Chapitre 29: Les tensions familiales (partie 2)

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(Chapitre corrigé)

TW: angst

4600 mots.



-Maman?

Gabriel regardait sa mère avec impatience, attendant sa réponse. Esperanza se racla la gorge en déposant son verre sur la table basse puis elle regarda son fils d'un air désolé.

-J'allais le faire, le soir même où tu m'as donné son numéro, mais... commença-t-elle d'une petite voix. Mais je ne pouvais pas. J'ai encore besoin d'un petit peu de temps.

-De temps? Tu n'en as pas eu assez? répondit Gabriel, indigné. Tu n'as pas eu assez de temps pour réfléchir à ton comportement, tes paroles, et te dire que tu devais t'excuser et agir en adulte?

-Bien sûr que j'ai réfléchi à tout cela, Gabriel. Mais je veux que mes excuses soient sincères et viennent de mon propre chef, de mon cœur, pas de mon désir de renouer avec toi.

Gabriel se contenta de fixer sa mère d'un regard orageux et sombre, se sentant trahi. Voyant l'ombre qui couvrait ses yeux, Esperanza soupira profondément.

-Je veux juste me faire à l'idée que tu passeras certainement ta vie avec cette fille avant de m'excuser.

-C'est si difficile que ça, maman? De reconnaître le fait que ton fils soit amoureux d'une femme que tu n'approuves pas?

-Non, bien sûr que je l'approuve, maintenant, Gabriel! J'ai juste besoin... De me faire à l'idée! Je veux que tu sois heureux et si tu es heureux avec Maya, alors soit, mais je ne peux pas juste changer ma manière de penser en un jour!

-Bien sûr que tu peux, intervint Giulia. Il suffit juste de ne plus y penser et de laisser ton fils gérer sa vie comme il l'entend.

Esperanza lança un petit regard désespéré à sa mère qui sirotait son vin d'un air tranquille.

-Il fait ses propres choix. Tout ce que tu dois faire en tant que mère, c'est de lui apporter ton soutien et c'est tout. Et si pour ça, tu dois avoir une bonne relation avec sa compagne, alors soit!

Elle baissa ses yeux sur ses mains bijoutées, honteuse. Alban posa une main réconfortante sur l'épaule de sa femme en signe de soutien. Il savait ce qu'elle ressentait, il avait assisté à ses désespoirs et se sentait mal de rien pouvoir y faire. Après tout, il ne pouvait pas la transformer en autre chose que ce qu'elle était, il ne pouvait pas supprimer ses idées. Il pouvait juste l'aider à voir les choses autrement.

Soudain, la sonnette du chalet retentit à travers la pièce.

-Ce doit être mes parents, je vais les accueillir, dit Alban. Tu viens, Gabriel?

Le professeur se leva et accompagna son père jusqu'à la porte du chalet. Ils accueillirent le vieux couple avec joie et les aidèrent avec leurs bagages.

-C'est toujours aussi joli ici, dis-donc, remarqua Annie, la mère d'Alban.

-Il fait chaud! s'exclama Alfonse, son père. Vous devez payer le chauffage une fortune pour une si grande maison!

-Oui, papa, tu fais la remarque tous les ans et tous les ans, je te dis la même chose, rétorqua Alban d'un air blasé.

-Bonjour, la petite famille!

Giulia vint saluer les parents de son gendre d'un claquement de bisous sur leurs joues. Esperanza fit de même avec un sourire forcé, essayant de cacher sa gêne.

Annie et Alfonse déposèrent leurs affaires dans leur chambre et la famille put passer à table. L'ambiance était un peu tendue, puisque Gabriel évitait soigneusement le regard de sa mère et ignorait ses paroles à son égard, mais ils passèrent un bon moment.

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