𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐒𝐄𝐈𝐙𝐄❁
POINT DE VUE : Neyla.
Italie, Rome, 21h10.
- T'es sûr de ne pas avoir faim ? Tu n'as mangé que deux parts de pizza.
Je regarde Charlotte qui se fourre une autre part de pizza dans la bouche.
Erreur.
Je ne faisais que ça. J'enchaînais les erreurs sur erreurs.
La curiosité, les questions, et maintenant mes médicaments.
- Ces pizzas sont si bonnes, bordel ! s'exclame la grande blonde, la bouche pleine.
J'esquisse un petit sourire, elle avait raison, ces pizzas étaient vraiment bonnes. En temps normal, j'en aurais mangé plus, mais les mots de Livio ne faisaient que résonner dans ma tête.
"Putain de gamine."
"Je t'ai dit de prendre tes médicaments, rouquine. Je dois vraiment te buter ?"
"La prochaine fois, rouquine, je te garantis de te laisser mourir."
Mourir.
Je jouais avec ma vie, et la mort se rapprochait de moi de plus en plus vite.
On était dans la cuisine, assises sur la grande table en verre. Charlotte avait commandé des pizzas, les meilleures de Venise selon elle. Je n'avais avalé que deux parts, mais j'étais d'accord avec elle.
C'étaient les meilleures pizzas que j'aie jamais mangées.
Mais l'angoisse m'empêchait de manger. Ma tête était en désordre, mes idées n'étaient pas claires, aucune d'elles ne l'était.
Je me sens confuse et désorientée, incapable de comprendre clairement ce qui se passe autour de moi, ou dans l'environnement dans lequel je vis actuellement.
Je me sens désorientée, comme si j'avais perdu le fil conducteur de ma vie ou de mes pensées.
J'avais perdu tout contrôle. Je n'étais plus la maîtresse de ma propre vie.
Déconnectée.
J'étais déconnectée, de moi-même, déconnectée de mon corps.
Mon anxiété n'avait jamais été aussi grande. J'étais anxieuse, j'étais face à l'inconnu, face à un avenir qui ne m'était pas destiné, face à une situation qui m'échappait totalement.
Tout n'était qu'une question de contrôle.
Plus les jours passent, plus j'ai l'impression que le piège se referme autour de moi, ne me laissant plus aucune issue pour respirer. J'ai toujours prouvé ma force mentale, que ce soit dans les cours ou dans les épreuves de la vie, mais je n'étais pas prête mentalement pour ça.
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𝗞𝗜𝗡𝗚 𝗢𝗙 𝗛𝗘𝗔𝗥𝗧𝗦
RomansLa douleur s'est enveloppée au tour de ma gorge, étouffant le dernier reste de mon bonheur. De la chaleur de ma chambre, j'ai regardé le ciel ouvert à un orage comme les gouttes de pluie coulant le long des vitres. Après la tempête, l'océan est re...