Point de vue Katsuki
Bon, y'étais plus que temps que ça se termine, enfin sur le chemin du retour. Encore un putain de rapatriement qui à prit plus de temps que prévu. C'était quoi l'idée aussi de m'envoyer seul pour pervertir une tonne d'âmes, qui serait fin prête pour l'enfer lorsque leurs temps viendront, J'dis pas s'il m'avait envoyé à dans un festival quelconque ou la porte est toute grande ouverte à l'envie, la luxure ou même la gourmandise. Quoi que l'on ne parle pas de nourriture dans c'cas-là, ce qui faciliterait grandement mon travail pour le coup. Mais noooon, le boss m'a envoyé dans un vieux patelin au fin fond du Texas, un des états les plus conservateur qui existe encore aux États-Unis. J'ai dû mettre plusieurs semaines pour finalement lui annoncer qu'une vingtaine de crétins le rejoindront sûrement bien rapidement. Une vingtaine sur quoi? Plusieurs centaines peut-être? C'est décidément pas ma meilleure récolte. L'vieux est contre moi, c'est certain. Au moins je devrais avoir un petit répit avant ma prochaine mission.
À peine une demi-heure plus tard, je franchis enfin la porte de ma chambre et me laisse tomber sur mon lit. Je somnole un peu avant de me donner une bonne claque mentale pour me motiver à sauter dans la douche. Je me relève donc et me déshabille rapidement en direction de la salle de bain adjacente à la pièce. J'ouvre l'eau au maximum et me glisse sous la pluie qui tombe. Rien de mieux qu'un moment sous l'eau bouillante des enfers. Même si sur terre, elle est clairement mieux qu'au cieux, elle n'est jamais aussi chaude. Et franchement, ça doit être ce qui me manque le plus quand je pars sur terre sur ordre de Lucifer. Ça doit bien être pour cela que j'apprécie le Japon. Avec les onsens, ça me rappelle un peu mon chez moi. J'suis pas spécialement nostalgique dans la vie, mais ça ne fait jamais de mal quand on est aussi souvent en déplacement que moi d'avoir des points de repère ailleurs.
À peine sorti de la douche que j'entends toquer dans ma chambre. Sérieusement? Y'en a un qui tiens pas à la vie pour venir me déranger maintenant. Si c'est encore un messager de l'autre crétin... Bordel. J'ai pas trop le choix d'aller voir qui c'est. Je prends la serviette que j'avais préalablement posée sur le comptoir et la noue autour de ma taille. J'suis quand même pas pour aller ouvrir à poil, même si je n'en ai à peu près rien à foutre que quelqu'un me voit.
Katsuki :
J'arrive.Même si j'irais bien me foutre direct au pieu... J'ouvre la porte et je vois que j'avais, bien malheureusement, raison. Encore un foutu diablotin messager. J'ai horreur de ses petits bonhommes rouges qui font littéralement honte à nous, démons supérieurs.
Katsuki :
Quoi encore?Diablotin messager :
Vous êtes demandé, dans la salle rouge, auprès du seigneur dans les plus brefs délais.Katsuki mécontent :
C'est une blague? Y pouvais pas attendre jusqu'à demain merde? J'viens de rentrer.Diablotin messager :
Vous êtes demandé, dans la salle rouge, auprès du seigneur dans les plus bref délais.Katsuki :
Ouais, ouais, c'est bon. Bart toi maintenant, il attendra que j'habille.À chaque fois ils ne font que répéter la même foutu phrase comme des robots. Ça sert absolument à rien de discuter avec eux, le mur serait plus réceptif. J'enverrais bouler le boss en personne alors. Je prends mes vêtements en vitesse et je m'habille avant de me diriger vers la salle rouge, ou Lucifer reçoit généralement les nouveaux arrivants. Même pas foutu de demander une rencontre dans la bonne salle, on est quoi nous? Du pâté pour chat ou quoi? Malheureusement pour moi, le désavantage de vivre au palais c'est qu'arrive beaucoup trop vite à l'entrée et j'entre sans même m'annoncer.
Katsuki :
J'suis là. Qu'est-ce qui a? Ça pouvais pas attendre demain? J'ai même pas eu le temps de m'habiller que ton crétin cognait à ma porte.Lucifer :
Parle-moi autrement Katsuki. Tu sembles oublier qui je suis.Katsuki :
Ouais, ouais... Donc? Que me voulais tu, ô grand seigneur?Lucifer :
J'ai un nouveau rapatriement pour toi. Tu pars demain.Katsuki mécontent :
C'est pas sérieux? Y'a personne d'autre de dispo? J'reviens à peine. J'ai même mal rempli le constat encore.Lucifer :
Personne d'autre ne peut la faire. Soit prêt pour 10 heures. Shoto te donneras les infos nécessaires demain. Ne me déçois pas, Katsuki.Katsuki :
C'est ça, c'est ça.Je sors de la salle sans même prendre le temps de le regarder. C'est une putain de blague. Y'a des rapatrieurs à la pelle mais il me lâche pas une seule foutu seconde. C'est pénible au possible. J'arrive donc dans ma chambre, furieux et je ne peux pas m'empêcher de claquer la porte tellement j'ai envie d'étriper l'autre imbécile. Je m'assois sur le rebord du lit et peste comme ça pendant un bon moment, tellement que je ne vois pas le temps passer quand j'entends la voix de Shoto de l'autre côté de la porte.
Shoto :
C'est moi, Katsuki. J'peux entrer?Shoto? Est-ce qu'il a cogné? Si oui, j'étais vraiment dans ma tête pour ne pas avoir entendu.
Katsuki :
Ouais, ramène-toi.Je l'entends donc ouvrir la porte et s'installer en face de moi sur le fauteuil. C'est dans son habitude de passer quand je reviens pour voir si tout c'est bien passé et que je vais bien. Décidément y'a rien à faire en enfer s'mec.
Katsuki :
T'as cogné? Je n'ai rien entendu, désolé.Shoto :
T'inquiète. On doit sentir ta colère à des kilomètres. Je n'ai même pas pris la peine d'essayer.Katsuki :
C'est l'autre imbécile. Y m'laisse jamais souffler. J'me souviens même pas c'est quand la dernière fois que j'ai eu plus d'une journée pour me reposer. Y'a personne d'autre ou quoi merde.Shoto :
Tu sais bien que tu es parmi les meilleurs. Il aurait tort de s'en priver mais je t'accorde qu'il pousse un peu trop. Espérons juste que tu vas te retrouver à un endroit pas si mal.Katsuki :
Tu sais pas encore où j'vais?Shoto :
Nah. On n'a rien voulu me dire. Demain ils n'auront pas le choix comme tu ne peux quitter ce si charmant endroit sans passer par mes portes.Katsuki :
Mouais, on peut toujours rêver. Avec ma chance j'vais finir en antarctique.Shoto :
Ça serait bien vache de sa part.Katsuki découragé :
Ah, parce que ça t'étonnerait peut-être? Il a clairement une dent contre moi et j'sais même pas pourquoi. Ça fait déjà un siècle que j'fais s'te job pourris et j'arrête jamais. J'suis à bout, Shoto...Shoto :
Compréhensible. T'as une grande motivation. Sers t'en pour continuer jusqu'à ce que ça se calme. On va finir par trouver une solution à cette merde Katsuki.Katsuki :
Une motivation?Shoto :
Pense à la promesse que tu t'es faite pour Eijiro. Tu peux pas avoir mieux pour t'aider.Katsuki :
Eijiro... Tu dois avoir raison j'imagine.Et sans m'en rendre réellement compte, je me perds dans mes pensées. Ce simple nom me ramène des dizaines d'années en arrière. Shoto à raison, si j'en suis ici aujourd'hui c'est bien à cause de cette imbécile de tête d'ortie. Même s'il n'est plus des nôtres depuis longtemps déjà, il continue d'être ma force dans toute cette connerie. Et quand j'ai un coup de mou y'a toujours la troisième roue du carrosse qui vient me rappeler ma promesse aussi simplement. Heureusement pour moi d'ailleurs. Encore dans la brume de mes souvenirs, je l'entends se lever, poser sa main sur mon épaule avant de se diriger vers la sortie. Je n'ai même pas l'énergie pour lui répondre ou même réagir...
Shoto :
Je vais te laisser te reposer, on se voit demain matin, essaye de ne pas trop ruminer quand même.
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Perversion 〈Katsuki × Izuku〉
ParanormalVous connaissez la légende des démons envoyer sur terre pour pervertir les âmes des mortels pour les offrir en pâture à Lucifer? Eh bien, ce n'est point une légende. Et Katsuki en est la preuve vivante. Depuis des dizaines d'années, il est le rapat...