Chapitre 19: jalousie et amour

7 6 0
                                    

Je regardais mon frère pendant plusieurs minutes, en me posant la question, chaque seconde, si j'allais attendre la fin de ce cauchemars, pour lui dire tout ce que j'avais sur le cœur.

Après tout, je m'étais trompé au sujet de Diavgis. Mais cette peur horrible qui chuchotait à mes oreilles que je pouvais être remplacé...
Et puis ce n'était pas le moment, encore moins pour moi d'être aussi anxieuse.

C'est au même instant, qu'Edgard me tapota le coude, puis me fit signe d'approcher pour «discuter» de je ne sais quoi avant de donner des indications à Fernand et Diavgis en montrant une direction du doigt.
-Allez-nous attendre tout les deux près du bar "Moulin rouge". On vous rejoint c'est tout droit. Normalement vous devriez tomber sur un grand moulin rouge avec un bar à proximité. Vous ne pourrez pas le rater, c'est le bâtiment le plus brillant.

-D'accord, mais ne vous mettez pas en danger tout les deux ! Répondit Fernand inquiet.

-Ne t'en fais pas on gère ! Et au pire on sait où vous êtes donc, on n'aura qu'à vous rejoindre ! S'exclama mon frère.

Suite à cet échange, ils nous laissèrent enfin seul. Mais de quoi voulait-il discuter?

-Alors Melodia, tu as des choses à raconter ?

Pour une raison que j'ignore, je ne parvenait pas à prononcer le moindre mot. Comme si ma peur venait censuré tout ce que j'avais à dire. Et dieu sait que pourtant, des choses à dire, j'en avais, et alors même que l'occasion se présente enfin, rien.

Je baissa la tête avant de bégayer.
-Hum...le...le petit chat est mort...

Il pouffa un léger rire à cette remarque avant de reprendre un peu plus sérieux :
-Le petit chat ? Fit-il étonnait. Hum...Et bien c'est triste...En effet...

Il dû voir mon regard s'éteindre à ces mots, car il ne fallut pas longtemps pour que de ses mains délicate il me prit dans ses bras pour me faire des petites papouilles qui me gênait.
-Arrête de faire ça...je ne suis plus une gamine...

-J'essaie de rassurer ma petite sœur, c'est normal. Alors dit moi tout. Tu as quelque chose sur le cœur n'est ce pas ?

Et, étrangement, cela fonctionnait. Je relevais ma tête, pris mon souffle et repris.
-Et bien...Vous vous entendez bien toi et Diavgis...

-Oui en effet on a un peu les mêmes délire et on arrive vraiment à se comprendre l'un l'autre. C'est quelque chose de vraiment merveilleux. Pourquoi cette question ?

Je ne pouvais plus reculer et il était temps pour moi d'aller droit au but.
-Tu...Tu l'apprécie à quel point ?

-Hum...Je l'apprécie beaucoup. Mais dit moi, tu ne serais pas un peu jalouse ?

-JALOUSE ?? C'EST VRAIMENT COMME ÇA QUE TU M'IMAGINE ? COMME UNE PETITE SŒUR POSSESSIVE ? ET BIEN OUI JE SUIS JALOUSE ET POSSESSIVE J'AI PEUR QUE TU ME REMPLACES ALORS QUE JE SUIS LA PREMIÈRE À T'AVOIR CONNU ET QUI T'ABANDONNERA JAMAIS ! C'EST TOI MON MEILLEUR AMI EN PLUS D'ÊTRE MON GRAND FRÈRE !
je repris un esprit un temps et réalisa la question qu'il m'avait poser.
Deux minutes... Comment tu as deviné ?

-C'est pas compliqué, je te connais depuis longtemps et en plus tu as une certaine aura avec des tics qui se ressentent quand une fille s'approche de moi.

Mon envie à présent était que le sol s'ouvre pour que je puisse y tomber et se fermer une fois chuté sous terre.

Il me refit ses caresses que j'adorais qui avait le don de me calmer et me chuchota à l'oreille :
-Jamais je ne te remplacerai Mel, jamais !
Je t'aime de tout mon cœur, et j'ai une façon étrange de le montrer je sais. Mais même si un jour une personne entre dans mon cœur, tu sera toujours celle qui y régnera, tu sera toujours la première que j'aimerais le plus en ce monde.
Il s'écroula par terre en pleurant comme lors de ce jour où tout à commencer, et me serra de plus en plus fort sous le poids des larmes qu'il essayait de combattre, il continua en luttant contre ses émotions.
C'est pour ça que malgré le danger, je mènerai à bien cette révolution.
Je ne vais pas te mentir, je suis un lâche. Un imbécile qui n'a qu'une grande gueule et j'ai peur de mourir, j'ai peur du monde qui m'entoure, en fait j'ai peur de tout ! Mais ma plus grande frayeur, c'est de te perdre toi ! Ma plus grande frayeur c'est que, toi tu ne sois plus de ce monde ! Que tu ne sois pas heureuse ou que tu finisse ta vie comme notre mère, je t'aime Melodia, je t'aime ! Tu veux m'engueuler ? Tu veux me frapper ? Tu veux me tuer ? Fait-le ! Fait-le si ça peut te rende heureuse je suis prêt à rester un esclave toute ma vie pour toi ! Je ferai tout ce que tu désires ! tout ! Je n'ai plus peur de rien malgré ma plus exécrable des lâchetés, si ça peut te rendre heureuse ! Mais je ne te laisserai pas croire qu'une seule seconde je pourrais te remplacer, parce qu'à mes yeux tu es tout pour moi, tu peut être ma raison de vivre comme tu peut être la raison de ma mort ! La seule vraie personne qui a le pouvoir sur ça c'est toi, pas Maria Francesca, Diavgis ou je ne sais qui encore ! Toi ! Est ce que tu comprends ?

J'avais fini dans le même état que lui après son discours. On était tout les deux tombé l'un sur l'autre à se serrer fort. Je me rendis compte à quel point, j'avais le meilleur frère dont on pouvait rêver.

Je lui répondait d'une voix basse à mon tour :
Oui je comprends... Merci Edgard...J'ai de la chance de t'avoir...Mais je suis une égoïste...Toi aussi tu as le droit de penser à toi, alors pour me rendre heureuse... je veux que tu me promette d'écouter ton cœur !

Il releva la tête et me regarda ahuri, qui se transforma aussitôt en sourire bienveillant.

-Je le ferai !

Et tout les deux nous rejoignons le groupe main dans la main, le sourire au lèvre décoré des plus belles larmes d'amour.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 09 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les esclaves de la Paix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant