~Así Es La Vida~ {TOME 2}

Chapitre 15

{point de vue Antoine}

Charlotte arrive finalement pour nous chercher, son visage s'illumine d'abord quand elle me voit, mais son expression se fige en découvrant l'état dans lequel je me trouve. Son regard passe des marques sur mon visage à Alma, cherchant des réponses à ses questions muettes.

Charlotte : « Antoine, qu'est-ce qui s'est passé? Qui t'a fait ça ? »

Je sens la colère monter en moi alors que je me prépare à lui expliquer la nuit cauchemardesque que j'ai vécue en garde à vue. Alma me lance un regard d'encouragement, prête à me soutenir dans cette épreuve.

Moi : « Charlotte, je... la nuit dernière... deux gendarmes m'ont torturé en garde à vue.»

Charlotte laisse échapper un cri de rage, ses poings serrés à ses côtés alors qu'elle tente de contenir sa colère.

Charlotte: « Comment osent-ils ?! Où sont-ils ? Je vais les tuer, je vais... »

Je m'approche d'elle, posant mes mains sur ses épaules pour la calmer, sentant la tension qui sort d'elle.

Moi : « Charlotte, ils ont été virés et déférés. Ils vont être jugés immédiatement. Ils risquent une peine de prison d'au moins 20 à 25 ans. J'ai eu mal... j'ai eu peur... mais Alma a été là pour moi, à chaque seconde, elle a été forte, courageuse. La plus forte et la plus courageuse. Elle s'est battue pour moi. Pour que j'ai justice. Et pour me sortir de là. Je n'ai plus aucune sanction contre moi. Je suis libre. »

Charlotte semble abasourdie par cette nouvelle, ses yeux emplis de soulagement mêlé à de la satisfaction.

Elle se tourne vers Alma, sa gratitude évidente dans son regard.

Charlotte : « Merci, Alma. Merci d'avoir été là pour mon frère. »
Dit-elle en la prenant dans ses bras.

Alma lui sourit doucement, sa présence rassurante dans cette période mouvementée.

Charlotte : « Rentrons maintenant. Vous devez être  épuisé et affamé. »

Alma et moi  acquiesçons , se tournant vers la voiture de ma sœur. Nous montons à bord, alors que nous nous éloignons de la gendarmerie, je sens un poids s'alléger dans ma poitrine. Nous arrivons chez Charlotte, où sa petite amie est déjà présente. Elle est entrain de faire à manger, elle a déjà mis la table. Je ne l'avais jamais vu. Charlotte fait les présentations, Erika est très gentille. Elle aussi, se demande qu'est-ce qu'il m'est arrivé, cette fois, je ne répond pas, c'est Charlotte qui le fait à ma place. Erika essaye tant bien que mal de me rassurer, disant que ça va aller.

Charlotte : « Bon, vous devez avoir besoin d'une bonne douche ! Alma, peux-tu lui montrer où c'est ? Maintenant tu connais! »

Alma : « Oui c'est vrai. »
Dit-elle en riant légèrement.

Alma me sourit légèrement, caressant le bas de mon dos.

Alma : « Charlotte...? »

Charlotte : « Oui? »

Alma : « Puis-je lui faire... lui faire couler un bain plutôt ? Il en a bien besoin... et puis, je dois lui nettoyer et désinfecter à nouveau ses plaies et brûlures. Ça sera plus simple pour moi... »

Charlotte : « Oui bien sûr ! Tu as de quoi désinfecter et tout ? »

Alma : « Non justement... j'allais te demander où est-ce que tu aurais une trousse de secours ? Ha oui et des antalgiques? Il va les prendre avant d'aller à la salle de bain d'ailleurs. »

{point de vue Alma}

Charlotte m'emmène tout ce dont j'ai besoin, Erika elle, m'emmène de l'eau. Je donne deux médicaments et le verre d'eau à Antoine puis je l'emmène à la salle de bain. Je lui fais couler l'eau, puis, quand la baignoire est assez remplie, Antoine se déshabille. Je mordille ma lèvre, essayant de me retenir de pleurer en voyant encore son corps meurtri de blessures et de brûlures, de bleus aussi. Ce dernier est tellement fatigué qu'il manque de tomber à la renverse, je le rattrape du mieux que je peux et l'aide à rentrer dans l'eau. Il s'allonge dans la baignoire tandis que j'attrape le tabouret et m'assois à côté, j'attrape le gant, le savonne et lave Antoine. Ce dernier grimace à chaque fois que le savon rentre en contact avec ses blessures, je savonne évidement ses cheveux, Antoine se laisse faire, il ne dit aucun mot. Je m'efforce de rester calme et concentrée alors que je nettoie les blessures d'Antoine avec précaution, veillant à ne pas lui infliger plus de douleur. Son silence me pèse, mais je sais qu'il doit être épuisé, tant physiquement que mentalement. Je continue à le laver doucement, en prenant soin de chaque plaie, chaque brûlure, comme si je pouvais effacer avec mes gestes toute la souffrance qu'il a endurée. Antoine ferme les yeux, laissant échapper un soupir de soulagement alors que l'eau chaude apaise ses muscles tendus. Je continue à lui parler doucement, espérant lui apporter un peu de réconfort dans ce moment difficile.