~Así Es La Vida~ {TOME 2}

Chapitre 26

{point de vue Gabriel}

Trois jours plus tard, je rentre chez moi après une journée passée avec mes amis. Ça fait du bien de les revoir, de retrouver un peu de normalité après tout ce chaos. En entrant dans ma chambre, je remarque une enveloppe pliée sur mon lit, portant mon nom. Curieux, je l'ouvre et commence à lire.

"Mon cher Gabriel,"

Les premiers mots me frappent comme une gifle. C'est une lettre de papa. Je m'assieds sur le bord du lit, mon cœur battant de plus en plus vite à mesure que je continue ma lecture.

Je passe par une montagne russe d'émotions. La colère, d'abord. Comment a-t-il pu prendre des décisions aussi stupides, aussi dangereuses ? Pourquoi ne m'a-t-il pas parlé de tout ça avant ? Mais la colère se mélange rapidement à la tristesse. Imaginer papa se sentant aussi désespéré, acculé... C'est presque insupportable.

"Quand tu étais en Espagne, Oscar est venu chez nous à plusieurs reprises pour nous intimider. Il ne cessait de nous menacer, Alma, Louna, le bébé et toi."

Je sens une boule se former dans ma gorge. Oscar. Ce nom seul suffit à faire remonter tant de souvenirs, de peurs enfouies. Je continue à lire, mes mains tremblantes.

"J'ai braqué cette boutique parce que je ne savais plus quoi faire pour nous protéger. Je voulais des armes pour nous défendre..."

La colère revient, plus forte cette fois. Comment a-t-il pu penser que c'était une bonne idée ? Comment a-t-il pu mettre notre famille en danger de cette manière ? Mais alors que je lis les lignes suivantes, la colère se transforme en une douleur sourde.

"Je me suis fait prendre en flagrant délit par la police. Ils m'ont arrêté, et ça a été le début de l'enfer. J'ai été mis en garde à vue, interrogé, torturé même."

Les larmes montent malgré moi. Papa... torturé ? Je savais qu'il avait traversé des moments difficiles, mais je n'aurais jamais imaginé cela. L'image de lui, seul, souffrant, me déchire le cœur.

"Alma a tout fait pour me sortir de cet enfer. Elle a été incroyable, Gabriel. Sans elle, je ne sais pas si j'aurais eu la force de tenir."

Je pense à Alma, à sa force, à son dévouement. Elle est toujours là, à se battre pour nous tous, à nous protéger. Je me rends compte à quel point je lui suis reconnaissant.

"Je suis désolé, Gabriel. Désolé que mes actions aient eu des conséquences si lourdes pour toi. Désolé que tu aies été renvoyé de l'équipe nationale espagnole à cause de moi."

C'est trop. Je me lève brusquement, la lettre toujours en main. Je fais les cent pas dans ma chambre, incapable de contenir les émotions qui bouillonnent en moi. La déception, la tristesse, la rage, et quelque part, un peu de compréhension.

"Je sais que mes actes ont été impulsifs, désespérés même, et je comprends si tu as du mal à me pardonner."

Pardonner ? Comment pourrais-je ? Mais comment pourrais-je ne pas le faire non plus ? Il est mon père. Il a fait des erreurs, oui, mais il l'a fait par amour, par peur, pour nous protéger.

"Je te demande pardon, Gabriel. Pardon pour mes erreurs, pour la douleur que je t'ai causée. Je suis prêt à tout faire pour réparer les choses, pour regagner ta confiance et ton respect. Je veux être un meilleur père pour toi, un homme dont tu pourrais être fier."

Les larmes coulent librement maintenant. Je m'assieds de nouveau, le cœur lourd, mais étrangement allégé par les mots de papa. Je termine de lire la lettre, mes doigts serrant le papier avec force.

"Je t'aime plus que tout au monde, et je suis profondément désolé de t'avoir déçu.

Avec tout mon amour,

Papa"

Je plie la lettre, la pose doucement sur mon bureau avant de m'assoir sur le lit. Je mets ma tête entre mes mains. Des larmes coulent.

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Que pensez-vous de ce chapitre ? Gabriel? Va-t-il pardonner à son père ?