𝐗𝐗𝐗𝐗 : 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐧𝐡𝐞𝐮𝐫

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𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐮𝐦é𝐫𝐨 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞 :
































(Mes amours, écoutez des musiques tristes pour la deuxième partie, comme "Waiting Room" ou "Fine Line.")



































































POINT DE VUE : Livio.








































COLOMBIE, BOGOTA, 4h58 AM.
































— Je pars du principe que je suis quand même plus forte que toi.

Je fixe ma rousse en levant les yeux au ciel.

    — On a le même niveau, dis-je simplement.

Elle me lance un regard offensé, du genre "tu te fous de moi".

Bordel, ses expressions m'ont manquée, et en même temps, je remercie le Seigneur, parce que la plupart de ses habitudes n'ont pas changé.

Et malgré moi, d'un côté, c'était comme si je n'étais jamais partie. Comme si les années ne s'étaient pas écoulées.

    — Non, je suis juste meilleure, réplique-t-elle affirmativement en croquant dans son donut.

Mes yeux restent collés à ses lèvres.

Putain, elle m'avait embrassé.

Dieu merci, parce que si ce n'était pas elle, ça aurait été moi.

Lorsque ses lèvres avaient frôlé les miennes, une chaleur étrange m'avait envahi, me laissant à la fois ébahi et confus. C'était un mélange de sensations : l'excitation d'un contact interdit et la douleur d'une déception lointaine déjà palpable dans son regard. Je me suis retrouvé à lutter entre le désir de prolonger ce moment et la réalité de notre inimitié.

Pourquoi cette douceur au milieu de tant de rancœur ? Dans cet instant fugace, elle m'avait offert un aperçu d'un univers où elle ne me détesterait pas, mais peut-être quelque chose de plus.

Mais cette sensation, elle ne m'était pas inconnue.

Cette sensation, je la ressentais à chaque fois que j'étais avec elle, quand nous étions jeunes et insouciants.

Quand c'était ma meilleure amie, ma partenaire de patinage et l'amour de ma vie.

C'était ma seule source de bonheur.

Je sentais mon torse me piquer, et en temps réel, je serais rentré dormir. Mais le moment était beaucoup trop précieux pour le laisser filer.

Parce que c'était ça : je préférais rester avec elle que de rentrer me reposer et m'occuper de ma santé.

   — Ce donut, il n'est pas bon, explique-t-elle avec une petite mine de dégoût présente sur son visage.

Je souris légèrement.

𝗞𝗜𝗡𝗚 𝗢𝗙 𝗛𝗘𝗔𝗥𝗧𝗦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant