne dans ma tête, bien que ses lèvres ne bougent pas. C'est comme un cauchemar éveillé, et je suis impuissant.

Il s'assied sur le bord de mon lit, son poids enfonçant le matelas. Mon corps tremble intérieurement, mais extérieurement, je reste immobile. Il tend la main vers moi, et je sens une pression glaciale sur ma poitrine, comme si un poids énorme m'écrasait.

Ses mots sont comme des lames, tranchant mon esprit déjà fracturé. Mes larmes coulent, mais je ne peux toujours pas bouger.

Soudain, une ombre passe devant la fenêtre, et la lumière de la lune éclaire brièvement la pièce. Mon regard capte un mouvement rapide, et je réalise que ce n'est pas réel. C'est une paralysie du sommeil, une illusion créée par mon propre esprit. Mais la conscience de cette réalité ne dissipe pas la terreur.

Je me concentre de toutes mes forces, essayant de briser l'emprise de cette paralysie. Je pense à Kaiis, à son soutien, à la manière dont il m'a aidé. Je me raccroche à cette pensée comme à une bouée de sauvetage.

Avec un effort surhumain, je parviens enfin à bouger un doigt, puis une main. La silhouette de Mike commence à se dissiper, comme une brume chassée par le vent. Peu à peu, je reprends le contrôle de mon corps, et la chambre redevient silencieuse et vide.Je me redresse en sursaut, haletant, mon corps tremblant de sueur froide. La peur est encore là, mais je suis réveillé. Je regarde autour de moi, cherchant des signes de la présence de Mike, mais il n'y a rien. Juste l'obscurité de ma chambre et le battement rapide de mon cœur.

Je m'assois sur le bord de mon lit, essayant de calmer ma respiration. Je me répète que ce n'était qu'un cauchemar, une illusion. Mais l'angoisse ne disparaît pas si facilement.

Je me sens sale, tellement sali par son toucher. Chaque parcelle de ma peau semble encore marquée par ses mains, comme si son empreinte s'était gravée en moi. Le dégoût me ronge, je ressens encore la pression de ses doigts sur ma peau. J'ai besoin de m'en débarrasser, de ne plus le sentir.

Je me lève de mon lit, tremblant de tout mon corps, encore secoué par ce cauchemar pourtant si réel. Mes jambes vacillent sous moi alors que je me dirige lentement vers la salle de bain. La lumière blafarde éclaire la pièce d'une lueur froide et clinique. Je referme précautionneusement la porte derrière moi et tourne la clé dans la serrure, comme si cela pouvait enfermer mes peurs à l'extérieur.

Une dernière cigaretteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant