Thunder's Bloom

DIX-SEPT

CHAPITRE 17

La magie 

« Puis elle se retourne vers nous, « Vous aussi vous êtes vraiment trop mignons ensemble », dit-elle avec un clin d'œil complice. »

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Le lendemain matin, Luxus m'accompagna avec Eden pour voir les dégâts laissés par les dragons dans les rues de Crocus. La ville autrefois animée était maintenant méconnaissable, jonchée de débris fumants et de ruines. Nous marchions parmi les vestiges de ce qui avait été notre foyer, et j'étais terrassée par la vue de ma maison et de ma boutique de fleurs réduites à des montagnes de débris.

Eden serrait ma main avec force, son visage triste alors qu'il regardait autour de lui, essayant de comprendre l'étendue de la destruction. Luxus restait silencieux à mes côtés, son expression sérieuse alors qu'il observait les dégâts avec une gravité palpable.

Ma maison, ma boutique, tout était détruit.

Alors que nous traversions les décombres, mes yeux se posèrent sur quelque chose de familier, un éclat de couleur fragile sous un amas de pierres et de bois brisé. Une fleur, autrefois vibrante et belle, gisait là, fanée et presque mourante. Mon cœur se serra à cette vue, une vague de tristesse me submergeant.

Je m'agenouillai près de la fleur, ignorant la poussière et les débris qui m'entouraient. Mes mains tremblantes s'étendirent au-dessus d'elle, et je me connectai instinctivement avec l'énergie de la terre, cherchant à revitaliser cette dernière trace de beauté dans un paysage dévasté.

Ma magie s'écoula doucement de moi, enveloppant la fleur d'une aura verdoyante. Les pétales flétris se redressèrent lentement, reprenant leur couleur éclatante et leur vigueur perdue. C'était comme si la vie elle-même répondait à mon appel, témoignant de la résilience de la nature même face à la destruction.

J'ai vu mon meilleur ami, Elliott, arriver au loin, m'appelant et me sautant dans les bras tellement il était heureux de me retrouver. Son visage rayonnait de soulagement et de joie, et je ne pouvais m'empêcher de sourire en retour. Nous nous étions tous inquiétés les uns pour les autres pendant ces terribles événements.

Puis, lorsqu'il a vu Luxus derrière moi, j'ai senti son corps se tendre. Son visage s'assombrit soudainement, ses sourcils se fronçant d'une manière que je connaissais bien.

« Qu'est-ce qu'il fait là, lui ? » demanda-t-il, son ton trahissant son énervement.

Je savais qu'il voulait le frapper, mais je le retins fermement par le bras, sentant la tension palpable dans ses muscles contractés.

« Elliott, calme-toi », murmurai-je d'une voix apaisante, bien que je sente moi-même monter en moi une défense instinctive pour Luxus. « Tout va bien. »

Elliott se dégagea doucement de mon emprise, mais son regard restait dur et incisif alors qu'il fixait Luxus. « Non, ça ne va pas », répliqua-t-il d'un ton cinglant. « Ce mec t'a abandonnée pendant sept ans, Eliana. Comment peux-tu lui pardonner si facilement ? »

Je sentis un pincement dans ma poitrine à ses paroles, consciente que Elliott exprimait ses propres craintes et colères accumulées. Luxus, lui, resta impassible malgré l'intensité du regard d'Elliott. Il le regardait de toute sa supériorité, ce qui énerva encore plus mon ami.

« Elliott, tu ne comprends pas tout », commençai-je, cherchant les mots pour expliquer la complexité de mes sentiments. « Ce n'était pas sa faute. »