𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐮𝐦𝐞́𝐫𝐨 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐬𝐞𝐩𝐭❁
POINT DE VUE : Neyla.
COLOMBIE, BOGOTA, 1h54
C'est une putain de blague.
Cette situation ne peut pas m'arriver.
Cette situation n'est pas en train de m'arriver.
Mes yeux sont grandement écarquillés et plongés dans ceux de Livio. Celui-ci humidifie ses lèvres, un léger sourire habite celles-ci.
Putain, ne me dites pas qu'il trouve ça drôle ?
Les mains de Livio quittent mes hanches, avant de se décaler.
Mon cœur bat à toute vitesse, oh putain.
Son accent résonnait dans la maison, emplissant chaque coin de nostalgie et d'amour.
Mes yeux se plantent immédiatement dans les siens.
Ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas vue en vrai...
Ses grands yeux bleus me fixent, tandis que je prends le temps d'observer cette femme.
Ses cheveux gris, noués en un chignon sévère, ne masquaient pas la vivacité de son regard pétillant. Son visage ridé, ses mains, calleuses mais douces, me rappellent l'art de cuisiner des plats traditionnels aux arômes envoûtants dont elle était experte.
Ma abuela était le pilier de la famille, la gardienne des traditions, celle qui réconfortait avec ses mots doux et ses câlins chaleureux.
Elle était pour moi l'incarnation de l'amour inconditionnel et de la tendresse infinie, une présence rassurante qui éclairait mon chemin de sa lumière éternelle.
Je descends lentement du plan de travail, les lèvres pincées.
- Abuela... murmurai-je à mon tour.
Un sourire bienveillant prend place sur ses lèvres, me réchauffant le cœur et me donnant la permission de pouvoir m'approcher d'elle.
Je me précipite dans les bras de ma grand-mère, des bras que je n'avais pas touchés depuis ce qui me semblait être des décennies. Je sentis mes yeux s'humidifier, mais je savais que je n'allais pas pleurer.
Mon cœur me faisait mal, mais c'était dans le bon sens.
Nous étions l'une contre l'autre, nous reconnectant après de longues années de séparation.
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𝗞𝗜𝗡𝗚 𝗢𝗙 𝗛𝗘𝗔𝗥𝗧𝗦
Roman d'amourLa douleur s'est enveloppée au tour de ma gorge, étouffant le dernier reste de mon bonheur. De la chaleur de ma chambre, j'ai regardé le ciel ouvert à un orage comme les gouttes de pluie coulant le long des vitres. Après la tempête, l'océan est re...