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Vous êtes de retour à la maison. Votre après-midi s'est terminé un peu bizarrement, et il y avait des blancs dans la voiture, sur le trajet du retour, malgré que tu sois passée chez toi chercher des affaires pour la semaine. Quand tu as passé le seuil de la maison, tu es montée rapidement dans ta chambre, celle que tu as partagé avec des filles de la maison hier soir. La dernière chose que tu voulais, c'était qu'on te pose des questions sur Payton. Ça allait finir par arriver, avec cette histoire de bouche à bouche, mais tu le repoussais, par appréhension. Assise sur ton lit, tu mets tes côtés sur tes cuisses, et enfonce ta tête dans tes mains. C'est seulement maintenant que tu te rends compte de la gravité de ce qui est arrivé.

Tu as failli te noyer. Fallait il le dire à ton père ? Qu'est ce qu'il allait dire ? Qu'allaient dire les filles à propos de Payton ? Trop de choses se bousculaient dans ton esprit. Les secondes s'écoulent, personne d'autre n'est à l'étage, c'est le silence. De l'humidité se fait sentir sur tes mains tout à coup : des larmes. Tu détestes pleurer, mais tu es seule et tu en as besoin. Tu restes comme ça à sangloter dans l'obscurité de la pièce pendant peut être deux ou trois minutes d'affilée.

Toc toc.

Quelqu'un toque à ta porte. Vous voyez cette sensation, quand vous n'avez pas envie d'être pris en train de pleurer ? Tu essuies tes larmes en vitesse avec tes manches, replace tes cheveux derrière tes oreilles, souffles un coup, avant de dire d'une voix que tu veux le plus naturelle possible « Entrez ». Meme si il fait sombre, tu l'as reconnu à ses cheveux. Pas maintenant, tu n'avais pas envie de parler tout de suite, seulement dormir.

Payton : Hey... Ça va ?

Toi : Oui, pourquoi ?

Payton : Thayss... Même si il fait sombre j'entends bien à ta voix que quelque chose ne va pas. (il se penche et allume la lampe sur une table de nuit)

Toi : Ca va, je t'assures.

Payton : Tu as pleuré ?

Tu ne réponds pas, mais il te regarde dans les yeux. Sa tête est légèrement inclinée sur le côté, il t'observe, attendant ta réponse. Tu t'accroupis au sol, terriblement fatiguée des événements. Un sanglot s'échappe alors que tu essayais de le retenir.

Payton : Non, Thayss, non... Hey, relèves-toi, tu veux ?

Aucune réaction.
Il s'accroupit a côté de toi.
Il entoure ses bras autour de toi,
Caresses doucement tes cheveux.

Payton : Tout va bien, je te promets. Laisses moi t'aider, s'il te plaît. Parles moi...

Aucune réponse.
Il te tire un peu vers lui.
Vous êtes les deux assis par terre.
Tu pleures encore plus.

Toi : J'en sais rien, Payton.

Payton : Tu ne sais pas quoi ?

Toi : Ce qui ne va pas. J'ai juste pleuré, et tu es venu. Je crois que je suis triste, mais je sais même pas pourquoi.

Payton : D'accord. C'est pas grave, ça. Tu as le droit d'être triste, Thayss, encore plus maintenant, tu le sais ?

Tu hoches la tête.
Il prend ton visage dans ses mains.
Vous vous regardez.
Les secondes passent.

Payton : T'es belle quand tu pleures. (tu esquisses un sourire) C'est vrai. Tu veux bien que je reste avec toi encore un peu ?

Toi : Les autres vont pas te chercher ?

Payton : On s'en fout. Qu'ils aillent se faire voir, d'accord ?

Toi : D'accord.

Il embrasse ton front.
Tu baisses la tête.
Vous êtes assis, serrés l'un contre l'autre.
Tu lèves les yeux.

Toi : T'es pas mal non plus, Moormeier.

Il sourit.
Une silhouette passe devant la porte.
Elle se faufile à l'intérieur.
C'est Hera, elle vient vers vous.
Le chat se pose sur tes jambes.

Payton : Tu m'as volé mon chat.

Toi : Mh... Elle est super mignonne, aussi.

Payton : Je trouve aussi. Thayss ?

Toi : Oui ?

Payton : Quand tu seras triste, tu sais que tu pourras venir me voir, tu sais ?

Toi : D'accord, si tu fais pareil.

Il accepte.
Tu caresses le dos du chat,
En jouant avec ses mèches.

Payton : Tu regrettes la dernière fois ?

Toi : Non, bien sur que non !

Payton : Parce que j'avais besoin de savoir.

Toi : Pour quoi faire ?

Payton : Regardes-moi.

Tu t'exécutes.
Il ne parle pas,
Pendant quelques secondes.

Il dépose ses lèvres sur les tiennes. Tu ressens des papillons qui t'envahissent le ventre, et réponds à son baiser. Hera va s'enrouler dans la couette d'un des mots. Il pose ses mains sur tes joues, vos visages se décalent sur le côté pour vous laisser de l'espace. Tes mains viennent s'accrocher à ses cheveux, et il enroule un bras autour de ta taille. A peine l'as-tu senti entre ouvrir ses lèvres que tu viens toucher sa langue de la tienne.

Une de tes mains qui étaient dans ses cheveux viens passer derrière son épaule pour trouver son dos. A ce contact, il t'approches de lui de son bras qui entoure ta taille. C'est lent, c'est agréable, beaucoup moins pressant que le dernière fois. Tu te laisses aller, quand tu es avec lui, et tu oublies tout. Il hante tes pensées, et tu n'arrêtes pas de les sentir, ces papillons. A ce moment là, tu as su que vous deux, c'était bien plus que ce que tu voulais bien admettre.

Il se relève, et tu fais de même. Il te porte, et tu enroules tes jambes autour de sa taille. Vous vous décollez, et vous observez. Il baisse le regard vers ta poitrine, ce qui te fais sourire. Un instant plus tard, il te pose sur un lit, avant de se reculer un peu.

Payton : J'ai dit qu'on s'en foutait des autres, mais c'est pas fermé, et je voudrais pas faire un spectacle public.

Toi : Alors va verrouiller cette porte. Et en même temps, mets le chat dehors.

Vous rigolez à cette dernière phrase, et il te sourit. Il est beau, très beau. Et sur l'instant, la seule chose que tu désires, c'est qu'il soit à toi.


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😽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant