chapitre 16: drôle de croyance

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Suite à notre combat qui nous opposait au nécrolacre, nous étions enfin de retour sur les terres de Koclys.

-Wow, on sent l'odeur du 17eme siècle ici ! Se moquait Diavgis en ramassant la poussière.

-Tu sais tu n'es pas obligé de te moquer de tout ce qui bouge. Lui fis-je agacé.

-Il n'y a que la vérité qui blesse, pas vrai Edgard ?

Elle lui tapotait l'épaule pour lui faire signe d'acquiescer, mais celui-ci ne comprenait pas, ce à quoi Fernand venu pour l'aider.

-Et si vous le laissiez respirer les filles, et que vous faisiez vos débats du mensonge et de la vérité dans votre coin, regardez le il est encore plus raplapla que d'habitude.

Il lui tirait les joues en rigolant ce que Edgard n'appréciait pas du tout. Alors il tappa sur les mains de Fernand pour faire signe de les dégager.

-En fait, j'espère que vous avez prévu des déguisements parce qu'à mon avis vous êtes recherchés de partout dans Koclys.

On s'échangeait tous regard déconcerté comme réponse à sa question, elle soupira puis ouvrit une valise qu'elle avait pris avec elle qui se trouvait être à bord.

-Edgard, tu vas t'habiller avec ces habits de campagne ! Fernand tu sera en... médecin, et toi la grincheuse de services... En... cavalier...ou je ne sais pas trop ce que c'est !

Je lui arrachais les vêtements qu'elle me tendait, et m'habillais dans un coin ou personne ne pouvait me voir puis revenu.

-Tu ne devrait pas enlever ton casque aussi ? Me demandait Fernand inquiet.

-Ne t'en fais pas il n'est pas connecté, personne ne pourra nous repérer avec ça.

-Je demandais par rapport au fait que tu entendras beaucoup moins les bruits suspects, donne le moi, je vais le ranger, comme ça tu es tranquille, je sais que tu aimes bien la musique et que ça te détend, mais dans le contexte actuel ça pourrait être dangereux de se couvrir les oreilles tu comprends ?

Bien sûr il n'avait pas tort, et je le savais, donc j'enlevai mon casque assez embarrassée, et lui donnait navré de devoir m'en séparer, puis il s'exclama en s'étirant :

-Le bon Dieu nous a béni cette fois, quel miracle on est revenu ici saint et sauf !

-Ahah le bon Dieu oui, enfin si il existe ! Lui répondait mon frère d'un sourire narquois.

-Tu ne crois pas en Dieu Ed ?

-Point du tout, mon cher Fernand, pour moi c'est comme la royauté, Dieu est un tyran essaie de me convertir si tu veux tu n'y arrivera pas ! Tout ceux qui ont essayé ont tous échoué !

-Déjà encore faut-il croire quelque chose dont le monde. Qu'est ce donc que tu crois ?

-Ce que je crois ? Redemandait mon frère.

-Oui.

-Je crois, que deux et deux sont quatre, Fernand, et que quatre et quatre sont huit.

-La belle croyance, et les beaux articles de fois que voici ! Ta religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que pour avoir bien étudié, on en est bien moins sage le plus souvent. Pour moi, Edgard, je n'ai point étudié comme toi, Dieu merci, et personne ne saurait se vanter de m'avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons, n'est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. Je voudrais bien te demander qui a fait ces arbres-là, ces rochers, cette terre, et ce ciel que voilà là-haut, et si tout cela s'est bâti de lui-même ? Te voilà toi, par exemple, tu es là ; est-ce que tu t'es fait tout seul, et n'a-t-il pas fallu que ton père ait engrossé ta mère pour te faire ? Peut-tu voir toutes les inventions dont la machine de l'homme est composée, sans admirer de quelle façon cela est agencé l'un dans l'autre, ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères, ces... ce poumon, ce cœur, ce foie, et tous ces autres ingrédients qui sont là et qui... Oh dame, interrompez-moi tous si vous voulez, je ne saurais disputer si l'on ne m'interrompt, tu te tais exprès, et me laisse parler par belle malice toi aussi...

-On attend que ton raisonnement soit fini. Lui fit Diavgis ennuyé par son discours.

-Mon raisonnement est qu'il y a quelque chose d'admirable dans l'homme, quoi que vous puissiez dire, que tous les savants ne sauraient expliquer. Cela n'est-il pas merveilleux que me voilà ici, et que j'aie quelque chose dans la tête qui pense cent choses différentes en un moment, et fait de mon corps tout ce qu'elle veut ? Je veux frapper des mains, hausser le bras, lever les yeux au ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller à droite, à gauche, en avant, en arrière, tourner...

Mais il se laissa tomber en tournant, ce à quoi Edgard s'approcha de lui pour lui tapoter la tête.

-Bon, voilà ton raisonnement qui a le nez cassé ! Et apprendre un texte de théâtre par cœur n'est pas une solution à tout tes problèmes sociaux !

J'eclatais de rire à en tomber par terre, notre groupe se fit remarquer dans toute la rue sans que je m'en rende compte, à tell point que je n'étais presque plus capable de respirer.

Mais tout s'arrêta quand j'entendais la voix d'un homme qui tappait dans ses mains qui m'était familière.

Ces notes, cette mélodie... Était elle bien celle à qui je croyais qu'elle appartenait ?

On se retournait tout les quatres et nous l'avions bien aperçu.

-Edgard, Melodia, enfin je vous retrouve, vous m'avez manqué.

L'homme en question, se trouvait être nôtre beau-père, David Séyies.

Les esclaves de la Paix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant