Chapitre 36: Comment pardonner l'impardonnable (partie 1)

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(Chapitre corrigé)

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3600 mots



Gabriel se réveilla comme tous les matins depuis quelques semaines, apaisé et ayant bien dormi. Et surtout, enlaçant fermement la femme de sa vie dans ses bras, toujours endormie contre lui.

Il sourit, attendri par la vue de son expression si sereine et angélique, et il embrassa sa joue. Il prit compte de l'heure sur le cadran de la table de chevet -cinq heures et quelques- et il soupira en posant son menton sur l'épaule de Maya, admirant l'anneau autour de son doigt.

Bientôt, ce sera une bague de fiançailles qui y sera.

À cette pensée, il sourit encore plus en prenant sa main dans la sienne, embrassant éternellement son visage. Maya bougea sa tête en fronçant les sourcils.

-Encore cinq minutes... marmonna-t-elle dans son sommeil.

Il rit en se redressant, s'excusant de l'avoir perturbé dans son sommeil, et il se leva du lit. Il s'étira pendant deux minutes et se dirigea dans la salle de bain pour laver son visage afin de bien se réveiller. Il se changea ensuite en vêtements de sport et prit sa montre connectée, son téléphone et son petit sac spécial footing avant d'embrasser Maya et de partir pour son jogging matinal.

Il avait recommencé à courir depuis le début de l'année, l'une des choses qu'il avait inscrite sur sa liste de résolutions -une idée de Maya- pour se remettre en forme et reprendre ses bonnes vieilles habitudes. Comme il avait changé de ville, de quartier, il avait donc changé d'itinéraire de course et allait courir dans un parc pas loin de chez lui, à dix minutes à pied.

Il n'y avait personne dans le parc en général à cette heure-ci, à part quelques autres joggers, ou des personnes âgées, ou de simples passants qui promenaient leur chien. C'était paisible, l'air était frais, il faisait froid, c'était la température idéale selon l'avocat pour faire du sport.

Gabriel s'arrêta après quelques kilomètres pour souffler et boire un peu d'eau. Au même moment, il reçut un message d'un numéro inconnu, mais qu'il ne connaissait que trop bien. Il le consulta sans laisser transparaître ses émotions, parce qu'il savait qu'elle le regardait.

Numéro inconnu

"J'aime bien te voir courir tout seul, ça me rappelle à quel point tu es vulnérable."

Ça avait commencé depuis qu'il avait déménagé. Elle avait été furieuse d'apprendre que son ex-mari était parti et qu'il avait recommencé sa vie avec une autre, ailleurs. Elle lui avait envoyé une tonne de messages traduisant le fond de sa pensée et n'avait pas arrêté depuis.

Et il sauvegardait tous les messages pour les ajouter à son dossier.

Un autre message le fit rire sans humour.

Numéro inconnu

"C'est pour elle que tu fais tout ça? Tu es aussi peu confiant en toi? C'est la seule chose pour laquelle elle est avec toi, je parie. Rien que pour ton corps. Elle ne t'aime pas comme je t'aime et elle ne me remplacera jamais."

Il rangea son téléphone dans son sac et reprit son footing, trottinant cette fois-ci jusqu'à son immeuble. Elle devait certainement savoir, maintenant, où il habitait. Mais il était convaincu qu'elle n'avait aucun moyen d'entrer. Et si par mégarde, elle réussissait, elle se fera escorter gentiment par la sécurité jusqu'au poste de police le plus proche.

En rentrant à son appartement, il retrouva sa belle au bois dormant et le calme de son havre de paix. Il cuisina un petit-déjeuner rapide, mis une part de côté pour Maya et déjeuna tranquillement sur la terrasse, observant la vue de son quartier verdoyant.

Entre les pages du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant