Les Ombres Du Passé [Hiiragi Toma × OC] {Wind Breaker}

L'accident

/!\ Rappel encore une fois, le chapitre va contenir des mots qui peuvent heurter certaines personnes. Ça va parler de suic*de/!\

— "Je vais te raconter ce qu'il s'est passé au collège. Mais tu as dû entendre des rumeurs circuler, ça n'arrêtait pas", Umemiya n'arrête pas de fixer Hiiragi.

— "Des rumeurs, ça, il y en a eu beaucoup, mais un accident? Je m'en rappelle plus"

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     Comme d'habitude, chaque début de matinée quand Mio arrivait au collège, son casier où était rangé les chaussons, se trouvait des ordures. On pouvait entendre derrière elle des ricanements, un groupe de 3 garçons qui avait 1 an de plus que Mio. Depuis qu'elle avait rejeté la demande d'un des garçons qui voulait être en couple avec elle. Ceux-là lui faisaient vivre un enfer. Racontant des mensonges aux autres élèves, qui, malheureusement ne remettent pas leurs paroles en doutes et ne vont pas chercher à savoir si c'est vrai ou non, les élèves gobaient tout ce que le groupe disait. Ce qui à fait que les amies de Mio se sont éloignées d'elle. Mio se retrouvait toute seule peu à peu. Même si elle essayait d'aller vers eux, ils finissaient toujours par s'éloigner.

     Au fil du temps, Mio s'était habitué à cette solitude, se refermant sur elle-même et ignorant sa sœur, Kotoha ne remarquait pas ce qui lui arrivait. Elles ne se voyaient que le soir et encore. Après les cours, une fois rentrée, Mio s'enfermait dans sa chambre et ne sortait que pour le dîner. Même Umemiya la trouvait changée, voulant la faire sourire par moment mais n'y arrivait pas.

     Cependant, les choses avaient vite empiré: le groupe avait commencé à la persécuter, la pousser dans la cour, remplir son casier d'ordures et gribouiller sur sa table. Mio en parlait pourtant aux professeurs mais ils lui répétaient que c'était juste pour s'amuser. A force, Mio commençait à les laisser faire. Plus les jours passaient, plus ils la faisaient chier.

     Et les menaces commencèrent, Mio essaya tant bien que mal de faire la sourde oreille mais il eut cette phrase, qui lui restait en tête tout le temps. Tellement de fois qu'ils lui avaient répété que Mio ne se demandait pas si ce n'était pas le mieux à faire.

- "Crève"

     C'était à ce moment-là que Mio commençait à sombrer, dans sa chambre avec son cutter en main, ses avants-bras n'avait pas échappé à la douleur. Le cachant comme elle le pouvait à sa sœur qui s'inquiétait malgré que Mio fasse comme si tout allait bien. Son sourire était revenu, mais ce qu'ils ne voyaient pas c'était qu'à l'intérieur, Mio n'était plus comme avant. Elle s'efforçait à faire un grand sourire aux autres pour ne pas paraître triste ou que quelque chose n'allait pas. Et ça marchait bien, on ne l'embêtait plus avec ça.

     A la fin de l'année, Mio arriva à son point de rupture. Toujours ces mots en tête qu'ils ne faisaient que lui répéter : meurt, crève, fou toi en l'air. Sans cesse les mêmes choses. Résonnant à l'intérieur de sa tête.

     Un jour, au collège, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Mio en avait marre de tout ça, qu'ils lui pourrissent la vie. L'idée d'en parler à sa sœur et à Umemiya lui avait traversé l'esprit à un moment donné, cependant, elle avait peur que ça ne s'arrange pas et que les gestes et les propos s'empirent. Elle prit une autre décision, celle que les trois garçons attendaient.

Mourir.

     C'était du toit du collège que Mio prit sa décision, pendant que tout le monde était en cours. Au bord du toit, regardant le vide en dessous d'elle. Les larmes coulaient à flot, répétant qu'elle était désolée, que tout serait bientôt fini. Toute cette douleur. Le groupe allait enfin avoir ce qui voulaient.

     Quelques minutes passèrent, interminable, où Mio fixait le néant devant elle, un chose la poussait à ne pas sauter mais les voix dans sa tête continuait de répéter la même chose. De mourir.

     Le moment était venu, Mio se laissa tomber en avant, les yeux fermés.

     Plusieurs personnes l'avaient vu à travers la fenêtre, dont Umemiya et Kotoha, les deux s'étaient rués dehors avec d'autres élèves. C'était une scène d'horreur, Ume s'empressa d'aller caché les yeux de Kotoha qui commençait à trembler et pleurer à chaudes larmes en gémissant. Répétant : pourquoi? Pourquoi elle?

/////

— "Heureusement que l'ambulance était vite arrivée ce jour-là. Son pronostic vital était engagé. Son bras était cassé, c'était horrible, Kotoha n'en a pas dormi pendant plusieurs jours, après son réveil, elle n'a même pas eu le temps de lui dire quoi que ce soit. Mio avait été amené dans un hôpital psychiatrique plus loin."

     Après avoir finit de raconter son histoire à Hiiragi, Umemiya leva la tête pour le regardait, celui-ci était complètement sous le choc, le visage blanc avec les yeux écarquillés. Il passa une main sur son visage, son regard se tourna vers son ami au cheveux blanc. Commençant par ouvrir la bouche pour parler mais ne sachant pas quoi répondre, il la referma. Le temps pour lui de digérer toute cette histoire. Une minute après, les mots lui vinrent.

— " C'est pas possible, on parle de la même Mio? Celle que j'ai rencontrée... Elle... Elle déborde de joie j'ai l'impression", il cligne plusieurs fois des yeux.

— " Et pourtant, c'est belle et bien la même Mio, celle que Kotoha a failli perdre."

— " Et son bras? Hier soir elle avait mal."

— " Oui, je crois qu'elle a gardé des séquelles. Par contre pour les cicatrices ça me paraît bizarre. Ça se peut tu crois d'oublier des choses comme ça ?"

— "Aucune idée, mais en tout cas, elle avait l'air de tenir à coeur que ça soit des chats, et pour les montrer ouvertement comme ça..."

     Umemiya sortit son téléphone pour faire des recherches à propos de tout ça. Il tomba sur plusieurs articles qui parlaient tous de la même chose.

— " On dirait une amnésie dissociative, un mécanisme de défense. Donc s'il le faut, Mio a tout oublié, je me demande si elle peut se souvenir de ces épisodes traumatiques"

— " On dirait bien, ça y ressemble mais bon, je ne suis pas sûr que tu veuilles qu'elle s'en souvienne, ça pourrait sûrement être néfaste pour elle."

— " Non! Je n'en ai pas envie. Et je pense que Kotoha serait du même avis, elles peuvent enfin se retrouver ensemble et passer du temps entre soeurs. On ne va pas lui privé ça."

     Se levant du canapé où il était assis, Umemiya repartit s'occuper de ses plantes. Pendant que Hiiragi était resté sur le canapé, encore sous le choc de ce que venait de raconter son ami. Ca lui en avait même donné mal au ventre qu'il failli rendre le reste de ses tripes qui lui restait. Hiiragi prit sa boîte dans sa veste et en avala deux cachets juste avant lui aussi de se lever et rejoindre Umemiya. Une question lui taraudait l'esprit, et il espérait que Ume avait la réponse.

— " D'ailleurs Ume?"

— "Quoi ?" demande-t-il en se retournant vers lui. Découvrant qu'il avait un regard noir à faire frissonner.

— " C'est qui ces fils de putes?"