Eternal Darkness

Chapitre 1

~ Amon ~

When the night falls

J'ai mal de partout, mon cœur bat dans mes tempes et je ne sens plus mes jambes. J'ai fuis mes problèmes tellement de fois, mais je suppose qu'ils finissent toujours par nous rattraper, peu importe la distance qu'on essaye de mettre entre nous.

J'ai cru que je pourrais changer de vie en quittant ma famille, mais Suzanne et Hermann ont continuer de me tenir en laisse malgré la distance.

J'ai mal au cœur plus qu'au corps, et le visage de Desch en larme n'arrange rien. Je vois un peu flou, mais lui je le vois clairement, comme une étoile scintillante qui brille dans la nuit éclairée.

Un goût de sang ne quitte pas mes lèvres et ma bouche, je préfère de loin la saveur de pêche d'Engel. Je ne veux pas voir son visage en pleurs, c'est trop dur. Plus dur que la douleur en elle-même.

- Engel...je veux voir ton sourire une dernière fois...voir le sourire d'un ange avant de rejoindre les Enfers...

Les larmes redoublent sur son minois et je vois que mes paroles le brisent. Mais je n'y peux rien, ma vie est juste une suite d'événements étranges que même moi je ne comprends pas, alors un accident de voiture, finalement, ce n'est que la suite logique de l'histoire.

Il étend ses douces petites lèvres que j'aime tant en un sourire rempli de tristesse et de désespoir. Ça me fait du bien, ça apaise la douleur dans mon âme.

- Voilà...je l'ai imprimé dans ma tête...Je peux partir tranquille...

Je vais pouvoir partir en paix, avec un souvenir en or dans la caboche.

- Tu ne peux pas partir sans moi...Tu avais promis...

- Ecoutes-moi s'il te plait...Tu te souviens que tu me dois un service ?

Je lui tends mes poignets, et j'aperçois du sang sur ceux-ci, comme la première fois qu'il a vu que je me tailladais les bras. Une quinte de toux me détruit les poumons, et le sang remonte dans ma trachée. Je l'aime, J'aime Desch, et je ne sais même plus s'il le sait, si je lui ai dit à voix haute.

- Promets moi de m'attendre...Promets moi...que si je me réveille un jour la première chose que je verrai sera ton adorable visage...

J'ai besoin de réconfort, je ne veux pas mourir, pas maintenant que j'ai trouvé un sens à ma vie, pas maintenant que j'aime. Desch est la première personne que j'aime dans ma vie, et on me retire la vie au moment où j'en ai le plus besoin, alors que toutes les fois où j'ai voulu mourir on m'a maintenu en vie. Peut-être pour me punir. me punir d'être né dans la mauvaise famille, et d'être devenu une mauvaise personne.

Je ne veux pas mourir, je veux rire avec Engel, je veux l'embrasser à pleine bouche et lui donner tout mon amour, alors oui, j'ai cet espoir, cet infime espoir que la vie me fasse une fleur et me laisse cet ange tombé du ciel.

- Je t'aime Engel...Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne...

C'est l'essentiel, tant qu'il le sait alors tout va bien.

Parce que c'est Desch avant tout, Desch avant moi.

Le brancard sur lequel les ambulanciers m'ont installé se remet à bouger et Desch pleure tout seul ,il n'a plus personne lui non plus. Je n'arrive plus à tenir mes yeux ouverts. Mais sous mes paupières sont scotchés des milliers de clichés d'Engel, je n'oublie jamais les choses importantes, et il est la chose la plus importante dans mon cœur.

Je l'aime à en mourir, je l'aime sans doute à l'imparfait mais je l'aime.

Les portes de l'ambulance se referment et mon esprit se brouille.

****

Je suis dans le noir, je ne sais pas où, j'appelle Desch, il ne doit pas être bien loin. J'aperçois papy, je m'approche et il me regarde, avec son éternel béret sur la tête, il me sourit et me tend sa main toute ridée.

Ça fait longtemps que je n'ai pas senti son odeur. elle m'avait manqué. Je cours dans ses bras mais je le traverse quand je veux le prendre dans mes bras.

Je suis confus.

- Papy ?

- Bonjour mon chéri.

Sa voix, sa voix m'avait manqué et les larmes me terrasse.

- Papy...est ce que ça veut dire que...

- Allons Amon, un grand gaillard comme toi ne devrait pas pleurer pour une image.

- Papy... Je ne veux pas mourir, j'ai enfin trouvé la clé de mon bonheur. C'est toi qui disait qu'il fallait s'accrocher aux choses du cœur et non de l'esprit...

Je n'arrive pas à essuyer les larmes qui inondent mon visage.

- Je sais mon grand, mais tu es fort, tu vas survivre, tu t'es toujours relevé souviens toi.

Une grande toile blanche s'ouvre devant moi et je me sens attiré.

Je me retourne vers mon grand-père.

- Tu ne viens pas ? Tu me laisses tout seul encore une fois ? C'est quoi cette toile...

- Ce n'est pas la place des morts. Je vais retourner dans ton cœur, tu sais bien que j'y loge depuis que je suis parti. Quant-à cette toile...disons que c'est le film de ta vie, tu m'y verras, évidemment, et puis tu verras ton Desch...Mais la fin ne dépendra que de toi...

il soulève son béret dans un geste courtois, comme il avait l'habitude de le faire, avec son sourire de vieil homme heureux sur le visage.

- Je t'aime Amon.

Puis son image se dilue dans le noir et la lumère m'enveloppe, je ne sais pas ou je vais mais j'espère retrouver les personne qui compte pour moi. Papy et Desch. C'est tout ce que je veux.

S'il vous plaît.

~~~~

Hop là ! Tout premier chapitre de ce roman !!! je suis trop contente ! (Bon vous savez que c'est le dernier du tome 1 mais tranquille ) j'espère que vous remémorer ce passage vous a plu ! 

La bise !