Thunder's Bloom

QUATRE

CHAPITRE 4

Les clés 

« « Il est vraiment charmant, ce Luxus », commenta Elliott en essuyant une tasse. « Pas étonnant que tu sois tombée sous son charme. » »

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Le doux murmure de l'aube filtrait à travers les rideaux, baignant la chambre d'une lueur chaleureuse. Je clignai des yeux, m'éveillant doucement à la sensation apaisante du bras de Luxus enroulé autour de ma taille. Son torse solide contre mon dos était étonnamment confortable, et pour un instant, je restai immobile, savourant cette proximité inattendue.

Je me tournai légèrement pour l'observer. Son visage, détendu dans le sommeil, était encore plus captivant dans la lumière matinale. C'était un luxe rare de le voir ainsi, loin de ses tourments habituels. Mon cœur battait plus fort alors que je prenais conscience de l'intimité de notre position.

Soudain, une pensée me traversa l'esprit. « Quelle heure est-il ? » murmurais-je, essayant de ne pas trop bouger pour ne pas le réveiller.

Luxus ouvrit lentement les yeux, sa main se desserrant légèrement autour de moi. « Trop tôt si tu veux mon avis... » répondit-il d'une voix encore rauque de sommeil, cherchant son propre repère dans la pièce.

Je jetai un coup d'œil rapide à l'horloge murale et mes yeux s'agrandirent de surprise. « Oh non ! Je suis en retard ! » m'exclamai-je en me redressant brusquement, quittant la chaleur rassurante de ses bras. En un instant, je fus hors du lit, attrapant frénétiquement ma jupe et mon haut.

Luxus se redressa à son tour, observant ma panique avec une pointe d'amusement et de curiosité. « Eliana, calme-toi », dit-il doucement, bien que son sourire trahisse un léger amusement. « Ça va aller. »

Je réussis à enfiler rapidement ma tenue de travail, prenant un instant pour me ressaisir. « Je suis désolée, je dois vraiment y aller. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux », ajoutai-je précipitamment en cherchant mes affaires. « Juste, n'oublie pas de m'apporter les clés à la boutique plus tard. »

Luxus hocha la tête, toujours assis sur le bord du lit, son regard plein de compréhension. « Je m'en occuperai, ne t'inquiète pas. »

Je lui adressai un sourire reconnaissant avant de me précipiter hors de l'appartement. Tandis que je dévalais les escaliers, je ne pouvais m'empêcher de penser à la chaleur réconfortante de son étreinte, et à la sensation de sécurité qu'elle m'avait procurée.

Je courais dans la rue, mon souffle se faisant court alors que j'approchais de la boutique. Avec seulement dix minutes de retard, je franchis la porte, le tintement familier de la clochette marquant mon arrivée précipitée. Marianne me regarda avec un sourire indulgent.

« Ce n'est pas grave, Eliana », dit-elle doucement, posant une main réconfortante sur mon épaule. « Tu es toujours à l'heure. »

Je soupirai de soulagement, reconnaissante pour sa compréhension. À l'autre bout de la boutique, près du petit coin café, Elliott leva les yeux de la machine à espresso, un sourire malicieux aux lèvres.

« Eh bien, regarde qui a enfin décidé de se joindre à nous », lança-t-il en riant. « C'est la première fois en trois ans que tu es en retard, Eliana. Qu'est-ce qui a bien pu t'arriver ? »

Je rougis légèrement, essayant de cacher mon embarras. « Une matinée un peu chaotique, c'est tout », répondis-je en haussant les épaules, espérant éviter d'entrer dans les détails de ma soirée avec Luxus.