À l'époque Heian, il y a de cela de nombreuses années, une geisha était renommée et connue pour ses nombreux talents, excellant dans les nombreux arts des geishas comme d'autres.
Elle était souvent demandée aux banquets dans des maisons de thé, pour divertir et parler avec la clientèle.
Une geisha née dans ce milieu, entraînée depuis son plus jeune âge pour devenir la définition du mot « parfait ».
Une femme devenue parfaite aux yeux de la société mais qui n'appréciait pourtant pas cette vie à laquelle elle avait été forcée. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était la liberté.
Ne pas suivre cette vie de geisha à laquelle elle n'avait pas agréé, mais vivre une vie où elle pourrait faire ce qu'elle veut, où elle était libre de faire ses propres choix, c'était ça ce qu'elle souhaitait.
Fuir loin d'ici lui trottait dans la tête, mais pour aller où ? Elle avait de l'argent de côté, assez pour partir, mais elle avait à la fois peur de se retrouver seule, sans personne à ses côtés dans un monde inconnu...
Mais elle voulait essayer tout de même, elle se disait qu'elle trouverait une personne pour faire chemin à ses côtés, qu'elle ne devait pas avoir peur de l'inconnu, de quitter son cocon qu'elle détestait tant.
Lors d'une nuit silencieuse, la geisha à la longue chevelure noire de jais s'était discrètement aventurée en dehors de sa chambre, marchant dans les couloirs calmes de la maison geisha où elle vivait.
Faisant attention à ses moindres faits et gestes, la femme arriva finalement à la porte d'entrée, mettant les pieds dehors en refermant la porte derrière elle.
Ses pas résonnaient légèrement dans les rues japonaises, ses yeux regardant toujours derrière elle, ne voulant pas que qui que ce soit la voit s'enfuir ainsi. Elle était une geisha de renommée, si quelqu'un la voyait fuir sans succéder, ça irait mal pour elle et elle le savait.
Mais son regard fixé derrière elle, la geisha ne regardait pas où elle allait et finit par rentrer dans quelqu'un qui se tenait au milieu du chemin en cette nuit étoilée.
Tombant en arrière sur ses fesses, la femme à la chevelure noire releva son regard, croisant celui rougeâtre du seul et unique roi des fléaux.
— Je... Je suis désolée, je ne faisais pas attention où j'allais... Bafouilla t-elle d'une voix tremblante en regardant Sukuna.
Observant le visage de la femme face à lui pendant quelques secondes, Sukuna resta silencieux avant que son regard ne vire vers quelques personnes qui couraient en leurs directions, criant le prénom de la geisha à la chevelure de jais à terre.
Sans un mot, le roi des fléaux s'abaissa à la hauteur de la femme pour la prendre dans ses bras comme une princesse.
— Uraume, occupe-toi d'eux. Ordonna-t-il en commençant à marcher à l'opposé d'où arrivaient les quelques personnes.
— Bien, Maître Sukuna. Répondit la servante en regardant devant elle.
Sous le regard surpris de la geisha, la servante du roi des fléaux créa un mur de glace qui engloutit les maisons face à elle et les personnes qui accouraient en appelant le prénom de la geisha.
La femme dans les bras de Sukuna resta de marbre en voyant ça, surprise et impressionnée, avant de regarder l'homme à la chevelure rose qui la tenait dans ses bras.
— Pourquoi m'aider ? Demanda-t-elle d'un air confus.
— Tu es importante à mes yeux, Yielhi. Fut la seule réponse qu'offrit le roi des fléaux à la femme dans ses bras.
La femme à la chevelure noire fut d'autant plus confuse face aux mots de Sukuna et au fait qu'il connaissait son prénom, mais il la protégeait et l'aidait, elle n'allait pas se plaindre.
Elle avait été ramenée dans la demeure de Sukuna qui fut étonnamment au petit soin avec elle, faisant en sorte qu'elle aille bien et qu'elle se sente confortable.
Elle n'avait étrangement pas peur de Sukuna, non, elle se sentait à l'aise avec lui, quand bien même il pouvait tant être effrayant avec ce physique et cette aura autour de lui... Mais elle l'appréciait.
En cette soirée, ils étaient tout les deux assis l'un face à l'autre devant une table remplie de nourriture, l'ancienne geisha mangeait tranquillement après cette nuit, se sentant en sécurité aux côtés du roi des fléaux.
— Est-ce que cette bouche peut manger aussi ? Questionna-t-elle curieusement en regardant le fléau face à elle.
— Elle me sert à manger des humains. A répondu calmement celui-ci en voyant le regard curieux de Yielhi.
Celle-ci a simplement hoché la tête, étrangement peu surprise par cette information, avant de se remettre à manger calmement, appréciant la nourriture faite par Uraume.
— La viande que tu manges est humaine. À soudainement révélé le rosé.
Yielhi s'arrêta de mâchouiller sa nourriture aux mots de Sukuna. Le fait qu'il mangeait des humains ne la dérangeait pas, ou du moins, elle ne voulait pas juger, mais pour elle, ce n'était pas du tout sa tasse de thé.
Elle a rapidement attrapé une serviette avant d'y cracher le contenu de sa bouche d'un air dégouté, faisant soudainement éclater de rire Sukuna sous le regard confus de Yielhi.
— Pourquoi riez-vous ? Ce n'est pas drôle ! S'indigna la femme, les sourcils froncés.
— Tu crois vraiment tout ce qu'on te dit, hein ? Sourit le fléau, un air moqueur sur son visage, mais pas méchant.
La femme laissa un offusqué « oh » lui échapper, restant silencieuse le temps de se remettre de la petite blague de Sukuna.
— Comment aurais-je pu savoir que vous me faisiez une mauvaise blague ? S'indigna-t-elle d'autant plus.
— La viande humaine n'a pas un goût semblable à celui du bœuf.
— Je ne pouvais pas le savoir, je n'ai jamais mangé de viande humaine, contrairement à vous ! S'offusqua-t-elle, ses sourcils d'autant plus froncés face au sourire et aux mots de Sukuna.
Sukuna ne fit que laisser un léger rire lui échapper aux mots de Yielhi, faisant lever les yeux de celle-ci au ciel.
L'ancienne geisha a continué de manger, laissant tout de même sa viande de côté, ce qui fit sourire Sukuna.
— Comment était ta vie en tant que geisha ? A soudainement demandé le rosé en prenant une bouchée de sa nourriture, curieux de la vie de la femme face à lui.
— Passer ma vie à servir et divertir depuis mon enfance. Ça ne me plaisait pas vraiment... Commença la femme en laissant un soupir lui échapper. La vie de geisha n'est pas mauvaise en soi, mais ce n'est pas la vie que je voulais.
Il était vrai qu'une vie de Geisha, à être entraînée à apprendre à faire tout un tas de choses pour divertir les autres quand on n'est qu'une enfant qui ne connaît rien au monde, n'était pas une vie qui faisait rêver. D'autant plus que Yielhi était doué pour ce métier, ce qui l'a rapidement fait passer de maiko à geisha.
Elle était rapidement devenue une geisha de renommée, demandée partout à chaque banquet pour animer et divertir. Et devenant aussi populaire, la maison de geisha où elle vivait voulait à tout prix la garder et qu'elle soit parfaite.
— Un régime strict, m'entraîner tous les jours dans les arts pour que je reste doué et que je ne perde pas par le fil, être traité comme un moins que rien et sans le moindre respect dans cette maison de geisha... C'était invivable. Poursuivis l'ancienne geisha, les dents serrées de colère.
Ça, Sukuna n'en avait pas la moindre idée et il se voyait déjà réduire en sang les personnes qui avaient osé faire souffrir sa Yielhi. Yielhi méritait une vie de reine d'après Sukuna, pas une vie comme celle-ci.
— Merci de m'avoir rendu ma liberté, Sukuna.
C'était sur ses dernières paroles de Yielhi que, tard dans la nuit, Sukuna se rendit à la maison de geisha où elle avait été prisonnière, ne laissant derrière elle que sang et cadavre.
Pas une seule personne ne sortit vivante de la haine et de la rage de Sukuna qui fut étrangement calme, mais effrayante, tachant les murs de sang et d'organes, laissant les corps sans tête et découpés en morceaux sur le sol, créant un scénario à en avoir l'estomac retourné.
Personne n'avait le droit de faire du mal à sa Yielhi, personne.
Quelques jours s'étaient écoulés, quelques jours où Yielhi profitait de sa liberté aux côtés de Sukuna, profitant de pouvoir faire ce qu'elle souhaitait et manger à sa faim sans avoir à suivre des règles stupides.
En ce moment même, celle-ci et Sukuna se promenaient sur la place du marché. Yielhi achetait tout plein de choses inutiles et appréciait chaque petite babiole qu'elle voyait sous le regard de Sukuna qui faisait attention à toujours surveiller celle-ci.
— Il paraît que tous ceux dans la maison de geisha sont morts violemment et que leur geisha de renom a disparu le jour avant ce meurtre de masse. Un homme raconta à un autre homme, sa voix arrivant aux oreilles de Yielhi.
L'ancienne geisha resta un instant silencieuse avant de regarder Sukuna d'un regard accusateur, celui-ci détournant le regard.
— Mais enfin ! Que vous a-t-il pris ? Questionna la jeune femme en s'approchant de Sukuna, ses sourcils froncés de colère.
— Ils le méritaient pour ce qu'ils t'ont fait. À simplement répondu le fléau, son œil inférieur regardant Yielhi.
— C'est une réaction exagérée, vous devriez apprendre à doser votre colère. On parle de vies humaines, beaucoup étaient innocents et n'avaient rien à voir avec ce que je vivais ! S'exclama la jeune femme, se sentant énervée de ce qu'avait fait Sukuna.
Elle a soupiré, croisant ses bras sous sa poitrine en pensant à ce qu'avait fait Sukuna pour elle. L'idée que des innocents sont mort l'énervée oui, mais à la fois, elle ne sentait pas totalement en colère contre Sukuna pour ça.
— Ils allaient tous mourir dans un incendie de toute façon, ce n'était pas la peine...
Sukuna haussa un sourcil aux mots de Yielhi, elle avait de nouveau le futur qui lui avait murmuré à l'oreille, celui-ci lui ayant murmuré ce qui serait arrivé si Sukuna ne les avait pas tués de par lui-même.
— Arrêtes de me faire la leçon et continue à avancer. Ordonna t-il d'un mouvement de main, lui faisant signe de se remettre à marcher.
— Vous êtes pire qu'un enfant capricieux. Grommela la jeune femme avant de se remettre à marcher.
Sukuna se contenta de rouler des yeux avant de suivre Yielhi jusqu'à la fin du marché, où ils repartaient avec tout un tas d'objets inutiles qui finiront par prendre la poussière dans un coin de la demeure de Sukuna.
Les jours s'écoulaient, Yielhi profitait toujours de la vie aux côtés de Sukuna, passant son temps à le taquiner et à lui faire des blagues et à essayer de lui faire peur à la moindre occasion qui se présentait.
Elle aimait sa nouvelle vie de liberté, Sukuna appréciait de la voir heureuse, mais il avait peur de la voir mourir devant lui, encore une fois. Le futur lui réservait toujours le sort de la mort dès qu'il retrouvait sa bien-aimée, n'importe ce qu'il pouvait bien faire.
Alors il avait prévu de l'entraîner. Principalement, c'était la maladie qui avait emporté Yielhi lors de ses autres réincarnations, mais sa forme originale avait été tuée par un homme.
Si c'était de nouveau une tentative d'assassinat qui mettrait fin à ses jours, elle saurait au moins un minimum se défendre si Sukuna n'était pas à ses côtés.
— Entraînement, prends ce bâton et essaie de me toucher avec. Fit le rosé en balançant un bâton en bambou à Yielhi.
Celle-ci le rattrapa, regardant d'une manière confuse Sukuna. Elle ? S'entraîner ? C'était qu'une simple humaine, pourquoi elle devait s'entraîner..? Enfin du moins, c'est ce qu'elle pensait.
— Pourquoi je devrais m'entraîner ? Et pis vous touchez ? Vous marchez parfois tellement rapidement que j'ai du mal à vous suivre... Soupira la jeune femme, confuse face aux mots de Sukuna.
— Ne pose pas de question, attaque-moi. Ordonna-t-il en gardant son regard fixé sur elle.
Incertaine, la jeune femme garda son regard sur le bâton entre ses mains avant de soudainement se lancer vers Sukuna, se retrouvant devant lui en l'espace d'un instant, son bâton levé et prêt à frapper le fléau.
Sukuna put voir l'énergie occulte qui entourait Yielhi s'agiter, s'échappant bien plus rapidement de son corps qu'habituellement, prouvant qu'elle pouvait bien utiliser son énergie occulte, mais sans s'en rendre compte.
Sans le moindre effort, Sukuna attrapa le bâton avant de balancer Yielhi dans les airs, surprenant celle-ci qui retomba sur le sol avec une aisance dont elle n'en avait pas conscience.
— Je ne savais pas que mon corps pouvait faire ça... Murmura l'ancienne geisha en regardant son corps de manière surprise.
Sukuna l'observa un instant. Son corps tout comme son énergie occulte réagissait seulement par instinct, comme si son cerveau agissait par mémoire musculaire.
Yielhi était un mystère aux yeux de Sukuna, un mystère dont il était fondement amoureux.
— Encore. Ordonna de nouveau le fléau.
— Je vais devoir faire ça pendant combien de temps ? Se plaignit la noiraude.
— Jusqu'à ce que tu arrives à me toucher.
— Donc j'en ai pour l'éternité... Soupira-t-elle avant de nouveau de se lancer vers Sukuna.
Chaque jour, Sukuna consacrait de son temps à entraîner Yielhi. Quand bien même ça ne pourrait pas lui servir dans cette vie, il était sûr que ça pourrait aider une de ses futures réincarnations d'une manière ou d'une autre.
Les jours continuaient de passer, un mois puis deux, Yielhi était toujours en vie, à aimer sa vie, mais à détester ses entraînements quotidiens.
Mais ce n'est pas comme si elle avait le choix, et elle trouvait ça plus amusant que d'être forcée à s'entraîner dans les arts comme dans la maison de geisha. C'était plus amusant de s'entraîner au combat aux côtés du Roi des fléaux.
— Mon cher Sukuna, allons faire un tour à la maison de thé ! A dit la jeune femme en câlinant le large dos musclé du fléau.
![](https://img.wattpad.com/cover/369885789-288-k209063.jpg)
VOUS LISEZ
Réincarnation || Ryomen Sukuna
FanficLiée par un destin insondable, Yielhi traverse les cycles de la vie et de la mort, unie à son âme sœur Sukuna par un amour éternel. À chaque réincarnation, Yielhi renaît sans aucun souvenir de ses vies antérieures, ignorant le lien profond qui l'uni...