{point de vue Alma}
Alors que je reprends lentement mon souffle après avoir vidé mon estomac, je sens une main douce sur mon dos. C'est Alonso. Il reste silencieux, me laissant le temps de récupérer. Je réalise soudain à quel point cette situation a pris le dessus sur moi, sur nous tous.
Alonso : « Ça va, Alma ? »
Je hoche la tête en signe de oui, même si je ne suis pas vraiment sûre que ce soit le cas. Comment ça pourrait aller alors que tout semble s'effondrer autour de moi ?
Alonso : « Tu as été très courageuse là-dedans. »
Ses mots me touchent, mais ils ne suffisent pas à apaiser la tempête de sentiments qui fait rage en moi.
Moi : « Je ne sais même pas ce que je ressens en ce moment. »
Alonso me lance un regard compréhensif, mais il n'y a pas de mots à tout ça. Pas maintenant.
Alonso : « Tu as fait ce que tu devais faire en tant que capitaine. Et en tant que personne, tu as montré une force incroyable. »
Je sais qu'il essaie de me réconforter, mais cela ne fait que souligner à quel point cette situation est compliquée.
Moi : « Je me sens juste... perdue. »
Alonso : « Je sais. Mais nous sommes là pour toi, peu importe ce qui se passe. Puis... Antoine... »
Dit-il en lançant un regard vers mon compagnon, menotté qui attend avec nos autres collègues devant la voiture.Alonso : « Il semble avoir fait ça par désespoir... pour vous protéger... je me trompe...? »
Moi : « Je sais pas... oui, je pense qu'il dit vrai. »
Alonso : « Qu'est-ce qu'il vous arrive ? »
Moi : « Ce n'est pas le moment Alonso... »
Je lui suis reconnaissante pour son soutien mais je ne suis pas prête à tout déballer comme ça.
Alors que nous nous apprêtons à emmener Antoine en garde à vue, les habitants du village s'amassent autour de nous, observant la scène avec curiosité et jugement.
Villageois 1 : « Encore lui... Qu'est-ce qu'il a encore fait, celui-là ? »
Villageoise 2 : « C'était sûr que ça finirait comme ça avec son passé. »
Villageois 3 : « Et regardez, c'est la capitaine elle-même qui l'arrête. Ça ne la dérange pas de mélanger travail et vie privée, visiblement. »
Villageoise 4 : « C'est triste de voir une femme comme elle se laisser berner par un homme comme lui. »
Villageois 5 : « Ça ne m'étonne même pas. Les gendarmes en premier, sont tous pareils, à protéger leurs propres intérêts. À traîner dans des affaires louches. »
Villageois 1 : « Elle est enceinte de lui en plus! Ça ne la dérange pas de risquer la sécurité de son enfant en restant avec un criminel ? »
Villageoise 2 : « C'est irresponsable de sa part. Elle devrait penser à son bébé avant tout. »
Villageoise 4 : « tu parles d'une mère... il me semble qu'elle a déjà une fille avec un autre homme. Le pauvre, il doit sûrement tout faire pour lui enlever la garde ! »
Villageois 3 : « vous savez que l'autre criminel a un fils aussi?! Certains disent que c'est lui qui a tué la mère de son gosse. »
Villageois 5 : « Ça ne m'étonnerai pas ! Avec ce qu'on raconte et ce qu'il s'est passé avec son père à lui et sa mère. C'est de famille ce genre de chose. »
Ces commentaires fusent autour de moi, ajoutant une pression supplémentaire à une situation déjà tendue. Je sens les regards accusateurs se poser sur moi, remettant en question non seulement mes actions en tant que gendarme, mais aussi mes choix personnels, ma vie de femme, de mère, mes enfants, Antoine. Alonso le remarque, et tout d'un coup, agit face aux villageois. Il se redresse soudain, son regard fixant les villageois avec autorité. Il semble prendre une décision, prêt à faire respecter l'autorité de la loi dans cette situation tendue.
Alonso : « Assez ! »
Sa voix résonne dans le silence, captant l'attention de tous ceux qui l'entourent. Les villageois se taisent, surpris par sa fermeté.
Alonso : « Vous n'avez pas le droit de diffamer la capitaine Alma de cette manière. Elle fait son travail avec intégrité et professionnalisme, et vos paroles irrespectueuses sont inacceptables. »
Villageois 1 : « Mais elle est enceinte de lui, elle le protège c'est sûr ! »
Alonso : « Que vous le croyiez ou non, cela ne vous donne pas le droit de la juger sur sa vie personnelle. En tant que citoyens, vous êtes censés respecter l'autorité et la loi, et cela inclut le respect envers ceux qui la font respecter. »
Villageoise 2 : « Mais elle est capitaine de gendarmerie, elle devrait être exemplaire ! »
Alonso : « Et elle l'est ! Elle mérite votre respect et votre coopération, pas votre mépris. Si vous continuez à répandre des rumeurs diffamatoires, je serai dans l'obligation de prendre des mesures légales contre vous. »
Les villageois baissent les yeux, semblant prendre conscience de la gravité de la situation. Alonso continue, sa voix pleine d'autorité.
Alonso : « Je vous demande de réfléchir à vos paroles et à vos actions à l'avenir. La diffamation et l'outrage à agent sont des infractions graves, et je n'hésiterai pas à prendre des mesures appropriées si nécessaire. »
Les villageois se dispersent lentement. Alonso se tourne vers moi, son expression sérieuse mais satisfaite.
Alonso : « Ça devrait les calmer un peu. »
Je lui adresse un sourire reconnaissant, touchée par sa détermination à protéger non seulement moi, mais aussi l'intégrité de la gendarmerie.
Moi : « Merci Alonso. Je suis reconnaissante pour ton soutien. »
Alonso : « C'est mon devoir, Capitaine. Allons-y maintenant. »
Pendant le trajet jusqu'au poste de police, le silence à l'intérieur du véhicule est lourd, mais à l'extérieur, les voix des villageois continuent de résonner dans ma tête.
Ces paroles me pénètrent comme des lames, mais je m'efforce de rester concentrée sur la route devant moi. Une fois arrivés au poste, je conduis Antoine jusqu'à sa cellule.
______________________________
Que pensez-vous de ce chapitre ? Antoine ? Alma ? Les villageois ? Alonso ?
VOUS LISEZ
~Así Es La Vida~ {TOME 2}
Fiksi PenggemarTome 2 de Así Es La Vida. Alors qu'ils naviguent dans les eaux tumultueuses de leur existence, Antoine et Alma se retrouvent au bord du précipice, plus vulnérables que jamais. Sous la menace insidieuse d'Oscar Muller, leur quotidien se transforme e...