𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐮𝐦é𝐫𝐨 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞-𝐮𝐧.❁
POINT DE VUE : NEYLA.
COLOMBIE, BOGOTA, 18h53
J'ouvris les yeux, ma tête lourde et brouillée par la douleur. Je clignai des paupières, tentant de m'orienter dans cette nouvelle pièce.
Oh putain.
Mes mains tremblantes se portèrent instinctivement à mon visage, effleurant la coupure fraîche qui zébrait ma joue. La douleur vive me fit grimacer, réveillant instantanément les souvenirs de l'attaque.
On m'avait coupé la joue.
Tout était arrivé si vite.
Un moment, j'étais assise dans ma chambre dans ma petite maison, et l'instant suivant, je me retrouvais face à trois intrus déterminés, leurs visages masqués par des cagoules.
Je sortis rapidement de ce lit et me ruai vers le miroir en face de la coiffeuse.
Un cri faillit sortir de ma bouche.
J'avais une cicatrice, encore rougeâtre.
J'allais être marquée, pour toujours.
J'aurais peut-être pas dû me lever aussi vite, j'ai un mal de crâne.
Où est-ce que je suis ?
Je ne reconnais pas cette chambre, ni ce plafond, ni ces meubles.
Cette chambre est beaucoup trop luxueuse pour que je puisse la reconnaître.
Je me dirigeai alors vers le lit et m'assis brusquement, mon cœur battant à tout rompre, alors que les souvenirs de la nuit précédente affluaient.
Qui étaient ces trois hommes ?
La vive douleur que je ressentais sur ma joue m'empêchait de me concentrer complètement.
La coupure était tellement profonde qu'on a dû me faire des points de suture.
Combien de temps j'ai dormi ?
Maintenant, dans cette chambre inconnue, je me sentais désorientée et vulnérable.
Je jetai un coup d'œil autour de moi. La pièce était luxueusement meublée, un contraste saisissant avec la violence dont j'avais été victime. Une table de chevet portait un verre d'eau et un paquet de pansements, des détails qui témoignaient d'une certaine bienveillance.
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𝗞𝗜𝗡𝗚 𝗢𝗙 𝗛𝗘𝗔𝗥𝗧𝗦
RomantizmLa douleur s'est enveloppée au tour de ma gorge, étouffant le dernier reste de mon bonheur. De la chaleur de ma chambre, j'ai regardé le ciel ouvert à un orage comme les gouttes de pluie coulant le long des vitres. Après la tempête, l'océan est re...