Entre les pages du coeur

Chapitre 9: Subtle Love (1er jour)

(Chapitre corrigé et long)

TW: Aucun!

5400 mots.

-C'est bien la première fois que tu te prends des vacances depuis que tu as commencé ta carrière d'avocat.

Gabriel était en train de faire ses valises pour ses vacances en montagne. Sa mère était assise sur son lit et le regardait s'affairer.

-Eh bien, soupira Gabriel en pliant ses vêtements, j'en ai besoin. Je sens que ma tête va exploser si je ne fais pas une pause.

Sa mère hocha de la tête lentement et avec insistance, tout en arborant un sourire qui suggérait qu'elle connaissait ses secrets.

Le téléphone de Gabriel vibra et il le prit immédiatement. Il sourit en pianotant sur son téléphone.

-Ok, qui est-elle? demanda sa mère avec empressement.

-Quoi? 

Gabriel fronça légèrement les sourcils, mais ne dévia pas son regard de son écran.

-Qui est-ce qui te fait sourire comme ça?

Il lui lança un rapide regard et déposa son téléphone à côté de sa valise.

-Rien, c'est juste... Un collègue qui m'envoie des messages drôles.

-Et tu pars en vacances avec ce collègue?

Gabriel rit en fermant sa valise.

-Quoi? fit sa mère en se levant. Non ti giudicherei mai, mio caro, mais si tu es gay, j'aimerais le savoir. (trd: je ne te jugerai pas, mon chéri)

-Je ne suis pas gay, mamma,

-Alors, tu vas en vacances avec une femme?

Gabriel soupira en posant sa valise fermée sur le sol et il s'assit sur son lit, à côté de sa mère. Il l'adorait. C'était la femme la plus importante de sa vie.

Elle était brune aux yeux bleus et avait une taille fine. Elle était toujours habillée coquettement et ne portait que des vêtements de marque, des vêtements de luxe.

Gabriel avait appris avec elle qu'il fallait toujours être bien habillé, même quand l'on était chez soi -parce qu'il se pourrait qu'il reçoive une visite impromptue, alors il se devait d'être présentable à tout moment-, et qu'il fallait aimer les belles choses, les choses chères. Que ce soit dans les choses ou dans les femmes.

C'était pour ça que depuis toujours, il n'avait jamais eu de petites amies comme Maya. Ses relations avaient toujours été superficielles, toujours axées sur l'argent, la popularité, la réputation et le travail. La beauté. Jamais de l'amour. Il croyait qu'il l'avait enfin trouvé avec son ex, mais... Eh bien, ils étaient des ex maintenant.

Enfin, il avait beau aimé sa mère, des fois, elle était trop insistante. Comme maintenant.

-Je vais prendre du temps pour moi, lui dit-il en souriant poliment. Et si une femme me rejoint là-bas... Ce sera par pur hasard.

-Ah, je le savais! C'est qui? Maria? Vous vous entendez plutôt bien au cabinet, je vous vois bien ensemble. Et puis, elle vient d'une famille respectable-

-Non, ce n'est pas Maria. Ce n'est personne du travail.

-Alors c'est qui?

-Mamma, il soupira en se massant les tempes.

-Ok, ok, donne-moi juste son nom.

-Maya.

-Maya? C'est un très joli nom! Très mignon et chic... Elle vient d'une famille aisée? Elle a un bon job?