Connexion Étoilée

18. Amas Ouvert

DAHL

amas ouvert
nom masculin
Groupe d'étoiles qui sont nées ensemble à partir du même nuage moléculaire géant et qui restent liées par la gravité.

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Ça fait presque deux mois que les cours ont repris et je dois avouer que c'est bien différent de ce à quoi je m'attendais. Dans mon esprit, j'avais une idée précise de ce que serait cette année, mais il se trouve que mon imagination était loin de la réalité. Pour être honnête, je n'aurais jamais pensé rencontrer quelqu'un comme Hazel. Elle est arrivée de nulle part, bouleversant ma vie au point que tout semble méconnaissable.

Ce n'est pas un changement que j'avais anticipé, mais c'est un changement auquel je m'accroche, car il m'apporte tant de nouvelles perspectives. J'apprends énormément à ses côtés et je découvre des choses dont j'ignorais l'existence. C'est exactement ce dont j'avais besoin pour cette dernière année : quelqu'un qui me pousse au-delà de mes limites.

Hazel et moi continuons de parler même si elle a récemment repris les cours. Chaque soir, lorsqu'on s'appelle, elle me raconte ses journées, ce qui me permet de mieux appréhender l'année prochaine. C'est rassurant de savoir qu'elle sera là pour me guider si jamais je suis accepté là-bas ; je ne me sentirai pas perdu parce que je sais déjà à peu près à quoi m'attendre.

D'après ce qu'elle me raconte, ce qu'ils apprennent correspond exactement à ce que je souhaite étudier. Elle parvient à me rendre encore plus impatient que je ne le suis déjà, ce qui est un véritable exploit de sa part car j'étais déjà extrêmement enthousiaste.

C'est comme si elle me tendait la main pour me guider là où je vais bientôt me retrouver. Elle me présente la manière dont le monde sera une fois que je pourrai moi aussi franchir les grandes portes de Sainte-Marguerite et plonger au milieu de ces personnes qui ont les mêmes aspirations que moi. C'est angoissant, d'une certaine manière, de savoir que seuls les meilleurs ont leur chance là-bas. Mais elle croit tellement en moi que je ne peux m'empêcher d'y croire un peu, moi aussi.

Parler avec Hazel, c'est la bouffée d'air dont j'ai besoin après chaque longue journée de cours, où je dois jongler avec toutes ces matières différentes qui ne m'intéressent pas forcément, mais que je suis obligé de suivre malgré tout. L'informatique, par exemple, me casse la tête plus qu'elle ne me procure du plaisir, mais je devais ajouter quelque chose de pertinent à mon parcours.

Je n'ai de problème avec aucune des matières, mais c'est vrai que je dois consacrer plus de temps à certaines d'entre elles que je ne le voudrais. Toutes ces choses me distraient ; j'ai juste envie de me plonger dans l'astrophysique pure et dure, sans toutes ces distractions qui absorbent un temps précieux que je pourrais consacrer aux matières qui me passionnent réellement. C'est pesant, c'est vrai, mais j'imagine que tout ira mieux l'année prochaine.

— Tu peux ranger ton téléphone deux secondes ? gronde Jazz derrière son comptoir, tandis qu'elle range les couverts des clients. Et viens m'aider.

Je lève le nez de mon écran pour croiser son regard noir, que je n'ai pas vraiment envie de défier.

— Je suis en pause, lui rappelé-je.

— Donc tu vas juste me laisser tout gérer toute seule ?

Je hausse les épaules et reprends ma conversation avec Hazel, qui m'envoie une photo de l'état de l'amphithéâtre où elle se trouve – considérablement moins rempli que les premières semaines.

— Demande à Ben. Je suis sûr que ça lui fera plaisir de t'aider.

Elle pousse un soupir avant de me fouetter avec sa serviette, ce qui me fait éclater de rire. Je range mon téléphone et commence à récupérer les verres sur le comptoir, en observant au loin Ben, qui peine à tenir son plateau tout en servant les clients.