Le lendemain matin, après avoir pris le nécessaire pour les soins de Raven, Clarke partit pour le cabanon de la métisse. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon débraillé et portait une robe légère bleue. Elle ne l'admettrait jamais à voix haute, mais elle avait choisi cette couleur car c'était la préférée de Bellamy.
¤¤¤
Arrivée au cabanon de Raven, elle frappa et attendit l'accord pour entrer. Bellamy était au chevet de son amie, avec Octavia.
- Bonjour princesse, dirent les trois amis.
- Bonjour.
Elle ne peut tenir le regard du brun, elle se sentait rougir et ce n'était pas le moment.
- Comment tu te sens ce matin Raven ? Demanda-t-elle en s'approchant d'elle.
- Fatiguée, mais je n'ai pas mal.
- Bien. Je vais changer tes pansements.
- Je vais attendre dehors, dit Octavia.
Cette dernière sortit.
- Je peux rester princesse ? Lui demanda Bellamy.
Elle regarda la patiente qui hocha la tête.
- Oui.
Elle prépara le matériel puis elle commença les soins.
¤¤¤
Une vingtaine de minutes plus tard, elle avait fini.
- Je repasserai dans la soirée, par contre, pas trop de visites, tu dois te reposer.
- D'accord princesse. Par contre, peux-tu me rendre un service ? Lui demanda Raven
- Bien sûr, dis-moi ?
- Tu peux dire à cette tête de mule d'aller se reposer, qu'il peut me laisser, Octavia est devant la porte pour prendre le relais.
- J'ai compris, ne mêle pas princesse à ça. Je te laisse, je reviendrais plus tard.
Bellamy embrassa le front de Raven puis il se leva et alla à la porte appeler sa sœur.
- Repose-toi Raven.
- Merci princesse et remercie aussi ta mère.
Elle acquiesça en hocha simplement la tête puis sortit après qu'Octavia soit rentrée.
Elle ferma la porte et vit Bellamy appuyé sur la rambarde de la petite terrasse. Elle s'approcha de lui et posa sa main gauche sur son épaule droite.
- Ça va ?
Il tourna la tête vers elle, elle vit son regard café empli de larmes. Avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit, il s'en alla. Elle le suivit jusqu'à son cabanon, elle entra à sa suite sans frapper. Elle ferma la porte puis elle s'approcha de nouveau de lui qui était dos à elle, au centre de la pièce. Elle posa ses mains sur ses bras et son front contre son dos.
- Bellamy ...
- Je n'ai rien pu faire, je n'ai pas pu la protéger.
- Tu ne pouvais pas savoir que ce médecin était dingue.
- Si Monty, ton frère et les autres n'avaient pas été là ...
- Mais ils l'étaient.
Elle descendit ses mains sur celles de Bellamy qu'il avait fermé en poing.
- Et toi ...
- Moi ?
Elle se redressa et lâcha ses mains quand il lui fit face.
- Oui toi. Même si hier il y avait ta mère, ce matin tu l'as soigné seule. Tu étais, tu es incroyable, moi je ne suis rien.
- Ne dis pas ça ! Tu es Bellamy Blake, grand frère protecteur, danseur émérite. Tu as un énorme cœur. Tu es amusant, plaisant, séduisant. Tu ...
Elle ne put finir que ses lèvres furent recouvertes par celles du brun. Elle passa ses mains dans les boucles de Bellamy en répondant au baiser. C'était léger, assez chaste, pourtant elle sentit une douce chaleur l'envahir.
Chaleur qui disparut quand le brun s'éloigna d'elle.
- Je suis désolé princesse, je ne sais pas ce qui ...
Elle vit des rougeurs sur ses joues, ou plutôt sa joue vu qu'il avait détourné le visage, mais elle remarqua sa gêne.
Elle ne voulait pas s'arrêter là. Il l'avait peut-être embrassé sur un coup de tête, mais le voulait, elle le désirait.
Elle lui coupa donc la parole en l'embrassant à son tour. Elle était sur la pointe des pieds, ses mains sur ses joues mates.
- Princesse ...
- Tais-toi.
Elle vit son sourire avant de sentir à nouveau ses lèvres sur les siennes.
Le baiser passa de tendre, doux à langoureux et passionné. Elle posa ses mains sur la nuque de Bellamy alors qu'elle sentit la main droite de ce dernier caresser sa cuisse gauche puis remonter légèrement sa robe.
La chaleur de tout à l'heure revint et l'envahit de nouveau plus fortement.
Elle poussa un petit cri de surprise dans la bouche du brun en le sentant la porter, elle sentit Bellamy sourire contre ses lèvres. Il la posa sur son lit et s'allongea sur elle, sans séparer leurs lèvres.