Chapitre 44: La fin du cauchemar (partie 2)

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(Chapitre corrigé)

TW: Aucun!

2200 mots



Alejandro, le garde du corps de Maya, se leva et se dirigea à la barre. Il se présenta et donna sa version des faits, résumant sa rencontre avec Maya, son rôle dans l'affaire et cette soirée où il s'était battu avec Sarah, comment elle l'avait d'abord assommé avec son complice, et comment elle avait essayé de tirer sur Maya avant son intervention.

Alban lui demanda de décrire l'attitude de Sarah cette nuit-là et il lui dit qu'elle avait un air fou, qu'elle semblait déterminée à parvenir à ses fins et qu'elle s'était battu contre lui avec hargne et violence. La défense essaya de contre argumenter en prétextant qu'elle avait agi pour sa survie, qu'elle était juste désespérée et qu'elle avait eu peur qu'Alejandro la tue, mais Alban présenta des preuves matérielles qui montraient qu'elle avait été interner pour psychopathie, narcissisme et d'autre troubles mentaux qui justifiaient sa folie et son comportement brutal.

Et ça continua ainsi pendant plusieurs heures.

Le détective fut appelé, puis des amis de Maya présents le soir de l'accident, des collègues de Gabriel qui connaissaient son histoire avec son ex-femme et qui en connaissaient assez sur Maya pour plaider en sa faveur. Le psychologue que Sarah voyait il y a deux ans, alors qu'elle était toujours avec Gabriel, témoigna aussi en faveur du professeur.

Les témoins de Sarah n'étaient pas nombreux. À vrai dire, elle n'en avait qu'un.

Sa nervosité était palpable, ses mains tremblaient légèrement alors qu'il s'installait à la barre des témoins. Le greffier lui demanda de prêter serment, et après une hésitation, il leva la main droite et prêta serment de dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité.

Son interrogatoire fut périlleux. Le petit jeunot balbutiait, butait sur ses mots, parlait bas et se confondait dans ses dires. Le maître Lefèvre essaya de le diriger dans ses réponses, de couvrir ses erreurs en reformulant ses paroles pour manipuler les faits à son avantage, mais Alban ne laissa pas passer l'occasion de détruire chacun de ses mensonges pour rétablir la vérité. Lorsqu'il l'interrogea, il détruit le peu de confiance qu'il avait en lui et démonta petit à petit chacun de ses arguments.

La pression fut telle que Lucas finit pas tout avouer lorsqu'il fut appelé une deuxième fois, juste après que la défense ait interrogé le psychologue de Sarah pour essayer de rejeter les documents psychiatriques qu'ils avaient apportés et qui prouvaient que, même si elle avait des problèmes mentaux, en sortant de la clinique, elle était assez saine pour prendre les transports, l'avion et planifier tous ses crimes.

Ce fut le clou du spectacle. Que le témoin initial d'un accusé se retourne soudainement contre lui et plaide contre lui, ça était déjà arrivé, mais pas pendant le procès. Alors que des murmures de surprises s'élevaient dans la salle d'audience, le juge frappa son marteau en demandant le silence.

Lucas recommença son récit au début et raconta toute la vérité. Il avait rencontré Sarah sur un forum où elle demandait un service, oui, mais pas pour déménager. Elle cherchait quelqu'un pour mettre feu à l'appartement de la maîtresse de son mari et elle offrait une grande somme pour ce petit job. Lucas était désespéré, parce qu'il sortait de prison pour possession de stupéfiants et, sa famille l'ayant abandonné, il n'avait pas d'autres solutions. Alors il avait accepté.

Il était réellement tombé sous le charme de la blonde qui avait vu en lui quelqu'un de facile à manipuler pour faire tout ce qu'elle voulait. Ensemble, ils avaient tout planifié de A à Z.

Entre les pages du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant