Une soirée de merde à mener une nuit de merde qui mèneras sur une journée de merde. Ouais, décidément c'est bien ma chance. Quand Shoto est parti hier soir je suis resté assis comme un con sur mon lit à ressasser mes souvenirs. J'ai fini par me botter le derrière pour aller dormir aux petites heures du matin. Ce qui me fait débuter ma journée pas bien bien en forme. Et de mauvaise humeur bien sûr. Rien de surprenant non plus faut dire...
Je dois rejoindre Shoto dans 15 minutes aux portes d'envoi. Même après toutes ces années, je continue à trouver ce moyen de "transport" fascinant. C'est la famille de Shoto qui s'en occupe depuis aussi loin que l'enfer existe. C'est d'ailleurs comme ça que je l'ai rencontré, lors de mon arrivée en dans cet endroit. Depuis il est probablement la personne dont je suis le plus proche ici et le seul à qui j'ose me confier. Il faut dire qu'en 100 ans, on a eu le temps d'apprendre de l'autre et il a fini par percer ma carapace plus trop épaisse à son goût. Mainte et mainte fois il me l'a répété. De cette façon, le bicolore a percé mes secrets et moi les siens.
C'est ainsi que j'ai appris le fonctionnement des portes. Comme tous les membres de la très ancienne famille Todoroki, Shoto est né avec le don de manipulation du feu des enfers. C'est de cette façon que les âmes sont rapatriées ici une fois son corps terrestre mort. C'est aussi à partir de cette méthode que l'on peut être envoyé un peu partout sur terre. À l'aide de pentacles peinturés et camouflages, on envoie notre propre âme là-bas et prenons une forme quasi humaine. Car oui, malgré que nous ayons un corps tout ce qu'il y a de plus classique à la vue des humains lambdas, toute personne venant des cieux ou des enfers peut distinguer nos ailes, nos cornes et notre queue. Nous ne pouvons donc pas nous cacher ou que ce soit sur terre. Encore heureux que ce soit le cas pour les crétins du ciel aussi. On peut vite voir si on va en avoir un dans nos pattes quand on part en rapatriement, bien que ce soit rare. Je n'avais jamais eu cette "honneur" personnellement.
Et quand on parle de rapatriement... Bordel que j'en vie de tout sauf d'aller retrouver Shoto. Les chances que je sois envoyé à un endroit sympa sont bien mince, soyons réaliste. Mais comme je n'ai pas envie de subir le courroux du seigneur des damnés, j'vais la fermer pour cette fois encore. Même si je vais bien finir par exploser, au sens propre. J'arrive à la salle d'envoi et je vois mon ami à son bureau à lire le registre du jour. Je vais donc le rejoindre et m'installe à ses côtés.
Katsuki :
Dis-moi que tu as une bonne nouvelle, Shoto.Shoto :
Avec grande surprise, oui.Katsuki surpris :
Quel miracle, peut-être que ce ne sera pas aussi pénible que j'le pensais.Shoto :
Tu pars pour l'université de Tokyo.Katsuki :
Tu t'fous d'moi c'est ça?Shoto :
J'suis pas assez vache pour te faire ce genre de blague, tu t'en doute.Katsuki :
J'ai presque envie de partir alors. La vie universitaire y'a rien de mieux pour mon job! J'vais y aller avant qu'il change d'avis alors. On sait jamais avec lui.Shoto :
J't'envoie à l'instant. Soit prudent quand même.Katsuki :
T'inquiète double face. À plus!Je me dirige au centre du pentacle sur le sol et fait un dernier signe de la tête à Shoto avant que les flammes ne prennent possession de la salle. Quasi instantanément je me retrouve dans un endroit que je n'avais pas vu depuis bien longtemps, probablement une quinzaine d'années. Le gardien de la porte me tend un dossier, contenant toutes les informations pour passer incognito pendant mon rapatriement. Je le saisis et l'autre de suite. Alors... Katsuki Bakugo, 23 ans, fils d'un riche investisseur qui travaille outremer. Je suis revenue au pays pour en connaître plus sur mes origines après avoir déménagé pendant mon enfance. Je vais étudier en architecture et logerais dans un loft de luxe à quelques pas du campus. Bon, ça va plus que bien hein. J'aurais pu tomber bien plus mal.
Après un bref signe de tête à celui qui venait de me mettre ces informations je me dirige vers l'extérieur. Je sais que je vais devoir prendre le train avant d'arriver à mon logement temporaire alors je me dirige directement vers la gare deux rues plus loin. Je prends mon billet vite fait et vais m'installer dans la cabine qui m'est réservée. Pendant le trajet, je me perds dans mes pensées en regardant les paysages changeants. Plus je tourne et retourne les infos de cette mission dans ma tête je me dis que c'est trop facile. Ce qui me fait dire aussi qu'il doit avoir anguille sous roche. L'autre ne me rendrait pas la vie aussi facile. Y'a aucune chance. Espérons juste que je vais trouver rapidement le problème, ou qu'il soit.
J'entends le train ralentir et s'arrêter en gare. C'est ici que je dois descendre donc je ne tarde pas à me diriger vers la sortie. Je vérifie l'adresse qu'on m'a donnée et me mets à marcher vers ma destination. Si y'a bien quelque chose qui me manque sur terre c'est de pouvoir me servir de mes ailes. Avec le temps, marcher n'est plus vraiment intéressant en enfer. On en perd vite l'habitude, sur de plus longue distance. Malheureusement, sur terre, un humain volant n'est pas tout à fait chose commune. Dans certains pays c'est quasiment possible s'il y à de grandes forêts ou des champs à perte de vue. Mais ici, au Japon, et surtout dans la métropole, c'est formellement à oublier.
Après une dizaine de minutes de marche je m'arrête devant un immeuble de quinze étages et m'y engouffre sans hésitation. Prenant l'ascenseur, je m'arrête au treizième étage et rentre le code de l'appartement. Alors là, je crois que c'est la première fois que je tombe aussi bien. Cet endroit est parfaitement meublé, sans en faire trop. Une cuisine et une salle de bain à la pointe de la technologie et un salon avec une vue splendide. Vraiment, impossible de mieux tomber. Ce qui ne fait qu'accentuer mon questionnement. Quelle information est-ce que le vieux m'a caché? Je dois mettre ça de côté pour l'instant et me concentrer sur le principal. Je regarde l'heure sur l'horloge posée au mur et réalise que je dois repartir au plus vite si je veux arriver à l'heure à mon premier cours d'architecture.
Je me retrouve donc rapidement devant la porte de la salle ou je vais passer trop de temps à mon goût, mais pas trop le choix si je dois paraître crédible auprès des autres étudiants. Dès qu'elle s'ouvre je pars directement m'installer dans le fond de la salle pour pouvoir observer les nouveaux arrivant un à un et choisir ceux qui deviendront les cibles pour se rapatriement. Une fois la salle bien remplie j'ai décelé une quinzaine de jeunes femmes et probablement autant d'hommes facilement influençables.
Quand tout le monde semble présent la femme qui semblais être le professeur principal de cette cohorte commence à se présenter. Elle se fait rapidement couper par quelques coups à la porte. À peine elle s'arrête qu'une petite tête verte s'incruste rapidement en s'excusant de son retard. Et c'est là que toute la journée que je viens de passer prend son sens. Devant moi se tient un ange. Ces immenses ailes blanches replier dans son dos ne laisse aucune place au doute. Comble de malchance, la seule place disponible de la salle se trouve à ma gauche. Mon regard croise donc rapidement le sien quand il remonte l'estrade vers moi. À la vue de sa surprise, il ne s'attendait pas à me retrouver ici. Eh bien, on est deux mon coco. À peine assis qu'il se tourne rapidement vers moi, me tendant la main. Il n'est quand même pas en train de me sourire comme ça ce con? On est censés être ennemis. Y'a pas d'l'air au courant visiblement.
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Bonjour. Je suis Izuku.
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Perversion 〈Katsuki × Izuku〉
ParanormalVous connaissez la légende des démons envoyer sur terre pour pervertir les âmes des mortels pour les offrir en pâture à Lucifer? Eh bien, ce n'est point une légende. Et Katsuki en est la preuve vivante. Depuis des dizaines d'années, il est le rapat...