pas de pleurs

8 2 0
                                    

PDV LÉNA

Je suis sortie de son bureau en catastrophe car j'avais tellement mal. Mon cœur me faisait si mal que je suffoque de l'intérieur. En allant dans ma chambre pour pleurer, je tamponne Aïssa sur les marches des escaliers, assise les genoux joints au niveau de sa poitrine et sa tête entre celle-ci. Elle gémissait, on aurait dit qu'elle pleurait. Je voulais aller la réconforter mais moi même je ne me sentais pas bien et les larmes s'échappaient aussi de mes yeux machinalement. Je souffle et essuie ces larmes, tout en réprimandant mon cœur de laisser sa douleur sortir au moins pas quand je serai en sa présence.

Je m'en vais m'asseoir près d'elle et une fois qu'elle ressenti la présence de quelqu'un près d'elle, elle ne me lança pas un regard mais se jeta dans mes bras. Je voulais moi aussi pleurer mais je préfèrerais garder mes larmes pour moi même. Après l'avoir calmée, elle se repulse de moi et s'excuse.

- qu'est-ce qui ne va pas?

Demandai-je avec inquiétude. Je me rappelle qu'elle est venue voir son père, mais ce dernier était trop occupé à me dire que je suis renvoyé, cette pensée me pinça le cœur.

- non ça va! J'ai rien. Une fois de plus désolé.

Sa se voyait qu'elle n'allait pas bien. C'est vrai que notre relation n'a pas commencé dans de bons termes mais il était hors de question que je la laisse ainsi.

- tu sais, moi, quand je pleure il y a jamais personne pour me demander qu'est-ce qui ne va pas. Il y a personnes pour me comprendre quand tout ne va pas, et si l'autre commet une faute, c'est moi qui paye le prix. Et on s'habitue, on se dit peut-être que c'est notre destinée. Qu'avoir personnes dans sa vie, c'est triste mais d'autres connaissent pire.

Elle reste, elle m'écoute, elle entourant ces genoux qui rejoint sa poitrine par ces bras. Si elle ne voulait pas me dire ce qui n'allait pas, je me dis que c'est justifié car elle me déteste.

- vient !
Lui dis-je.

- où allons-nous ?

- dans un endroit où les bruits venant des pleurs n'existe pas. Où les larmes sèchent. Où tu trouveras la paix du cœur ma chérie.

Je lui souris pour qu'elle soit rassuré

- au paradis ?

Je lâche un rire et elle se met aussi à rire . Enfin de compte, elle n'est pas sévère cette petite. Je lui demande de m'attendre, je m'en vais prendre mon sac à main et viens la retrouver pour qu'on y aille. Mark le chauffeur nous accompagne et il nous laisse à notre destination choisie par moi. Nous étions sur une plage. La plage n'était pas très loin de la maison.

- whaou... Je ne savais pas qu'une plage existait ici. Mais dommage, je n'ai pas pris mon justaucorps.

- moi j'en ai une pour toi.
Je sors mon justaucorps de quand j'étais petite et lui donne. Je n'aimais pas me séparer de mes choses quand j'étais petite.

- c'est à qui ça ? C'est pas le miens

- c'est le mien quand j'avais ton âge.

Elle ouvre grand les yeux étonnés que je l'ai encore mais je vous qu'elle boude, elle n'a pas trop envie de mettre le miens.

- pas grave si tu ne veux pas mettre ça je....

Elle le prend entre mes doigts et décide de le mettre. Puis elle s'en va dans la mer.
- et toi tu ne viens pas?

- non j'ai pas envie.

Je sors mon appareil photo et je la filme. Après être resté longtemps dans l'eau je lui ai demandé de sortir pour ne pas attraper froid. Je prends une serviette que j'avais emmené et lui sèche. Après avoir remis ces habits, je lui propose qu'on fasse un jeu, je ne dois pas l'attraper. Elle se met à courir, et faut dire que courir dans le sable c'est difficile. Je prends mon appareil et filme ce sourire sur son visage que j'espère ne la quittera pas. Elle est tellement jeune, alors elle ne devrait pas être tourmentée par quoique ce soit. Je la poursuis sans pour autant l'arrêter pour qu'elle gagne puis on se fatigue. C'était cool je crois, elle s'est bien amusé et je ne trouvais plus aucune trace de peine sur son visage. Je me lève pour partir quand j'entends quelqu'un crier madame, faisant référence à moi.

C'était un monsieur, très croquant en plus. " Ne me dis pas que tu es aussi amour..." Cette voix apparaît comme un fantôme. Il me sourit en ayant ma caméra en main. J'avais oublié de la ranger dans mon sac. Qu'elle négligence.

- je peux vous prendre en photo ? Votre beauté est à couper le souffle.

Ça se voyait que c'était un charmeur mais je n'avais aucune raison de refuser. Il me prit en photo et j'étais si ridicule car je ne savais même pas comment me poser pour cette photo. Après avoir pris la photo il m'a rendu mon appareil et je pris en le remerciant.

Je retrouve Aissa qui était à quelque mètres de nous, nous observant. Je tiens sa main et nous allons dans la voiture pour une autre destination.

Arrivé, je l'avais emmené dans un restaurant. Faut bien prendre l'énergie. Je décide d'aller inviter Mark qui, avec quelques petites doutes, finit par approuvé quand même. Nous passons nos commandes, une fois servi, chacun ingurgite ce qu'il a commandé.

- c'est pas si bon comme t'es repas.

Ceci est sorti de la bouche d'Aïssa et j'étais très surprise. Une fois le repas terminé, je paye les frais et on y va. Le temps passait et la journée s'achevait aussi. Il fallait qu'on rentre. Je devais faire mes bagages pour partir de leur maison. Mais avant nous allions dans un parc.

- ça va tu te sens mieux ?

- oui beaucoup mieux, merci.

Elle me sourit et j'étais contente.

- ma maman me manque.

Elle me dit ça en regardant certaines enfants jouer en compagnie de leur mère.

- tu sais où ta maman est?

- non papa ne veut pas qu'on parle d'elle mais j'ai cru entendre qu'elle était partie et m'a abandonné.

Moi j'avais plutôt crû entendre que le lion l'avait tué. Je souffle puis lui dit…

Ma philosophie. Ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant