~Así Es La Vida~ {TOME 2}

Chapitre 17

{point de vue Alma}

Nous revenons chez Charlotte, mais je me sens lourde et accablée par la confrontation avec Francis. Je demande à Charlotte si je peux faire venir Louna ici.

Moi : « Charlotte, est-ce que ça te dérangerait si Louna venait ici ? J'ai vraiment besoin d'elle en ce moment. »

Charlotte : « Bien sûr, Alma, il n'y a pas de soucis. Tu sais que tu es comme chez toi ici, et Louna aussi. »

Je suis soulagée et prends mon téléphone pour appeler le père de Louna. Après quelques sonneries, il répond.

Moi : « Salut, c'est Alma. J'espère que tout va bien. Écoute, j'aurai besoin que tu emmènes Louna chez Charlotte la sœur d'Antoine. »

Laurent : « Pas de problème, Alma. Je la prépare et je te l'amène tout de suite. »

Je le remercie et raccroche, me sentant un peu mieux à l'idée de retrouver ma fille. Charlotte et Erika sortent dans le jardin, nous laissant Antoine et moi seuls sur le canapé. Antoine, toujours attentif, remarque rapidement que quelque chose ne va pas.

Antoine : « Alma, tu sembles préoccupée. Qu'est-ce qui ne va pas ? C'est à cause de Francis, n'est-ce pas ? »

Je hoche la tête, mais je n'arrive pas à formuler ce que je ressens. Les mots restent coincés dans ma gorge.

Antoine : « Alma, tu peux tout me dire. Je suis là pour toi. »

Je reste silencieuse, mes pensées tourbillonnant. Antoine, inquiet, cherche à établir un contact visuel, mais je détourne légèrement le regard. Il soupire, visiblement blessé par mon silence.

Antoine : « Je sais que ce n'est pas facile. Je sais que Francis a dit des choses horribles, mais nous sommes ensemble dans tout ça. Tu n'es pas seule. »

Je me sens coupable de le faire se sentir ainsi, mais une partie de moi est tellement submergée par la peur et la tristesse que je ne sais pas comment m'ouvrir à lui en ce moment.

{point de vue Antoine}

Elle ne répond toujours pas, et je sens une vague de frustration et de tristesse m'envahir. Je comprends que ce qu'elle a vécu aujourd'hui est difficile, mais son refus de me laisser entrer dans sa douleur me fait mal. J'ai l'impression d'être rejeté, mis à l'écart alors que tout ce que je veux, c'est l'aider. Je regarde Alma, cherchant des signes d'ouverture, mais elle reste fermée. Mon esprit tourbillonne de pensées sombres. Peut-être pense-t-elle que je ne peux pas comprendre sa douleur. Peut-être a-t-elle besoin d'espace. Mais chaque seconde de silence me fait sentir plus isolé, plus impuissant. Je voudrais trouver les mots justes, les gestes qui pourraient l'apaiser, mais je ne sais pas par où commencer. La voir ainsi, perdue et distante, me fait douter de ma capacité à la soutenir alors que elle, a toujours réussi à le faire pour moi, je me sens nul, idiot. J'ai peur que cette distance ne fasse que grandir, que nous finissions par nous éloigner. Alma a toujours été mon pilier, ma force. La voir aussi vulnérable et ne pas pouvoir la rejoindre dans cette vulnérabilité est déchirant. Je respire profondément, essayant de contenir mes propres émotions pour ne pas l'accabler davantage. Je pose un léger baiser sur son front avant de me lever et de partir dehors m'aérer l'esprit.

{point de vue Alma}

Antoine s'en va, je laisse échapper un sanglot. Je me sens bête de me comporter comme ça avec lui, mais je ne peux pas lui dire ma peine, pas après tout ce qu'il a vécu, encore aujourd'hui avec son père. Antoine revient une demi-heure après.

Antoine : « Louna et son père sont là. »

Je me lève et pars dehors, suivi de Antoine. Charlotte et Erika sont toujours dans le jardin. Louna arrive et court vers moi, me tirant de mes pensées sombres.

Louna : « Maman ! »

Je me lève et l'embrasse, la serrant fort contre moi.

Moi : « Ma chérie, je suis tellement contente de te voir. »

Louna : « Moi aussi, maman. Tu avais l'air triste, alors papa m'a dit de venir te voir pour te faire un câlin. »

Je souris, les larmes aux yeux. Louna a toujours eu une capacité incroyable à ressentir mes émotions.

Moi : « Merci, ma puce. Tu es mon rayon de soleil. »

Antoine observe la scène avec tendresse, mais je peux voir qu'il est encore préoccupé. Je m'accroupis à la hauteur de Louna.

Moi : « Louna, tu vas rester ici avec moi pour quelques jours, d'accord ? Ça te va ? »

Louna : « Oui, maman, ça me va ! »

Je me relève et me tourne vers son père, le remerciant de l'avoir emmener ici.

Laurent : « C'est avec plaisir, c'est normal. J'ai su ce qu'il s'était passé. Je suis désolé pour vous. Saches que si tu as besoin, je suis là. Nous ne sommes plus ensemble, mais nous avons une fille. Tu es la mère de ma fille et je t'apprécie beaucoup Alma. »

Je prends Laurent dans mes bras, le remerciant. Après notre étreinte, je me tourne légèrement vers Antoine.  Ce dernier ne semble pas très à l'aise face à cette scène. Je sais que Laurent et lui s'entendent plutôt bien, mais je comprends tout de même qu'il n'aime pas vraiment me voir dans les bras de mon ex, ce que je peux comprendre, je pense que je serai pareil si c'était l'inverse. Je lis dans ses yeux beaucoup d'émotions mélangées : de la joie, de la tristesse, de la jalousie. Laurent finit par partir. Louna part en courant voir Antoine, lui sautant dans les bras. Je souris légèrement.

Louna : « Antoine ! »

Antoine porte ma fille dans ses bras, la câlinant tendrement.

Antoine : « Tu as tellement grandi en si peu de temps ma princesse ! »

Charlotte et Erika arrivent, Louna connaît déjà Charlotte, mais pas Erika. Après quelques présentations, Louna suit Charlotte et Erika pour les aider au jardin, nous laissant seuls Antoine et moi.

Moi : « Laurent n'est plus rien pour moi. Il est le père de ma fille, et un ami. C'est tout. »

Antoine : « Pardon? »
Dit-il d'un air étonné.

Moi : « Hé... ne fais pas comme si tu ne savais pas de quoi je parle. J'ai vu ton regard quand j'ai pris Laurent dans mes bras. Ne t'en fais pas, je n'aime que toi, idiot. »
Dis-je en lui donnant une petite tape sur la tête.

Antoine rit légèrement, et moi, moi aussi.

Antoine : « Je sais oui... mais... enfin... j'ai pas pu m'en empêcher.. c'est compliqué de te voir dans ses bras alors que c'est ton ex... mais je sais très bien que tu m'aimes moi. Ne t'en fais pas. »

Moi : « Antoine, je suis désolée de ne pas avoir pu te parler tout à l'heure. C'est juste que... Francis a dit des choses qui m'ont beaucoup touchée, et j'ai eu du mal à les gérer. »

Antoine : « Je comprends, Alma. Je suis là pour toi, quoi qu'il arrive. Même si je n'ai pas autant de capacités que toi pour le démontrer. »

Je prends sa main, la serrant doucement.

Moi : « Merci, Antoine. Je sais que tu es là pour moi, et je suis désolée de t'avoir fait sentir rejeté. Mais je préfère qu'on oublie tout ça. »

Antoine hoche la tête, son expression s'adoucissant.

Antoine : « D'accord. Ça me va. »
Dit-il en posant ses mains sur mes hanches.

Antoine pose son front contre le mien, il me sourit tendrement.

Antoine : « Je t'aime. »
Dit-il avant de m'embrasser.

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