Chapitre 22

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{point de vue Antoine}

La nuit est tombée sur la maison, et je me retrouve assis dans le salon, seul avec mes pensées. Charlotte et Erika sont partis se coucher, Gabriel y est déjà depuis un moment aussi et Alma est dans la chambre car elle a mal au dos. Le silence qui règne autour de moi est presque étouffant, mais il est rempli du bruit assourdissant de mes pensées tourbillonnantes. Depuis que j'ai découvert que le président de la fédération de football espagnole et l'entraîneur et sélectionneur de Gabriel sont au courant de mes problèmes judiciaires, je me sens comme pris dans un cauchemar dont je ne peux m'échapper.

Je repense à chaque événement récent, essayant de trouver des réponses là où il n'y en a peut-être pas. Comment ont-ils pu découvrir quelque chose d'aussi personnel et confidentiel ? L'idée qu'Oscar puisse être derrière tout cela me hante. Depuis qu'il est entré dans nos vies, rien n'a été comme avant. Je me souviens de nos confrontations tendues, de nos mots échangés dans la colère et la frustration. Oscar, avec sa rancœur et son ressentiment, est-il capable de manipuler les circonstances pour nous faire tomber une fois de plus ? Oui, bien sûr que oui. Il a bien réussi à me faire virer de mon travail.

Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge alors que je réalise que ma famille est de nouveau menacée. Je refuse de laisser Oscar détruire ce que j'ai construis avec tant de peine. De s'en prendre à mon fils. Mais en même temps, je crains ce qui  pourrait se passer en essayant de faire toute la lumière sur cette affaire.

Soudain, une idée surgit dans mon esprit. Peut-être que je devrais en parler à Alma. Elle pourrait avoir une perspective différente, une idée que je n'ai pas encore envisagée. Je me lève avec résolution, déterminé à trouver des réponses et à protéger ma famille à tout prix.

Je monte l'escalier et me dirige vers la chambre à coucher, où Alma est déjà endormie. Je m'assois sur le bord du lit et la regarde pendant un moment, sentant un mélange de gratitude mais aussi de peine de devoir la réveiller. Mais il le faut.

Moi : « Alma, il faut que je te parle. »
Dis-je en chuchotant pour ne pas la brusquer tout en lui caressant la joue.

Elle se réveille difficilement, je continue à caresser sa joue puis pose ma main sur sa cuisse. Elle se redresse légèrement, je ne peux m'empêcher de sourire en voyant son visage à moitié endormi.

Alma : « Antoine... qu'est-ce qu'il se passe? »

Moi : « Je ne cesse de me demander comment le président de la fédération de foot et le sélectionneur-entraîneur de Gabriel a pu tout savoir comme ça sur moi. Ça n'a pas de sens. Rien n'a de sens dans cette histoire... »

Alma : « Comment ça...? »

Moi : « Je suis pratiquement sûr que c'est l'œuvre d'une personne extérieure. »

Alma : « Et qui aurai fait ça hein...? »

Je prends une profonde inspiration.

Moi : « Je ne peux m'empêcher de penser à Oscar. Depuis qu'il est apparu dans nos vies, rien n'a été comme avant. Ses actions ont toujours semé le trouble et le chaos. Il m'a déjà causé tellement de tort... »

Alma fronce les sourcils, comprenant rapidement où je veux en venir.

Alma : « Tu penses vraiment qu'il serait capable de faire ça ? Je veux dire... il veut te nuire... il t'en veux profondément... mais de là à aller jusqu'à menacer la réputation de Gabriel qui n'y est pour rien dans tout ça... »

Moi : « Je ne sais pas, Alma. Mais je sais qu'il en est certainement capable. Il a déjà réussi à me faire virer de mon travail, alors qui sait jusqu'où il pourrait aller pour nous détruire... »

Alma me regarde avec une expression mêlée de préoccupation et de doute.

Alma : « Nous devons être prudents, Antoine. Accuser Oscar sans preuves pourrait aggraver les choses. »

Moi : « Et donc quoi Alma ? Je le laisse détruire tout sur son passage ?! S'en prendre à mon fils et le laisser faire ?! »

Alma : « La dernière fois que tu as essayé de faire quelque chose ça t'a mené en garde à vue ! Tu t'es fais torturé! T'aurai pu aller en prison ! J'ai failli te perdre ! Notre bébé aurai pu ne plus avoir de père! Gabriel aussi par la même occasion ! Alors oui, je veux que tu laisses faire ! Que tu arrêtes tout ça ! Vois où ça te mène ! Ton fils t'en veut ! »

Je reste silencieux, sentant la frustration monter en moi. Alma a raison, bien sûr. Mais accepter la situation et ne rien faire me paraît insupportable. Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer la colère qui gronde en moi.

Moi : « Alma, je comprends ce que tu dis, et je sais que tu veux me protéger. Mais il s'agit de Gabriel. Je ne peux pas rester les bras croisés pendant qu'il subit les conséquences de mes erreurs passées. Il faut que je protège notre famille. Gabriel a perdu sa chance de jouer en pro à cause de moi. »

Alma :  « Je sais, Antoine. Mais il faut que tu trouves une autre manière de gérer ça. Une manière qui ne te met pas en danger. Pense à notre famille, à notre bébé. »

Je regarde Alma, ses yeux sont pleins de peur et de souci. Je sais qu'elle a raison, mais cela n'enlève rien à mon sentiment d'impuissance. Je serre sa main dans la mienne, essayant de trouver une solution.

Alma : « Viens dormir maintenant... »
Dit-elle en tirant mon bras vers elle.

Je m'allonge à ses côtés, l'attrapant dans mes bras. Elle s'endort rapidement sous mes caresses. Moi, je n'y arrive pas. Je ne peux pas me contrôler quand il s'agit de ma famille. De mon fils. Oscar doit payer pour cela.

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Que pensez-vous de ce chapitre ? Antoine ? Alma ? Pour vous, Oscar est-il derrière tout ça ? Ou est-ce simplement une "coïncidence" et que c'est simplement le président et l'entraîneur-sélectionneur de Gabriel qui se sont renseignés ?

~Así Es La Vida~ {TOME 2}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant