Entre les pages du coeur

Chapitre 38: La vie de couple

(Chapitre corrigé)

TW: Fluff, fluff, fluff, que de l'amour (2% de angst seulement)

3700 mots

-Maya?

Gabriel attendit quelques secondes devant l'entrée de l'appartement, espérant entendre la voix de sa compagne lui répondre qu'elle était là, mais il fut accueilli par le silence. Il retira sa grosse veste à l'intérieur en coton, l'accrocha au portemanteau et entra dans le salon en déroulant son écharpe autour de son cou. La lumière du salon et de la cuisine était éteinte, mais celle du couloir était allumée et Gabriel entendait une douce musique provenir de la chambre. Maya était là.

Les battements de son cœur se calmèrent et il soupira de soulagement. Il marcha vers la chambre d'un pas lourd, traînant sa fatigue et ses muscles engourdis derrière lui.

Il poussa la porte de son alcôve qu'il partageait avec sa bien-aimée et sourit en la voyant, couchée sur le lit bien fait, sur le ventre, semblant naviguer sur son téléphone. La pièce sentait bon, elle avait allumé deux bougies qui étaient posées sur une assiette en porcelaine sur une petite commode à côté de la porte.

Gabriel laissa ses affaires près de l'entrée, retira ses chaussures et son écharpe et il monta sur le lit. Maya sursauta en s'exclamant quand il se coucha sur elle, l'attaquant de bisous. Il enroula ses bras atour de ses épaules, la bloquant dans ses mouvements.

-Gabriel! se plaignit Maya en riant.

-Tu m'as manqué, amore...

Il était parti à Paris pendant trois jours et revenait tout juste de son voyage professionnel. Ça avait été les trois jours les plus éprouvants de sa vie, car il s'était occupé de deux gros clients, donc de deux gros dossiers, et donc, deux fois plus de stresse. Il avait été tellement occupé qu'il n'avait pas eu une seule minute pour appeler Maya, se contentant malgré lui de quelques messages en se levant et avant d'aller se coucher, juste pour lui montrer qu'il l'aimait et pour la rassurer, lui dire qu'il était bien en vie.

-Tu ne m'as pas manqué, répondit Maya, réussissant à se retourner entre ses bras pour lui faire face.

-Ah? fit Gabriel en relevant un sourcil.

-Non, Baraka et Jamil m'ont tenu compagnie.

Elle pointa les deux nounours de taille moyenne à côté d'elle, un serpent et une libellule. Gabriel leva les yeux au ciel.

-Tu m'as trompé avec ces deux incapables? demanda-t-il en se redressant sur ses genoux.

-Oui, et ils sont meilleurs au lit que toi. Ils font de très bons câlins.

L'avocat réprima un rictus espiègle. Il prit les deux nounours dans chacune de ses mains et les observa longuement.

-C'est vrai ça? questionna-t-il en regardant Maya.

-Oui, dit-elle en hochant de la tête, souriant grandement.

-Hm...

Il regarda les deux objets rembourrés puis, d'une violence sans pareille, les jeta à travers la pièce. Le choc fut tel qu'on entendit le bruit qu'ils firent quand ils rencontrèrent le mur, puis le sol. Maya s'exclama d'indignation, la bouche grande ouverte, les sourcils froncés, et alors qu'elle allait se relever, Gabriel se laissa tomber sur le lit en l'emportant avec elle.

-Lâche-moi! cria Maya en se débattant.

-Je suis là, maintenant, rétorqua l'avocat en la serrant contre lui.