Chapitre 11

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{point de vue Alma}

Je me réveille lentement, j'ai étonnement bien dormi cette nuit. Je m'étire légèrement avant de me rendre compte que le pull d'Antoine que j'ai pris hier soir à la maison est au sol. Je l'attrape et le serre contre moi. Il y'a son odeur, son parfum. Je souris avant de lâcher une nouvelle fois des larmes. Toutes les émotions mélangées plus les hormones de la grossesse, ça ne fait pas un bon cocktail. Je finis par laisser le pull d'Antoine sur mon oreiller puis je me lève. Je descends en bas, il n'y a que Charlotte. Elle me dit que Erika est parti au travail déjà. Pendant que Charlotte me fait couler un café, je pars enfiler mon uniforme de gendarme. Je reviens au salon puis bois un café avec ma belle-sœur. Le bébé donne des grands coups dans mon ventre, me faisant grimacer. Les coups de pieds sont de plus en plus fort, comme si ce dernier, à travers mon ventre, essayer de me faire passer un message. Il me fait vraiment mal là pour le coup. Je pose ma main sur mon ventre et le caresse. Ça ne le calme pas du tout.

Charlotte : « Ça ne va pas...? »

Moi : « Si... c'est juste le bébé... il bouge beaucoup et me donne de grands coups de pied.... Et pour le coup ça fait vraiment très mal... et il n'arrête pas.. »

Charlotte : « Un p'tit merdeux, comme son père ! »

Je ris à la phrase de Charlotte, cette dernière aussi. Après avoir fini mon café, Charlotte m'emmène à la gendarmerie puisque je n'ai ni ma voiture personnelle, ni ma voiture de fonction. J'espère pouvoir en avoir une ce soir pour rentrer seule.  Le bébé continue ses grands coups, forts, de plus en plus forts les uns des autres, me faisant très mal. Une fois arrivée, je souhaite une bonne journée à Charlotte, j'entre dans la gendarmerie et salut certains de mes collègues. Je me dirige vers la salle d'interrogatoire mais il n'y a personne. Je tape au bureau d'Alonso. Ce dernier me laisse entrer.

Moi : « Salut Alonso, ça va ? »
Dis-je avant de lui faire une bise.

Alonso : « Ça va... ça va.. et toi? »
Dit-il d'un ton bizarre.

Moi : « Ça va. »

Alonso sourit légèrement.

Moi : « Antoine n'est plus interrogé ? »

Alonso : « Ils ont décidés de faire une pause... ils reprendront après. »

Moi : « après ? Mais cela va faire 24h. Avez-vous une autorisation pour prolonger sa garde à vue ?! »

Alonso : « Bruno en a eu une... écoute il ne lâchera pas tant qu'Antoine n'aura pas avoué. »

Moi : « Avouer quoi ?! Des choses qu'on ne sait pas ?! »

Alonso ne répond pas, il reste concentré sur son ordinateur.

Moi : « Alonso, puis-je  aller voir Antoine dans sa cellule s'il te plaît ? Dis-moi juste où sont les clés. »

Alonso refuse catégoriquement.

Alonso : « Non. Tu ne peux pas. Je suis désolé. »

Moi : « Mais pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas le voir ? Je suis là capitaine, je devrais avoir le droit de le voir. »

Alonso : « Tu es la capitaine mais tu es surtout sa compagne. C'est une procédure en cours, et il est important de respecter les règles. Désolé. »

Moi : « Je veux juste m'assurer qu'il va bien. S'il te plaît. »

Avant que je ne puisse pousser plus loin mes questions et le convaincre d'aller voir Antoine, Alonso est appelé sur une intervention dans un village voisin, me laissant seule et confuse. Je passe ma main sur mon visage puis sur mon ventre. Mon bébé n'arrête pas de me donner de grands et forts coup de pieds plus douloureux les uns que les autres. Je sors du bureau d'Alonso.

~Así Es La Vida~ {TOME 2}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant