6. Début des problèmes

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♫ Dealer - Lana Del Rey

Mon téléphone sonne dans ma poche. Je me réveille doucement. Je sens le sol dur sous moi. J'ouvre les yeux et éteint mon réveil. Je me redresse, totalement sonnée et me remémore les événements d'hier.

Je tourne la tête, le sac est là, par terre, rempli de drogue, alors que mon frère est déjà derrière les barreaux à cause de ça.

J'ai dormi avec mes lunettes, c'est un miracle qu'elles ne soient pas cassées, mais les branches ont appuyées sur mes tempes.

Je me lève, ouvre mon armoire et cache le sac comme je le peux. Je referme la porte de mon armoire et balaie ma chambre du regard, j'ai la tête qui tourne.

Je m'approche de mon bureau en me tenant aux différents meubles qui se trouvent à côté de moi pour éviter de tomber. Une fois devant la table, je tends le bras et attrape les fraises que j'ai laissé hier soir.

J'en met une dans ma bouche, tourne les talons, je traverse ma chambre, déverrouille la porte et quitte la pièce.

Mon premier réflexe est de vérifier si mon géniteur est rentré, mais l'appartement est vide. Je me dirige donc dans la salle de bain pour vérifier mon apparence.

J'allume la lumière et mon reflet apparaît dans le miroir en face de moi. Je suis juste horrible.

Mes yeux sont gonflés, mon mascara a coulé, mon nez est rouge, mes cheveux sont en bataille et emmêlés et mes lunettes ont laissées une énorme trace sur mon nez et ma tempe.

Je retire mes lunettes, mets de l'eau sur mon visage et frotte mon maquillage de la veille en insistant sur mes yeux. Je me brosse ensuite les cheveux, très mauvaise idée; ils sont maintenant gonflés, mais démêlés. Je les tresse en les serrant bien pour dissimuler mes boucles absolument pas définies.

Je vais dans la cuisine et récupère des glaçons dans le congélateur, déposant au passage l'assiette qui a servi pour mes fraises que j'ai maintenant terminées.

J'applique les glaçons sur mes yeux pour les faire dégonfler. Au bout de plusieurs minutes, ma peau me brûle, signe que je dois arrêter. Je les retire et mes yeux sont légèrement moins bouffis. Je me maquille, me brosse les dents et change de vêtements.

Il est 7h30, il me reste 15 minutes avant de devoir descendre. J'en profite pour aérer ma chambre, j'ai envie de la ranger pendant un cours instant, avant de voir dans quel état elle est, et de perdre toute motivation. Je fais mon sac et lis pendant quelques minutes.

Je regarde mon téléphone; 7h40. Je range mon livre, ferme la fenêtre, prends mon sac et quitte ma chambre. J'enroule une écharpe autour de mon cou, comme à mon habitude, j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et quitte l'appartement après avoir récupéré mes clés. Je verrouille la porte et descend doucement les escaliers.

Une fois dans le hall, je m'adosse à l'un des murs et attend l'arrivée de Jake.

Au bout de 2 minutes environ, la porte s'ouvre, laissant apparaître la silhouette de Jake. Je m'approche de lui sans lui adresser un regard.

- T'as bien compris la leçon, gentille petite fille, dit-il en me tapotant la tête.

Je repousse violemment son bras en crachant:

- Je suis pas d'humeur.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu t'es disputée avec papa et maman ?

Oh, si tu savais... C'est même plus une dispute à ce stade là.

Cette pensée me fait ricaner et Jake me demande:

- T'es démente ? Ou juste bizarre ?

- Non, j'ai juste trouvé ça, dis-je en lui montrant la photo du contenu du sac que j'ai trouvé hier.

𝓨𝓸𝓾'𝓻𝓮 𝓶𝔂 𝓓𝓻𝓾𝓰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant