CHAPITRE 06

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Point de vue Izuku

Mais merde, pourquoi j'ai un mal de crane aussi intense? On dirait que ma tête va exploser. Je n'ai même pas encore ouvert les yeux que je préférais me l'arracher au lieu de faire face à la lumière du jour. Je n'ai pas de souvenirs d'avoir déjà ressenti autant d'inconfort. Espérons que quelqu'un dans ce campus ait des médicaments qui me seront utiles. Je n'ai aucune envie de passer la journée avec ça. Heureusement, et allez savoir pourquoi, le matelas de ma chambre universitaire me semble plus confortable que d'habitude. Mais... C'est impossible. S'il y a bien quelque chose que tout le monde sait, c'est bien que le confort est tout simplement inexistant ici. Je ne sais donc pas où je devrais me réveiller d'ordinaire.

Bon bah, il me semble que je n'ai plus trop le choix. Au diable cette migraine infernale, j'ouvre donc les yeux. Et, comme je redoutais, la lumière des baies vitrées m'aveugle en un instant. Je dois prendre quelques secondes avant de pouvoir observer l'environnement dans lequel je me trouve. Sans surprise, je ne suis pas à l'internat. Mais plutôt dans un penthouse au mur de verre qui laisse pénétrer la chaleur et la lueur du soleil de toute part. Un penthouse? Merde, ne me dites pas que je suis chez se démon? À première vue je ne le vois pas. Bon, c'est toujours ça. Au moment où je m'apprête à sortir du lit, j'entends une sorte de grognement dans mon dos. Je me retourne lentement vers la source du son... Et, double merde.

Izuku chuchotant :
Bordel, c'est pas vrai.

Ai-je bus à ce point hier? Pourquoi je me retrouve dans un lit, à moitié nue, avec Katsuki. Ne me dites pas que... Non impossible, je n'aurais quand même pas fait cela? Mais je vais me faire arracher la tête, sans contredit. À moins qu'il ait... Non, c'est peut-être un rapatrieur, mais il n'utiliserait pas ce genre de pratique, j'en suis sûr. C'est peut-être moi qui lui ai transmis un mauvais message en dansant avec lui?  Peut-être aurais-je dû refuser et partir? J'ai été trop loin.

Katsuki marmonnant :
J'entends ton panic mode jusqu'ici. Tu peux descendre. Le seul interdit que tu à braver hier, c'est l'alcool.

Izuku incertain :
Pourquoi je me retrouve dans ton lit, si peu vêtu?

Katsuki :
Je t'ai proposé de rester ici pour la nuit parce que c'était plus proche et qu'il était tard, tout simplement. Ça aurait été stupide et irresponsable de te laisser rentrer seul dans cet état que tu ne connaissais pas. En ce qui concerne tes vêtements...

Il a alors un sourire taquin. Mais pourquoi il ne dit rien? Sans avoir braver un interdit de plus en soi, ai-je fait quelque chose de mal?

Katsuki riant :
Ça va, ça va, j'arrête de te faire marcher. T'avais simplement chaud, tu t'ai donc foutu comme ça sans prévenir avant de te pieuter. J'dois dire cependant que tu m'as surpris. T'as un corps vachement bien foutu, c'est que tu caches bien ton jeu sous tes vêtements petit ange.

Izuku gêné :
Non mais c'est pas possible de dire des choses comme ça!

Par réflexe, je me cache sous la couette. Mais d'où il se permet ce genre de commentaire? Il se fout clairement de ma gueule c'est sûr. Sans même sortir de ma cachette, des plus ordinaire je dois l'avouer, je sens la pression du matelas changer, signe qu'il venait de sortir du lit.

Katsuki narquois :
Si tu pouvais voir ta tête. Ça vaut de l'or. Aller sort de là. T'a probablement la gueule de bois, et si tu veux pas te sentir comme de la merde pour la journée, il faut remédier à ça maintenant.

Il se saisit des couvertures et les envois valser au pied du lit, me dévoilant une nouvelle fois devant lui. Je me presse donc à la recherche de mes habits de la veille au sol que je ne trouve évidemment pas. Ma tête se met alors à tourner. Je crois que je me suis levé trop vite. Je me relève donc du sol lentement, une main sur le crâne, avant de recevoir des vêtements à toute vitesse en pleine tronche. Après observation, ce n'est certainement pas les miens.

Katsuki :
Met ça. Tu vas être plus confortable pour l'horaire de la journée. Normalement le tissu de devrait déranger tes ailes, t'inquiète.

L'horaire de la journée? On à prévue quelque chose hier et je ne m'en souviens pas? J'imagine qu'il à comprit mon questionnement comme il me balance une bouteille d'eau et des cachets. Cachets que je m'empresse de prendre pour faire passer ce mal horrible qui m'incommode.

Katsuki :
Aujourd'hui c'est glandage. On va faire comme les humains le lendemain d'une grosse soirée. C'est pas un interdit à proprement parler mais toi comme moi ni avant que très peu droit, profitons-en. Et avec ta tronche un bon petit déjeuner bien gras va t'aider à te remettre sur pied.

Izuku :
Je dois dire que je ne suis pas contre l'idée. Je ne me souviens pas de ma dernière journée de congé si l'on peut appeler ça ainsi.

Il est vrai que j'ai enchaîné mission sur mission depuis de nombreuses années. Le temps n'ayant plus le même impact que de notre vivant, il est donc facile de ne jamais s'arrêter. Ce n'est pas très encouragé par nos supérieurs hiérarchiques. Je ne suis donc pas déçu une seule seconde de ce qu'il a prévu. Je vais donc profiter de cette journée. Et mon estomac est du même avis que moi au vu des bruits plus que présents.

Katsuki se révéla être un étonnant cuisinier. Il nous préparait un repas des plus copieux. L'odeur alléchante qui s'échappa rapidement de la cuisine me rappela les joies de la nourriture humaine. Je n'en profitais décidément pas assez lors de mes descentes sur terre. Je m'assois donc sur le tabouret de l'îlot central et l'observa en silence. Je remarque qu'il à opter pour un déjeuner à l'occidental. Devant moi, il dépose de nombreuses assiettes contenant entre autres des omelettes au légumes, des pancakes bien moelleux, des fruits fraîchement coupés et plusieurs charcuteries et fromages. Je ne sais par où commencer.

Katsuki :
Mange lentement, ton estomac est sensible. Et bois de l'eau, beaucoup.

Il semblerait que je ne sois pas le seul à cacher mon jeu, pour utiliser ses paroles. S'il semble au premier abord dur et insensible, il se révèle rapidement être plus attentif au bien être des autres que je n'l'aurais crue. C'est une surprise agréable je l'avoue. Je suis donc ses conseils et à peine ai-je terminé de manger que je vais mieux. Franchement, si ce n'est que cela les inconvénients de boire de temps à autre, je pourrais me laisser tenter à d'autre reprises. Mais évitons de le révéler au blond. Je ne veux pas qu'il abuse de cette information. Il creuse lentement mais sûrement vers son but, étonnamment.

. . .

Me revoilà dans la pièce qui me sert de logement temporaire. Bien que plus fatigué que de raison, j'ai passé une agréable et surprenante journée. Comme Katsuki l'avait dit, nous n'avons absolument rien fait de productif ou d'utile aujourd'hui. Nous sommes restés installer dans son salon à regarder des films de super héros. L'une des seules choses que j'ai gardé de mon ancienne vie. J'imagine qu'une passion, lorsqu'elle est importante, ne disparaît pas, même la mort venue. C'était donc à mon tour de faire découvrir de vieux classiques comme Batman Forever où Val Kilmer est épatant dans son rôle, ou encore les premiers Spider Man, trop souvent délaissé au détriment de la nouveauté. Il c'est laisser entraîner dans cette spirale infernale au point où je mettrais ma main à couper qu'il est encore devant la télé à découvrir des tonnes de films.

Aujourd'hui nous avons mis de côté nos rôles respectifs et avons discuté de tout et de rien. Il m'a révélé les plus beaux endroits qu'il à pus voir lors de ses nombreux rapatriements, et je réalisais bien vite que ce démon avait bien dû faire le tour du monde, et pas qu'une fois. Quant à moi, je lui ai avoué que j'étais fan de sucrerie, la seule nourriture humaine donc je ne pouvais passer à côté. Ce qui nous entraînait de sujet en sujet, plus entraînants les uns que les autres.

Mais maintenant couché dans mon lit plus qu'inconfortable, je me fais une réflexion inattendue. Je crois que j'ai bien fait d'accepter ce défi tout compte fait. Je me sens... En vie. Sûrement même plus envie que je ne l'ai jamais été. Et cela ne fait que commencer.

Perversion 〈Katsuki × Izuku〉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant